Le projet de centrale éolienne de Tarfaya sera financé à hauteur de 360 millions d'euros par trois banques marocaines. GDF Suez et Nareva, les co-exploitants de la future centrale, apporteront chacun environ 45 millions d'euros en fonds propres. Le groupe énergétique français GDF Suez a communiqué aujourd'hui sur la future centrale éolienne de Tarfaya (300 MW), dont l'appel d'offre a été remporté en 2010 par Nareva (SNI) et le britannique International Power (racheté depuis par GDF Suez). Le closing financier du projet a été effectué le 26 décembre dernier. Ce sont trois banques marocaines (Attijariwafa, Banque populaire et BMCE) qui assureront le financement de la dette (360 millions d'euros, soit 80% du coût total du projet). Les 20% restants seront apportés en fonds propres, à parts égales entre Nareva et GDF Suez : 45 millions d'euros chacun. Le parc de Tarfaya a fait l'objet d'un contrat d'achat d'électricité de 20 ans avec l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE), sur une base BOOT (Build, Own, Operate and Transfer). Les détails du contrat n'ont pas été communiqués. Les éoliennes du parc (21 au total) seront fournies par l'allemand Siemens. Là aussi le montant du contrat n'est pas connu. La mise en service complète du parc éolien de Tarfaya est prévue pour fin 2014, selon le communiqué de GDF Suez. « Nous sommes ravis d'accompagner le Maroc dans son ambition d'augmenter la part des énergies renouvelables. Le projet de Tarfaya va en effet quasiment doubler la capacité éolienne du pays. Plus grand parc éolien jamais construit par GDF SUEZ, il atteste de notre engagement à investir dans les énergies renouvelables et à fournir des infrastructures énergétiques indispensables à l'Afrique », a déclaré le PDG du groupe français, Gérard Mestrallet. Quelle sera la répartition des rôles entre GDF Suez, qui exploite déjà plusieurs parcs éoliens, et Nareva, dont les premiers projets (Foum El Oued, Akhfennir, Haouma) n'ont pas encore vu le jour ? Contactée par Lakome, la filiale de la SNI était injoignable aujourd'hui. Les projets de Nareva à Foum El Oued (50MW) et Akhfenir (200MW), connaissent certains problèmes de financement. Les bailleurs de fonds nationaux n'ont pas les moyens d'assurer seuls le financement des deux projets (estimé à 3,5 milliards de DH pour Akhfenir uniquement). La localisation du site de Foum el Oued, sur le territoire du Sahara, bloque les bailleurs de fonds internationaux. En avril 2012, Nareva, qui a fait appel au Mécanisme de Développement Propre des Nations Unies (MDP), a d'ailleurs vu sa demande rejetée par le bureau d'étude norvégien en charge de l'examen du dossier de Foum El Oued, a rapporté l'ONG pro-polisario Western Sahara Resource Watch.