Le DG de l'OIT salue l'adoption de la loi sur la grève au Maroc et sa validation par la Cour constitutionnelle    Charles Thépaut, expert de la région MENA et de la lutte contre la désinformation au Quai d'Orsay, nommé premier conseiller à l'ambassade de France au Maroc    Washington annonce la nomination de Massad Boulos comme conseiller principal pour l'Afrique    Sebta : 508 mineurs marocains accueillis en 2024    Ould Errachid souligne l'engagement constant de la Chambre des conseillers à promouvoir la coopération parlementaire Sud-Sud    Présidence française au Conseil de sécurité : Vers une consolidation de la position marocaine sur le Sahara ?    Al Barid Bank : Croissance record en 2024 et consolidation de la gouvernance    Marsa Maroc et Boluda Towage France remportent le contrat de remorquage à Nador West Med    Lancement d'un vol direct Agadir-Amsterdam desservi par Transavia    Trésor : Les détails de l'emprunt obligataire de 2 milliards d'euros    Epson classée 6éme parmi les 100 premiers innovateurs mondiaux 2025 de Clarivate    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir nommés au prix Marc-Vivien Foé    Fraude fiscale : Carlo Ancelotti jugé ce mercredi    Copa del Rey : Le Real finaliste au bout des prolongations d'un match fou !    1⁄2 Finale. Copa del Rey : Aujourd'hui, Atlético - Barça: Horaire ? Chaînes ?    1⁄4 de Finale. CCAF: Cet après-midi, la RSB est à Abidjan pour sécuriser le retour    Real Sociedad : Inquiétude autour de Nayef Aguerd, sorti sur blessure    Handball: Le Maroc accueille la 1ère édition du championnat du monde masculin U17    Le temps qu'il fera ce mercredi 2 avril 2025    Les températures attendues ce mercredi 2 avril 2025    Médecine : Paris et Rabat élargissent leur coopération hospitalière et scientifique lors d'une grande rencontre académique    Nouvelle saisie massive de drogue : dix-sept tonnes de résine de cannabis interceptées à Sidi Bennour    Milan : Hicham Lahlou, membre du jury du Salone Satellite Award 2025    La Dolce Vita à Mogador : Le Cinéma Italien à l'honneur à Essaouira du 23 au 26 Avril 2025    Commerce extérieur : le déficit continue de se creuser    Aïd al-Fitr : entre spiritualité, élégance et gourmandise    Télécoms : le taux de croissance d'Internet atteint son plus bas niveau depuis 2019    Institutions publiques : le Roi nomme trois hauts responsables    Le miroir de l'Histoire-Donald Trump sur les traces de James Buchanan et Herbert Hoover : le déni de Dwight Eisenhower et Ronald Reagan    Gabon. La campagne pour la présidentielle est ouverte    L'Alliance des Etats du Sahel établit un droit de douane commun    Soulaiman Raissouni, de l'hostilité envers la patrie à l'antisémitisme    Somalie. Les Etats-Unis ont le contrôle exclusif des bases aériennes et des ports.    Pardon et réconciliation au Niger, libération d'anciens hauts responsables politiques et militaires    Un Festival pour promouvoir la cuisine ivoirienne    Tamwilcom : Plus de 47,5 MMDH de financements en 2024    Trump menace Harvard de priver l'université de 9 milliards de dollars de subventions fédérales    Royaume-Uni : Le roi Charles reprend ses fonctions publiques après un traitement contre le cancer    Birmanie : le bilan du séisme dépasse les 2 700 morts    Le Festival "On Marche" revient pour une 18è édition    A Rome, l'artisanat marocain marque de son estampille la plus grande mosquée d'Europe    Confirmation officielle : Regragui restera à la tête de l'équipe nationale marocaine malgré les rumeurs    Aïd al-Fitr : Attention aux excès alimentaires après le jeûne !    Ligue 1: Hakimi y Ben Seghir en carrera por el premio Marc-Vivien Foé    L'Algérie revendique l'abattage d'un drone malien Akinci    Une chanson qui relie le passé au présent... Quand la voix de Hassan II rencontre les rythmes d'aujourd'hui    Lancement de "Visions Théâtres", nouvelle revue scientifique spécialisée dans la pratique théâtrale    Zineb Hattab : première cheffe végane étoilée en Suisse, une révolution gastronomique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algues marines : la saison de ramassage a démarré sous de bons auspices
Publié dans La Vie éco le 26 - 07 - 2017

Le quota des captures en 2017 augmente de 12% par rapport à 2016 du fait de la reconstitution du stock sous l'effet du plan d'aménagement des pêcheries. Setexam est la seule unité spécialisée dans la transformation de l'agar-agar. Pendant les deux mois que dure la campagne, 10 000 saisonniers, dont des plongeurs et des ramasseurs à pied, sont recrutés.
