Adaptabilité, créativité, empathie, sens de l'organisation..., les compétences comportementales sont de plus en plus exigées dans le management moderne. Les changements continus de l'environnement économique exigent une remise en cause permanente. Aujourd'hui, de plus en plus d'entreprises ne jurent que par les soft skills, ces super-compétences qui font la différence chez certains candidats à l'embauche, cadres ou managers. Dans une étude menée dans 15 pays, le World Economic Forum a identifié les soft skills que les salariés estiment indispensables de posséder en 2020. Le management de la complexité a été cité comme qualité première indispensable pour se distinguer, suivi par la pensée critique et la créativité. D'autres soft skills sont également cités comme la gestion des équipes, la coordination, l'intelligence émotionnelle, le jugement et la prise de décision et bien d'autres. Savoir les détecter mais aussi les nourrir Selon les spécialistes RH interrogés, il ne s'agit pas d'un effet de mode : face à l'évolution des marchés, aux nouvelles donnes de la société, certaines compétences se sont développées, en l'occurrence des compétences comportementales. Des qualités que les recruteurs tentent de détecter lors des entretiens d'embauche. En effet, les bilans de compétences, les tests de personnalité ou encore les assessement centers (les mises en situation) sont de plus en plus utilisés pour mesurer le potentiel de certains candidats. La restitution de ces tests permet d'apporter un complément d'information à l'entretien. «Nous les utilisons principalement pour aider la personne à prendre conscience de ce qui est vrai et important chez elle et recueillir ses forces et ses opportunités de progrès», note à ce sujet Khalid Lahbabi, DRH au sein d'International Paper Maroc.Et Adil Chaouki, DRH dans un groupe pharmaceutique, d'ajouter : «il ne s'agit pas seulement de détecter les soft skills chez les candidats mais de les nourrir afin qu'ils puissent pleinement performer dans leur entreprise. C'est une question de motivation». En somme, le développement de ces compétences nécessite d'abord une prise de conscience du besoin par la personne concernée. «Un des outils efficaces est le feed-back que l'on peut recevoir d'un manager, un collègue ou même un collaborateur. La qualité du feed-back conditionnera son acceptation et la motivation à le transformer en actions de développement», conclut M. Lahbabi.