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Textile-Habillement : Le compte à rebours
Publié dans Finances news le 29 - 11 - 2007

* En 2008, les quotas d’exportation des produits chinois vers le marché européen seront levés.
* Les objectifs du «Plan émergence textile-habillement» : l’adaptation de l’offre nationale aux exigences de la demande du marché européen, l’amélioration de l’industrialisation du secteur par augmentation de la productivité et le perfectionnement de la qualité, le passage de la sous-traitance à la co-traitance. ..
* Le nouveau concept industriel et marketing «Fast fashion», adopté par les industriels marocains du textile, les incite à profiter des avantages de proximité en faisant preuve de plus de flexibilité.
À la veille de l’année 2008, l’échéance de la levée des quotas par le marché européen sur les exportations chinoises, plusieurs questions ont fait florès à propos du destin du secteur du textile, l’un des principaux piliers de l’économie nationale. Cette levée des quotas par la communauté européenne a eu des effets désastreux sur le secteur dans sa globalité en 2005. En fait, l’industrie de la fibre nationale, comme celle d’un certain nombre de pays asiatiques et du pourtour méditerranéen, a été mise à genou par leur concurrent chinois. Le secteur avait enregistré à l’époque une véritable crise économique et sociale : le chiffre d’affaires fondait comme neige au soleil en enregistrant une baisse de 20.000 emplois. Et pour cause, les partenaires historiques européens qui absorbaient à l’époque, comme aujourd’hui, plus de 90% des exportations nationales, se sont tournées vers l’Asie, et notamment la Chine.
Au moment où la crise avait atteint son paroxysme, le partenaire européen avait choisi de rétablir les quotas pour protéger son industrie tout en ménageant ses partenaires méditerranéens.
Le coup de pouce
Pour la mise au pas du secteur, l’ancien gouvernement de Driss Jettou avait signé avec l’Amith (Association marocaine des industriels du textile et de l’habillement) le «Plan émergence Textile-Habillement». Selon Abdelali Berrada, expert national auprès de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement), «pour accroître la compétitivité du textile marocain, l’ancien gouvernement, en collaboration avec l’Amith, avait choisi via le «Plan émergence textile-habillement» d’assurer la réalisation d’un certain nombre d’objectifs stratégiques : l’adaptation de l’offre nationale aux exigences de la demande du marché européen; l’amélioration de l’industrialisation du secteur par augmentation de la productivité et le perfectionnement de la qualité…, le développement des méthodes et de la qualité de design, le passage de la sous-traitance à la co-traitance, la diversification des marchés par l’ouverture sur des clients à l’échelle internationale, l’amélioration de l’aspect éthique et sociétal, tout cela pour encourager le regroupement des professionnels sous forme de Cartels».
En agissant à un certain niveau dans ce sens, cela a permis à l’industrie de la fibre d’enregistrer pendant les deux dernières années une croissance soutenue. Le chiffre d’affaires n’a jamais été aussi important (30 Mds de DH). Le textile occupe actuellement une place privilégiée au sein de l’économie marocaine, en assurant l’emploi à plus de 200.000 salariés, ce qui correspond à 1.800 entreprises qui réalisent 4% du PIB. Actuellement, la question la plus importante est de savoir si cette croissance fera long feu. La réponse à cette question dépend de la nature des réformes entreprises, en passant d’une simple industrie de sous-traitance à une industrie de co-traitance.
Abdelali Berrada a indiqué, à ce niveau, que «sous l’effet de la proximité vis-à-vis des marchés européens, l’activité de la sous-traitance représente une partie non négligeable du secteur du textile national. Mais cette activité reste la plus menacée par la manufacture asiatique». Il ajoute, à ce titre, que «pour faire face a ce danger croissant, cette industrie doit faire l’objet de plus de réactivité et de flexibilité, par l’amélioration des capacités de production».
Il s’agit là d’un nouveau concept industriel et marketing «Fast fashion» incitant les entreprises marocaines à profiter des avantages de proximité en faisant preuve de plus de flexibilité.
Les principales caractéristiques de ce nouveau concept sont d’avoir la capacité de produire en masse et en un temps record, tout en étant capable de s’adapter aux changements de rayons rapides et en possédant les moyens de traitement des aspects liés aux matières premières et à l’approvisionnement. Cette nouvelle stratégie a pour objectif de lancer un flux quasi-continu de nouveaux articles dans les principaux circuits de distribution.
La proximité vis-à-vis de l’Espagne, qui bénéficie d’une réputation internationale dans ce créneau, constitue une véritable occasion à saisir. En effet, le coût élevé de la production relative principalement au facteur humain, pousse les entreprises ibériques à faire appel aux sous-traitants marocains. Un tel choix a permis de réduire les effets négatifs de la secousse enregistrée en 2005. En fait, les grandes enseignes espagnoles ont constitué le principal débouché pour la production nationale au moment où l’ancien partenaire français s’est tourné vers les producteurs chinois.
Quel avenir pour le textile ?
Les industriels tablent sur le Fast Fashion. Si cette dernière a constitué 20% du marché de l’habillement européen en 2005, elle est susceptible de faire l’objet d’une demande accrue en 2009, allant jusqu’à 80% de la demande totale en Europe. Mais l’achèvement de cet objectif suppose une grande mobilité de la part des professionnels nationaux. Ils doivent réunir les facteurs humains et techniques qui permettront de travailler sur les derniers cris de la mode, dans les plus brefs délais. L’industrie de l’habillement, qui reçoit les commandes 6 mois à l’avance et nécessitant 2 mois de délai pour être livrée, sera monopolisée par les asiatiques qui ne bénéficient pas de la proximité géographique.
Par ailleurs, et dans l’objectif d’accroître les possibilités de développement de ce secteur, le Maroc est censé mieux se positionner sur de nouveaux marchés promoteurs. C’est le cas du marché américain. Abdelali Berrada affirme à ce sujet que «depuis 2004 les professionnels de l’industrie de la fibre participent annuellement au Salon international du textile à Las Vegas. C’est une preuve que les industriels du secteur textile-habillement marocain s’intéressent de plus en plus au marché américain. Il est à signaler que les exportations vers ce marché, qui ont enregistré une croissance à deux chiffres, est la meilleure preuve de cet intérêt». Effectivement, les exportations des produits confectionnés ont atteint une augmentation sans précédent avec un taux de croissance enregistré en 2006 de 122%.
Finalement, la bonne santé de ce secteur vital est une condition nécessaire pour le développement de l’économie nationale. Il est fort probable que dès la levée des quotas, le premier janvier 2008, les industriels du textile marocain aient à faire face à une concurrence rude de la part des dragons asiatiques. Le seul moyen d’y résister est de faire preuve de plus de réactivité et de mobilité.


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