Le présent papier fait suite à un premier article qui a abordé une analyse critique du bilan de l'actuel gouvernement[1]. Il s'agit d'une contribution au débat sur les démarches qui pourraient être adoptées, en vue d'asseoir une politique viable de l'évaluation et de l'analyse des politiques publiques. A la veille des élections législatives, il est d'actualité d'approcher les fondements démocratiques de l'évaluation des politiques publiques. En effet, il est établi que l'évaluation est un instrument essentiel de la gouvernance démocratique, dans la mesure où il permet de: 1/ rendre compte à la population et aux principaux acteurs du développement, 2/ promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques, et 3/ rectifier le tir au moment opportun quand une politique s'avère inappropriée ou peu efficace dans l'atteinte des résultats escomptés. Quel lien peut-on donc établir entre la gouvernance démocratique et l'évaluation des politiques publiques dans le contexte actuel au Maroc? Le présent papier fait suite à un premier article qui a abordé une analyse critique du bilan de l'actuel gouvernement[1]. Il s'agit d'une contribution au débat sur les démarches qui pourraient être adoptées, en vue d'asseoir une politique viable de l'évaluation et de l'analyse des politiques publiques. A la veille des élections législatives, il est d'actualité d'approcher les fondements démocratiques de l'évaluation des politiques publiques. En effet, il est établi que l'évaluation est un instrument essentiel de la gouvernance démocratique, dans la mesure où il permet de: 1/ rendre compte à la population et aux principaux acteurs du développement, 2/ promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques, et 3/ rectifier le tir au moment opportun quand une politique s'avère inappropriée ou peu efficace dans l'atteinte des résultats escomptés. Quel lien peut-on donc établir entre la gouvernance démocratique et l'évaluation des politiques publiques dans le contexte actuel au Maroc? Avant de donner quelques pistes de réflexion dans ce sens, définissons d'abord ce que l'on entend par le terme ‘politiques'. La complexité des processus des politiques et les différents contextes dans lesquels elles sont élaborées, compliquent toute tentative de définition de ce terme et lui confère un caractère équivoque. Le terme ‘politique' n'a, donc, pas un sens unique partagé dans la littérature de l'analyse des politiques publiques. Par exemple, Colebatch H, K propose trois dimensions possibles : « une orientation générale », à « un engagement spécifique », ou à « une déclaration des valeurs. »[2]. Le sens du concept ‘politique' varie également d'une langue à une autre. Il est utilisé dans les pays anglo-saxons pour désigner les actions ayant un impact sur la vie quotidienne des citoyens (politique de l'éducation, politique de santé, politique de protection de l'enfant, etc.). Dans les pays francophones, le terme « politique » renvoie à la fois aux sens de ‘la politique', ‘du politique' et ‘des politiques'[3]. il est ainsi définit soit par l'identité de l'acteur politique lui-même (ex, la politique américaine, la politique du parti socialiste, etc.) ou bien par le sujet des politiques elle mêmes (politique d'Education, Politique d'Environnement, politique d'Emploi, etc.). La langue anglaise offre l'avantage d'utiliser deux termes distincts (Policy et Polics).[4] En somme, la littérature met en évidence plusieurs approches à la définition et l'analyse des politiques dont deux semblent pertinentes pour le contexte objet de cet article, à savoir [5] :