Le Quai d'Orsay «regrette» les violences occasionnées lors des dernières manifestations à Laâyoune et rappelle que la résolution de l'ONU demande plus d'efforts aux deux parties pour protéger les droits de l'homme. Les manifestations auxquelles ont participé une centaine de Sahraouis ce weekend à Laâyoune ont fait une trentaine de blessés civils selon une équipe d'Amnesty international qui est sur place. Les autorités marocaines de leur côté parlent de 8 blessés parmi les forces de l'ordre, selon un communiqué de la Wilaya publié ce weekend. Interrogé hier lors d'un point de presse sur ces violences, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a indiqué : «nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement.» Le Quai d'Orsay rappelle ensuite que la dernière résolution sur le Sahara adoptée par le conseil de sécurité de l'ONU demande aux parties de «poursuivre leurs efforts en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'Homme». Lors des négociations autour du renouvellement du mandat de la Minurso, la France avait appuyé le Maroc pour empêcher l'extension de la Mission à la surveillance des droits de l'homme. Les autorités françaises estimaient que «la marge de progression» du Maroc en ce qui concerne les droits de l'homme était conséquente mais qu'elle serait atteinte plus facilement grâce au dialogue bilatéral entre les deux pays qu'avec la mise en place d'un mécanisme international. Ce weekend au Sahara, la manifestation des activistes indépendantistes se déroulait "dans le calme", mais la police "a eu recours à la force de manière excessive", a déclaré à Laâyoune Sirine Rached, une responsable d'Amnesty International.