OMPIC : hausse fulgurante des brevets d'origine marocaine    Football : les Lionnes de l'Atlas confirment leur rang africain    Revue de presse de ce lundi 16 décembre 2024    Coupe de la CAF : victoire à domicile de la Renaissance de Berkane sur le Stade Malien    Attijariwafa Bank prépare-t-il une nouvelle étape dans son expansion régionale avec l'acquisition de Société Générale Mauritanie ?    Les professionnels du tourisme de Montpellier explorent le potentiel de la Région Fès-Meknès    L'Algérie accuse Paris de "projets hostiles"    Selon Bloomberg, le Polisario veut «accentuer sa lutte» contre le Maroc, au risque de provoquer la chute de son mentor algérien    Le Roi Mohammed VI et son rôle majeur dans la question du Sahara : transformations diplomatiques et stratégiques en 2024    Réunions lundi à Marrakech du Comité exécutif de la CAF et des présidents des 54 associations membres    AMA Holding entre en scène avec HLAL    Lancement de la première boutique Carter's au Maroc    Elections de 2021 : 474 candidats n'ont pas déposé leurs comptes de campagne (Cour des Comptes)    Niger: 39 villageois tués dans une double attaque près du Burkina Faso    Palestine : L'ONU appelle à un cessez-le-feu et à la libération des otages    Israël ferme son ambassade à Dublin    La «bêtise» de Aziz Ghali n'est que le reflet de la lente agonie de l'AMDH, et c'est probablement une bonne nouvelle    Se libérer du poids du passé pour construire l'avenir    Atlantic Dialogues : appel à promouvoir la collaboration entre Think Tanks pour des solutions globales    LdC CAF : Le Raja essuie une nouvelle défaite en s'inclinant face au Mamelodi (0-1)    UFC: Encore une défaite humiliante pour Ottman Azaitar    CAF : Réunions au sommet à Marrakech ce lundi    Un sommet pour sensibiliser et agir    La santé va mal !    Les décès au Centre hospitalier Moulay Youssef à Rabat n'étaient pas dus à une panne technique    À Rabat, la communauté syrienne remercie le Maroc pour avoir soutenu les aspirations démocratiques de leur peuple    Les failles de l'enseignement supérieur privé selon la Cour des comptes    Cour des comptes : la généralisation du préscolaire peine à se concrétiser    Remise des prix aux lauréats de la 22è édition    Casablanca à l'heure du SILEJ 2024    Amina Alami Mesnaoui : «Le livre papier est irremplaçable»    MAGAZINE : Mustapha Hafid, l'heure du pro    Exposition : Splendeur et intemporalité de Tanger    Festival : FIFM et le droit de revirement    Décès de l'acteur égyptien Nabil El-Halfawy    Santé mentale : la Cour des Comptes pointe des problèmes structurels    Décès "préoccupants" au CH Moulay Youssef : les explications du MSPS        Casablanca. 37,6 millions de DH pour l'aménagement paysager des espaces verts de certains boulevards et axes structurants    Retraites : sans réformes urgentes, les réserves s'épuiseront à l'horizon 2028, met en garde la Cour des comptes    BAM : le dirham quasi-stable face au dollar et à l'euro    La COP 16 adopte 35 résolutions pour lutter contre la désertification    Les audits accablants des comptes des partis politiques démontrent la nécessité d'un choc réformateur    Idrissi retrouve Diaz en finale    "La Vérité perdue" de feu Mustapha Alaoui, présentée lors d'un hommage à Rabat    Le Mali, le Niger et le Burkina jugent « irréversible » leur retrait de la Cedeao    Le Canada va supprimer le plafond d'investissement pour les fonds de pension    DSK : "La France a plus besoin du Maroc que l'inverse"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il a fait de «Rahal traiteur» un empire de la restauration
Publié dans La Vie éco le 03 - 11 - 2006


Enfant, il tenait déjà la caisse dans
la petite boutique de son père, après l'école.
Diplômé en télécoms, il mettra de côté ses
compétences techniques pour faire tourner le business.
Le «Maître traiteur» opère aujourd'hui dans
la restauration collective, le catering, l'agro-industrie et s'apprête à créer
3 000 emplois.
Quand on rencontre Karim Rahal pour la première fois, on est tellement frappé par sa bonhomie, son humilité et son esprit taquin que l'on a du mal à mettre la main sur l'homme d'affaires qui veille sur le groupe que lui a légué son père. Un groupe, aujourd'hui diversifié, qui emploie 4 000 personnes, et dont Diafa traiteur, le vaisseau amiral, génère, à lui seul, un chiffre d'affaires annuel de près de 100 MDH. Le côté attachant de Karim Rahal, peu avare en sourire et doté d'un intéressant répertoire de blagues, ne nuit cependant en rien à sa nature de redoutable négociateur prêt à mettre entre parenthèses tous ces côtés dès qu'il s'agit de parler affaires.