Lancée le 1er juillet, la campagne de ramassage de l'algue rouge a démarré sous de bons auspices. Premier révélateur de la bonne campagne qui se profile, à en croire Rachid Lebbar, le patron de Setexam -leader du marché marocain à l'export-, les quotas de capture ont évolué de 12%, à 7 350 tonnes sec. «Toutes les barques ramassent en moyenne 2 000 kg par jour comme durant les années antérieures à 2000», soutient-il.
Par région, El Jadida se taille comme de coutume la part du lion avec 4 950 tonnes, suivie de Boujdour et Safi avec respectivement 600 t et 520 t. Viennent ensuite Essaouira (420 t), la zone couvrant de Kénitra à Sidi Rahal (360 t) et Dakhla (100 t).
A l'export, le quota d'algue rouge à l'état brut est de 1520 t contre 967 t pour celui de l'agar-agar (gélifiant extrait de la matière première). Pour ce qui est des prix durant la campagne actuelle, celui au kg moyen humide -c'est-à-dire non séché puisqu'il est fraîchement débarqué- se situe dans une fourchette de 4 à 5 DH TTC. «Pour produire 1 kg d'agar-agar, il faut entre 24 et 26 kg d'algue rouge humide», nous explique Rachid Lebbar dont la société, créée en 1960, est un leader africain de la production de l'agar-agar.
Une biomasse régénérée et des prix valorisés
Ce qu'on appelle également l'or rouge et ses produits dérivés, en l'occurrence l'agar-agar, sont exploités comme intrants dans plusieurs industries et secteurs, à l'instar de l'agroalimentaire (confiserie, pâtisserie ou produits laitiers), la gastronomie, la microbiologie ou la cosmétologie.
Il va sans dire que l'amélioration du stock national découle directement du plan d'aménagement des pêcheries des algues mis en place dans le cadre de la stratégie Halieutis. «Pour notre pêcherie des algues, Halieutis a instauré l'idée principale que c'est la situation biologique de l'espèce qui détermine les quotas de capture, et donc oriente toute l'activité liée au secteur», explique Rachid Lebbar. «L'exploitation anarchique qui prévalait avant 2009 avait anéanti les stock puisque la cueillette se faisait en continu, alors que les algues ont besoin de se régénérer durant 11 mois (entre septembre et juillet). Maintenant, le fait de respecter le cycle biologique ces six dernières années a récompensé le secteur par une biomasse régénérée et des prix valorisés sur toute la chaîne de valeur», poursuit notre interlocuteur.
Si l'amont productif du secteur se rapproche d'année en année du bout du tunnel, l'aval de la transformation reste toujours à la traîne. Pour preuve, Setexam, dont l'usine se trouve à Kénitra, est la seule unité de transformation que compte le secteur à ce jour. «Toutes les unités de transformation ont fermé pour deux raisons principales. La première a trait à l'exploitation anarchique des années antérieures à Halieutis, tandis que la deuxième est liée au développement fulgurant de l'aquaculture dans le monde avec l'exploitation d'autres espèces agarophytes comme le Gracilaria dans le triangle du corail (ndlr, une zone de l'Océan Pacifique comprenant les eaux qui baignent la Malaisie, l'Indonésie, les Philippines et les îles Salomo)», estime le patron de Setexam. «Cette région de l'Asie produit 10 millions de tonnes par an alors que le quota de capture au Maroc était de 6 000 tonnes durant les six dernières années, ce qui fait que le prix des algues marocaines est 5 fois plus cher que celui de l'Asie», étaye-t-il. Pour résister, Setexam a sa propre recette : une offre différenciée par sa qualité et personnalisée pour chaque type de clientèle avec un focus sur des niches comme le bio, mais pas uniquement. La R&D est également prise en compte depuis les années 80 avec une équipe dédiée et un laboratoire d'algologie, ainsi que plusieurs projets de recherche avec les universitaires.
L'algoculture, une nouvelle activité pour booster le secteur
En plus des repos biologiques auxquels il faut ajouter un renforcement de la traçabilité des captures via la mise en place de plusieurs systèmes d'informations halieutiques (Samak au DPM, SIH à l'INRH), la stratégie Halieutis a également doté le secteur de l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) dès 2011. Celle-ci compte parmi ses projets pilotes une ferme d'algoculture à Marchica près de Nador dont la production cible s'élève à 4 300 tonnes, soit plus de 70% de la production nationale. Erigée sur 28 hectares en partenariat avec le Fonds mondial pour l'environnement (FEM) et le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable, sa technique d'élevage d'algue consiste en la mise en place de filets tubulaires suspendus entre cordes sub-flottantes. Pour le patron de Setexam, le développement de l'algoculture, bien qu'elle a tardé à s'installer au Maroc, ne peut être que positif pour le secteur.
En 2015, l'export de l'agar-agar a généré 250 MDH de devises et celui des algues à l'état brut 100 MDH. Au regard de l'évolution significative des quotas en 2017, le chiffre d'affaires à l'export pourrait connaître une croissance à deux chiffres.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.