L'armée égyptienne a annoncé ce mercredi que Mohamed Morsi n'est plus le président de l'Egypte. Il doit être remplacé provisoirement par le président de la Cour suprême constitutionnelle, Les Frères Musulmans dénoncent ce coup d'état. La constitution est suspendue et des élections présidentielles anticipées doivent être organisées. Après l'expiration mercredi de l'ultimatum de l'armée égyptienne, le général al-Sissi a annoncé à la télévision d'Etat que Mohamed Morsi n'est plus le président de l'Egypte. C'est le président de la Cour suprême constitutionnelle qui doit prendre l'intérim en attendant la tenue d'élections anticipées. Le général al-Sissi a également annoncé que la constitution, dénoncée par l'opposition pour avoir été élaborée en majorité par les Frères musulmans, est suspendue et sera révisée avant les élections. Le président de la Cour suprême constitutionnelle va assurer l'intérim avec un gouvernement d'experts a précisé le général al-Sissi. Les Frères Musulmans avaient dénoncé cette intervention programmée de l'armée. "Dans l'intérêt de l'Egypte et pour la précision historique, appelons ce qui se passe par son vrai nom: un coup d'Etat militaire", avait déclaré le conseiller pour la sécurité nationale du président Mohamed Morsi, Essam al-Haddad, dans un communiqué publié sur Facebook. Ces développements surviennent après l'expiration à 14H30 GMT de l'ultimatum de l'armée qui a menacé lundi d'imposer sa propre "feuille de route" à M.Morsi s'il ne "satisfait pas les revendications du peuple", en allusion à une partie de la population qui manifeste massivement depuis. D'ailleurs, des dizaines de milliers d'anti-Morsi étaient toujours massés au Caire et dans d'autres provinces, de même que des partisans du président, faisant craindre de nouvelles violences, alors que les heurts ont déjà fait 47 morts et des centaines de blessés depuis le 26 juin. Des blindés ont été déployés ce mercredi au Caire, bloquant les voies menant aux rassemblements pro-Morsi et encerclant le bâtiment où se trouve le désormais ex-président Morsi. Ce dernier a appelé ses partisans à protester «pacifiquement» contre ce coup d'état.