Circuits de vente courts, vente directe, qualité… un nouveau décret révolutionnaire adopté Le secteur agricole prend ainsi un nouveau virage en offrant plus de liberté aux professionnels du secteur de vendre leurs produits agricoles. Révolution en vue dans le domaine des fruits et légumes. Longtemps obligés de passer par les marchés de gros, les agriculteurs pourront vendre leurs récoltes autrement. En effet, le Conseil de gouvernement, réuni jeudi dernier à Rabat, a adopté le projet de loi n°37.21 édictant des mesures spéciales relatives à la commercialisation directe des fruits et légumes dans le cadre de l'agrégation agricole. Présenté par le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ce projet de loi vise à édicter des mesures spéciales relatives à la commercialisation directe des fruits et légumes dans le cadre de l'agrégation agricole. Le secteur agricole prend ainsi un nouveau virage en offrant plus de liberté aux professionnels du secteur de vendre leurs produits agricoles. Le but est de parvenir à un schéma de vente avec des circuits plus courts évitant au passage la multiplicité des intervenants et donc des intermédiaires souvent pointés du doigt après la flambée des prix de certains produits. Concrètement, ce projet de loi permettra aux agriculteurs disposant d'unités de conditionnement des fruits et légumes de commercialiser leurs produits sans l'obligation de passer par les marchés de gros, ainsi que de limiter l'intervention des intermédiaires. Qualité Ces changements devraient automatiquement avoir un impact sur le prix final. C'est connu dans le monde entier puisque ces méthodes sont de plus en plus en vogue dans certains pays développés. Les circuits plus courts permettent de baisser mécaniquement les prix de vente car l'intervention des intermédiaires est beaucoup plus limitées, ce qui réduit considérablement les coûts. Mais les responsables promettent également d'autres changements dès l'entrée en vigueur du projet de loi. Des changements qui vont influer positivement sur la qualité des produits agricoles proposés à la vente directe aux clients nationaux. Ainsi, le nouveau texte permettra d'offrir au citoyen marocain des fruits et légumes qui sont conditionnés et commercialisés conformément aux normes de sécurité sanitaire et de qualité, comme c'est le cas pour les produits destinés à l'exportation. La balle est aujourd'hui dans le camp du Parlement. Le texte adopté par l'Exécutif lors de sa dernière réunion hebdomadaire lui sera bientôt transféré. Les parlementaires des deux Chambres devront tour à tour se prononcer sur les dispositions du projet du loi. Reste à savoir si le texte sera adopté au cours de l'actuelle législature ou non. Pour rappel, la fin du mandat du Parlement actuel prend fin dans deux mois. Les prochaines élections législatives sont programmées en septembre prochain. Quoi qu'il en soit, le projet de loi n°37.21 édictant des mesures spéciales relatives à la commercialisation directe des fruits et légumes dans le cadre de l'agrégation agricole va sans nul doute révolutionner le marché national et permettre de répondre au mieux aux exigences des citoyens et clients au Maroc en matière de produits agricoles. Campagne agricole La valeur ajoutée agricole va sensiblement augmenter grâce à la saison des pluies particulièrement abondantes. En effet, les bonnes conditions climatiques ont permis de favoriser le développement des cultures et l'amélioration du couvert végétal. C'est le cas notamment pour les cultures maraîchères d'automne qui ont vu leur superficie réalisée s'étendre à 100.900 hectares à fin décembre 2020. Les réalisations par espèce font ressortir une superficie de 21.000 hectares de la pomme de terre, 11.000 hectares d'oignon, 9.235 hectares de tomate, 4.900 hectares d'haricot, 4.100 hectares de courge et courgette ainsi que 15.800 hectares de carotte et navet. Pour ce qui est des cultures maraîchères d'hiver, les réalisations des principales espèces ont atteint 61.470 hectares. La production attendue devra couvrir les besoins de consommation et d'exportation pour la période avril-juin. Quant au programme des cultures maraîchères de printemps, il est arrêté à 89.700 hectares. Les réalisations à date ont atteint 13% du programme et la production attendue devra couvrir les besoins de consommation de la saison estivale.