Semaine Eco-EP 33 : Séisme et inondations, Salon du cheval, Tourisme, Industries de la culture, ...    L'Iran n'est pas notre ennemi, c'est son régime théocratique qui l'est !    Salon du cheval d'El Jadida: Le Suisse Adrian Schmid remporte le Grand Prix du Roi Mohammed VI de saut d'obstacles    Taekwondo: Amina Dehhaoui, championne du monde junior    Mondial de Futsal: Le Brésil sacré champion face à l'Argentine    CJEU ruling : Portugal reaffirms EU-Morocco partnership    Ouverture de la saison de chasse 2024-2025 dans la région de l'Oriental    Arrêt de la Cour de Justice de l'UE : l'ASMEX appelle à diversifier les débouchés des exportations marocaines    La Capacité bénéficiaire des sociétés cotées estimée à 16,9 MMDH en 2024    Lahlimi : la digitalisation, un facteur clé de réussite de l'opération de collecte des données    Faits marquants de la semaine à la Bourse de Casablanca    Election du nouveau Comité exécutif de l'Istiqlal    Manche : Près de 1.000 traversées illégales vers l'Angleterre en une seule journée, un record    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion à la famille de l'actrice feue Naima Lamcharki    Présidentielle en Tunisie : Ouverture des bureaux de vote    Grève chez Boeing: Nouvelles négociations avec les syndicats    Benabdallah reçoit une délégation chinoise au siège national du parti à Rabat    « Des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes « , souligne un communiqué du MAEC    La remontada !    FRMF. Equipe nationale U20 : Double confrontation "France Maroc" à Clairefontaine    Real : Carvajal ''out'' pour une longue période !    « La Kéchoise » : La Tangéroise Fatima Zahra Erragui remporte la 4ème édition    Les Forces Auxiliaires mettent à l'honneur le cheval Arabe-Barbe    Contre tous les pronostics, Baraka redessine les lignes du PI    Un an de bombardements à Gaza: Grande mobilisation à Rabat pour dénoncer l'agression israélienne    Les étudiants en médecine envahissent les rues de la capitale    Les manifestants appellent Miraoui à jeter l'éponge    Le temps qu'il fera ce dimanche 6 octobre 2024    Le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances suite au décès de l'actrice Naima Lamcharki    Une grande dame du cinéma, du théâtre et de la télévision s'en est allée    Diplomate brillant, militant de la première heure et poète singulier...    Moussem Belgica: Rencontre avec les écrivains maroco-belges à Tanger    L'Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé ouvre son troisième campus à Dakhla    Le ministre palestinien de l'information rencontre la FMEJ à Casablanca    Al Hoceinia holding (Groupe Laghrari). Plus de 3,5 milliards de DH d'investissements en cours    Noureddine Naybet se prépare pour affronter le Danemark    Casablanca-Settat. Création d'un fonds régional d'investissement et d'un « Campus Tech »    Le dirham stable face à l'euro du 26 septembre au 02 octobre (BAM)    Températures prévues pour le lundi 07 octobre 2024    Décision de la CJUE : L'Autriche réaffirme son attachement à ses «excellentes relations» avec le Royaume du Maroc    Libye: Aziz Hattab remporte le Prix du meilleur acteur au Festival international du court métrage    Soyez à l'écoute des appels d'aide de votre rein : Symptômes et examens biologiques    Algérie : Tebboune justifie les visas pour les Marocains par «la légitime défense»    MAGAZINE : Meriam Benkirane, longévité de la beauté éphémère    Moussem culturel : Politique, littérature, arts et médias à Assilah    L'actrice Naima Lamcharki tire sa révérence    Compétitivité : le Royaume-Uni part à la conquête des investisseurs    Turquie : l'inflation a ralenti à 49,38% sur un an    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le microcrédit reste sur une bonne dynamique
Publié dans La Vie éco le 05 - 04 - 2017

En 2016, l'encours de microcrédits a progressé de 7,7%, à 6,49 milliards de DH. Un volume géré par un effectif qui a évolué de 8%, à 7 100 personnes. Le statut actuel des associations limite leur périmètre d'intervention.
Malgré une conjoncture économique défavorable marquée par une sécheresse dans les zones rurales, le microcrédit maintient son dynamisme. «Bien que la sécheresse ait un impact sur le risque de crédit, les mesures d'accompagnement déployées au profit des clients et des portefeuilles plus équilibrés ont permis de contenir la sinistralité à un niveau acceptable», explique Youssef Bencheqroun, directeur général d'Al Amana Microfinance. En 2016, l'encours de microcrédits a augmenté de 7,7% par rapport à l'année précédente, à 6,49 milliards de DH. Le secteur a mené une forte mobilisation du capital humain pour identifier le besoin d'une clientèle exclue du système bancaire, un profil pas facile à suivre qui dispose d'une information informelle et qualitative nécessitant un traitement personnalisé pour reconstruire son patrimoine. L'encours a en effet été géré par un effectif qui a progressé de plus de 8%, à 7100 personnes représentant une masse salariale de 600 MDH. Dans le même temps, le réseau s'est accru de 6% pour atteindre 1680 agences. C'est ce qui ressort des derniers chiffres de la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM) communiqués à La Vie éco.
