Ce lundi 10 juin, les étudiants en médecine des cinq premières années ont boycotté les examens. Devant la faculté de médecine de Casablanca, les parents, eux, ont organisé un sit-in pour soutenir les revendications de leurs enfants. Un représentant nous a déclaré qu'ils s'attendent à l'ouverture du dialogue avec le ministère de l'enseignement supérieur. Lundi 10 juin. C'est le premier jour des examens aux facultés de médecine, pharmacie et dentaire. Comme ils étaient 91% à voter pour le boycott des examens, les étudiants des cinq premières années en médecine ne se sont pas rendus aux facultés ce jour-là. Devant les portes de la faculté de médecine de Casablanca, les parents des étudiants ont organisé un sit-in, en soutien aux revendications de leurs enfants. Le 29 mai dernier, lors d'une conférence de presse tenue conjointement par le ministère de la santé, Anass Doukkali, et celui de l'enseignement supérieur, Said Amzazi, 14 points de l'ensemble des revendications avaient été validés. Il reste en revanche deux autres points des revendications des étudiants : le concours de résidanat et l'instauration décriée d'une sixième année pour les étudiants en médecine dentaire, qui ne sont pas encore satisfaits. Jusqu'à quand ? Jusqu'à quand continuera alors le boycott ? "Nous attendons l'ouverture du dialogue avec le ministère de l'enseignement supérieur, et ce après la fin de la période des examens qui va durer deux semaines", nous répond Anass Hassouna, président du conseil des étudiants en médecine de Casablanca et membre de la commission nationale. Et d'ajouter que "ce ne sont pas uniquement les étudiants qui ne croient pas à la légitimité des examens, mais aussi les médecins résidents chargés de la surveillance ainsi que les professeurs". Outre la décision de boycotter les examens, les étudiants ont aussi préféré rester loin des établissements afin d'éviter toute confrontation avec les forces de l'ordre, fortement présentes aux alentours, notamment de la la faculté de Casablanca à laquelle nous nous sommes rendus en fin de matinée. "Nous avons tous décidé de ne peut y aller parce que nous n'avons rien à y faire", nous dit Anass Hassouna. Selon lui, "seuls les étudiants en médecine militaire à Rabat ont passé l'examen, parce qu'ils ne font pas partie des étudiants ayant appelé au boycott. Aussi, quelques étudiants étrangers au niveau de quelques villes. Pour ce qui est des étudiants marocains, ils sont tous rendu effective la décision du boycott". Mardi 11 juin est la date du début des examens de la résidanat. Anass Hassouna tient à préciser que ces étudiants, qui seront amenés à passer cet examen, "n'ont rien à voir avec le boycott que mènent les étudiants des cinq première années". "Normalement, cet examen se déroule dans des salles ou à l'hôpital. Cette année, le ministère a prévu que cet examen se déroule dans les amphithéâtres, de manière exceptionnelle", nous dit-il, comme pour prévenir.