C'est un projet de loi qui fera date. Le conseil de gouvernement vient d'adopter, le jeudi 3 juin, le projet de loi 37-21 qui apporte de nouvelles dispositions concernant la commercialisation des produits agricoles, les fruits et légumes en particulier. En quelques mots, le texte qui bénéficie à la fois, et de loin, aux consommateurs, au même titre qu'aux agriculteurs, permet à ces derniers d'écouler leur production directement sur le marché local, sans passer par les marchés de gros. En d'autres termes, le texte aura pour effet d'éliminer toute une chaîne d'intermédiaires qui participent au renchérissement des prix des produits agricoles, sans que cela n'ait de retombées sur les revenus des producteurs. Bien sûr, pour pouvoir écouler directement leurs produits sur le marché, les producteurs doivent répondre à certaines conditions. D'abord, seuls les agriculteurs organisés dans le cadre du processus de l'intégration des filières agricoles peuvent bénéficier de cette nouvelle ouverture légale. Le projet de loi s'adresse également aux agriculteurs regroupés en coopératives et qui disposent d'unités de conditionnement et de mise en valeur des produits agricoles. L'objectif, d'après le ministère de l'agriculture qui a élaboré ce texte, est évidemment de «limiter l'intervention des intermédiaires», mais aussi de proposer aux consommateurs des fruits et légumes produits, conditionnés et commercialisés selon les normes de sécurité sanitaire garantie par l'ONSSA, exactement comme dans le cas des produits destinés à l'export.