Karim est né en 1957 dans l'ancienne Médina de Casablanca.Il en parle avec une franchise qu'on n'attend pas d'un personnagevivant aujourd'hui dans l'opulence : «Je n'ai aucunehonte à me remémorer les moments de pauvreté de nos débuts.Mon défunt père a beaucoup souffert pour répondre aux besoinsd'une famille de 7 enfants. Il avait commencé par une pâtisserie,mais avant cela, les gâteaux qu'il vendait étaient faits maison.C'était de la pâtisserie de pauvres, cela ne rapportait pasgros et, même, à l'ouverture de la petite boutique qu'iltenait, l'activité était saisonnière et je n'oublieguère qu'il nous est arrivé de ne pas manger à notrefaim».
A entendre Karim Rahal, on comprend que l'homme refuse de s'installerdans la démarche d'un homme riche qui veut gommer ses racines car,dit-il, «mon père s'est fait tout seul et cela ne me gêneraitpas de refaire son parcours si un jour le besoin s'en faisait sentir. Unetelle éventualité n'est, certes, pas souhaitable, mais ellene m'empêche pas de dormir parce que, psychologiquement, je m'ysuis préparé».
Il a fait ses premières armes en accompagnant son père pour certainesnégociations
Il se souvient de son enfance insouciante mais studieuse et de la tenue de lacaisse de la pâtisserie paternelle où il officiait dès leretour de l'école, parfois jusqu'à 20 heures. Celane l'empêchera pas, plus tard, après un Bac technique obtenuen 1977, d'obtenir une double licence en électronique/mécaniqueet une maîtrise en télécoms. Il enseignera pendant une année à l'Institutnational des postes et télécommunications à Rabat, maisles affaires de son père l'absorbaient beaucoup, ne serait-ce quepar obligation, puisque son père, qu'il admirait, le voulait aveclui dans toutes les négociations et démarches. Cela a été trèsformateur. Il y a eu aussi la curiosité et l'esprit de défi,car le jeune Karim voulait introduire une petite touche personnelle dans l'administrationdes affaires familiales.
Il énumère les grandes étapes de l'histoire du groupequi, depuis la toute petite affaire familiale fondée en 1946 – et quin'a jamais cessé d'exister – à la prise en charge,en 1994, de la restauration lors du sommet du Gatt, à Marrakech. Maisavant cela, il a fallu faire preuve d'anticipation avec l'ouvertured'une salle de fêtes à Derb Tazi, en 1970. Mine de rien, c'estde là qu'a commencé le grand tournant de Dar Diafa car, expliqueKarim Rahal, «personne, à l'époque, ne disposait d'unespace pour recevoir des centaines de personnes pour une fête. C'estde là qu'on a organisé des réceptions de partis politiquesou des fêtes de taille. Même les hôtels n'étaientpas équipés pour ce genre d'événements».
En 1961, déjà,
la première manifestation de taille
L'idée de créer cette salle remonte cependant à 1961.Cette année-là, rappelle-t-il, son père avait pris en chargela restauration du 2e congrès du parti de l'Istiqlal. Il y avaitlà 1 000 convives et le repas (tagine et pain) avait été facturé à 1,20DH.
Et c'est à partir de là que l'entreprise qui allaitprendre le nom de Manzeh Diafa prit son essor jusqu'à êtrereprésentée dans quatre villes du pays (Casablanca, Rabat, Fèset Marrakech), avec toute la logistique et le matériel qu'il a fallupatiemment mettre en place.
Karim Rahal se retrouve aujourd'hui à la tête d'un véritablegroupe et doit défendre son rang de leader incontesté de la restaurationcollective dont la renommée a manifestement dépassé lesfrontières du pays. Et pour cela, il doit gérer un effectif de1 200 personnes, une flotte importante de véhicules spécialiséssans parler des moyens logistiques et matériels comme les 10 000 m2 dechapiteaux et de tentes, les 3 500 m2 de cuisines et les 30 000 m2 de dépôts.
Aujourd'hui qu'il est à la tête du groupe, secondé parses frères et sœurs, Karim Rahal a choisi d'élargirson champ d'activités, sans s'éloigner de la restaurationet de l'agroalimentaire. Chose que, de son vivant, son père avaitrefusé, excepté un centre d'appel qu'il finança à hauteurde 3 MDH. Pour Karim Rahal, le fait d'être en passe de créer3 000 nouveaux emplois est une gageure et une motivation qui n'a rien à voiravec le sens des affaires. C'est ainsi que «La Brioche dorée»,les cafés des aéroports, la production de jus, la restaurationd'entreprise (y compris une prise de participation dans Eurest) sont autantde chantiers où il s'investit depuis 2000. Mais cela n'estqu'un prolongement d'une chose peu connue du public : Diafa traiteurfait 50 % de son chiffre d'affaires à l'étranger, notammenten Afrique. Et c'est de là peut-être que l'idéed'élargir le spectre de l'activité de la société mèreest partie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.