Environ un million de clients en 2016
En 2016, le nombre de clients actifs a progressé de 3%, à environ un million. Le profil de ces bénéficiaires est similaire à celui des clients des années précédentes. L'approche genre reste très présente dans le secteur avec plus de 45% de femmes. En ce qui concerne les activités financées, il y a une forte prépondérance du commerce qui représente 58%. Le reste est placé dans l'artisanat (21%), les services (15%), l'agriculture (6%). Par ailleurs, le secteur continue à maintenir une gestion du risque rigoureuse qui se traduit par une baisse de l'indicateur risque (portefeuille à risque -PAR- à 30 jours) de 3,24% à 2,40%.
Les grands distributeurs sur le marché restent Al Amana, Attawfiq et Al Baraka. Ces associations mènent une gestion très saine de leur finance et de leur risque. Aucun bénéfice n'est distribué. Tout ce qui est généré au niveau de l'exercice est reporté à 30% dans les capitaux de la structure. Ce qui permet à ces établissements de se développer et de maintenir leur niveau de performance et d'accompagnement. «L'ensemble des associations de microcrédit se porte bien et arrive à accompagner les demandeurs de prêts au niveau de la micro-entreprise», révèle Mohammed El Mazouri, délégué général de la Fédération nationale du microcrédit (FNAM).
Le taux auquel empruntent les associations varie de 5 à 10%. Il est bien plus élevé que le coût de refinancement des établissements de crédit qui ont accès à des sources de financement moins onéreuses (marché obligataire, TCN, avances de BAM, dépôts rémunérés…). D'où des taux d'intérêt du microcrédit élevés englobant en plus du coût de financement (5 à 10%), le coût d'inclusion (le coût de la mobilisation de ressources pour s'affranchir des réelles garanties, qui est la réelle finalité du microcrédit) qui représente environ 10%. Il est augmenté aussi du coût du risque qui est d'environ 2%. Toutefois, «les charges d'exploitation du secteur restent maîtrisées et progressent moins que le produit net de microcrédit (+10%), ce qui fait que le secteur arrive à dégager un excédent et renforcer ses fonds propres», ajoute le patron d'Al Amana.
De nouveaux services sont offerts
Le secteur continue donc de se développer en dépit d'un cadre juridique inadapté. «L'activité du microcrédit est exercée essentiellement par des associations. Cela limite substantiellement notre champ d'intervention», déplore le délégué général de la FNAM. Le ministère de l'économie et des finances, en concertation avec Bank Al-Maghrib et la FNAM, travaille toujours sur un projet de loi sur la transformation des associations en institution. Cette évolution juridique permettrait d'élargir l'activité de la micro-finance.
Par rapport aux produits offerts à la clientèle, «les associations sont encore dans une logique mono produit axée principalement sur le microcrédit», ajoute El Mazouri. Malgré cela, le secteur s'est lancé dans de nouvelles activités. C'est le cas pour les services de transfert d'argent et les ouvertures de comptes qui sont autorisés par la loi bancaire et qui sont gérés directement par les sociétés mères des associations. «Le secteur a aujourd'hui une part de marché non négligeable dans le service de transfert d'argent avec près de 3 milliards de DH, ainsi que dans l'intermédiation en opération bancaire avec l'ouverture de plus de 100 000 comptes de dépôts», souligne le DG d'Al Amana. De plus, près de 1,5 million de personnes sont assurées en micro-assurance santé à fin décembre 2016, via un service d'assistance. Ce qui montre que le secteur dispose des compétences requises pour exercer ces activités.
Malgré cette diversification qui reste chapeautée par les sociétés mères, le microcrédit demeure le cheval de bataille de l'activité. «Nous espérons élargir l'activité de la micro-finance à d'autres produits et services. Cela dépendra du périmètre qui sera accordé dans le cadre du projet de loi», déclare le délégué général de la FNAM. A travers ce chantier, la fédération souhaite avoir un cadre ouvert à tous les acteurs, c'est-à-dire que le secteur puisse accéder à des sources de financement préférentiel. Pour le moment, la dette reste la seule source de financement dont disposent les associations. C'est l'unique possibilité offerte par l'actuel statut d'association.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.