Après avoir opéré une remontée spectaculaire, en 2006, de ses exportations textiles, le Maroc peine à préserver sa position sur le marché français, son principal client, au premier semestre 2007. En effet, les statistiques publiées récemment par l'Institut français de la mode créditent les exportations marocaines en habillement (vêtements maille et chaîne et trame) d'une part de marché quasi identique à 6,6% avec un volume de 446,2 millions d'euros (près de 5 milliards de DH) en baisse de 1% par rapport à la même période de l'année précédente. A effet de change constant, on pourrait parler de stagnation plutôt que de recul. Le Maroc peut se consoler: il s'est hissé au 4e rang, passant devant l'Inde qui rétrograde à la 5e position dans la foulée d'un repli de 5% avec 432 millions d'euros. Cependant, nos principaux concurrents du pourtour méditerranéen, notamment la Tunisie et la Turquie, s'en sortent relativement mieux. Quant à la Chine qui caracole en tête (24% de parts de marché), elle réalise une performance époustouflante de +25% malgré que ses exportations aient été bridées depuis 2006 par la remise en place de quotas européens à leur encontre. Ce qui nous fait craindre à leur levée, programmée en janvier 2008, une période difficile pour notre industrie du textile. Nos opérateurs ont donc intérêt d'ici là à achever leur spécialisation sur les créneaux du réassort, collectionning, co-traitance et fast-fashion où ils disposent de meilleurs atouts face à la déferlante chinoise.