Rabat s'apprête à accueillir le Ballet Yacobson pour trois représentations du ballet «Le lac des cygnes». Du 21 au 23 février, le grand classique de Tchaïkovski sera présenté par l'Orchestre philharmonique du Maroc. Heureux ceux qui, résidant ou se déplaçant à Rabat, pourront assister à l'une des trois représentations du ballet de Tchaïkovski «Le lac des cygnes» ! Fidèle à ses promesses de nouveauté et de son engagement dans l'excellence, l'Orchestre philharmonique du Maroc s'apprête à nous transporter dans les méandres du romantisme russe. Durant les 2h45 du spectacle, il nous sera donné à voir l'illustration du génie d'un compositeur et l'élégance apportée par des chorégraphes de talent, le tout interprété par un ballet des plus prestigieux. Sous la direction artistique d'Adrian Fadeev, le Ballet Yacobson revient nous enchanter une deuxième fois, après nous avoir ravis par son «Roméo et Juliette», en mai 2018. La direction musicale est, quant à elle, confiée à Nicolas Brochot dont la baguette a dirigé les Orchestres philharmoniques de Monte-Carlo, de Dijon, de Damas, de Colorado Spring, de Mexico, de Belfast... et la liste s'allonge à l'infini. Trois représentations seront données les vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 février au mythique Théâtre national Mohammed V. «Le lac des cygnes» nous sera offert par la Fondation Ténor pour la culture, grâce à l'incontournable soutien du Crédit du Maroc, qui sponsorise les spectacles de l'OPM depuis déjà plusieurs années. Histoire Vous connaissez peut-être l'histoire du ballet. «Le lac des cygnes», issu du livret de Vladimir Begichev et Vasily Geltser et mis en musique par le géant Tchaïkovski, passe pour être le plus grand ballet russe de l'histoire. Mais l'histoire est, à la base, une adaptation d'un mythe allemand. On y découvre la belle Odette, jeune fille qui, victime d'un sort cruel, doit se transformer en cygne à la lumière du jour et, chaque nuit, retrouve son apparence humaine qui séduit Siegfried, ce prince charmant libérateur et amoureux. Ballet le plus joué au monde, «Le lac des cygnes» incarne la magnificence du romantisme russe. L'interprétation du Yacobson Ballet lui apporte autant de grâce que de modernité. Avec ses quarante danseurs sur la scène, Yacobson Ballet offre une version fraîche et renouvelée, mais tout en respectant l'esprit et la créativité des deux chorégraphes Marius Petitpa et Lev Ivanov. En tablant sur l'actualité des décors, des éclairages et des costumes, comme dans «Roméo et Juliette», le Yacobson Ballet de Andrian Fadeev rend hommage au fondateur Leonid Yacobson, tout en donnant de nouvelles perspectives au spectacle et une pérennité à l'œuvre de Tchaïkovski. Avant le succès Si «Le lac des cygnes» fait, aujourd'hui, figure de chef-d'œuvre incontesté, il fut celui, parmi les oeuvres composées par Tchaïkovski, qui plut le moins, à l'époque ! En effet, considéré comme trop ambitieux musicalement et inadapté à la chorégraphie, le ballet s'incarna dans une première version pâle et décevante. Et pour cause. Le chorégraphe du Bolchoï, Julius Reisinger, changea la partition de Tchaïkovski pour l'adapter à ce dont il est habitué à l'époque. La partition du «Lac des cygnes», elle, est complexe, empruntant au genre symphonique. Tchaïkovski lui-même en est déçu, mais il est parfois question de rencontres, ou de temps... car en 1895, un autre maître de ballet, Marius Petipa, se saisit de la partition pour en faire un succès jamais égalé. Pour l'anecdote, Tchaïkovski décéda en 1895, et n'aura ainsi jamais admiré la chorégraphie de Petipa, ni goûté au plaisir de l'immense succès de son ballet. «Le lac des cygnes» lui survivra longtemps et c'est à Rabat, ce week-end, que l'on pourra l'admirer...