Le mariage royal a été vécu par les Marocains avec une incomparable ferveur et dans la liesse générale. Cependant le paysage politique marocain a été fertile, ces derniers temps, en noces, en fiançailles, en épousailles, en unions et en réconciliations ménagères, particulièrement parmi les partis politiques. Revisitons-les donc, en vrac, comme elles viennent sous la plume, sans ordre chronologique ni alphabétique. Et d'abord la réconciliation annoncée tout récemment entre Aherdane et Laenser. Il ne s'agit pas de mariage à proprement parler mais plutôt de l'annulation d'un divorce consommé, il y a vingt ans. On sait Aherdane grand amateur de ruptures et de séparations conjugales (politiquement s'entend). Il en a fait, des décennies durant, une consommation immodérée. Mais le voilà au soir de sa carrière qui vient à nouveau de convoler en justes noces… avec le MP, premier répudié de l'“amghar d'Oulmès”. “La Chariâ nous en accordant quatre”, c'est en grandes pompes qu'ont été fêtées les noces de l'OADP et des trois autres composantes de la gauche socialiste unie. Bensaïd en devient tout naturellement - si on peut dire - le bon père de famille, le gérant du ménage. Oui, la gauche n'en finit pas de “s'unir”. Exemple : hier encore le mariage consommé, celui entre le PPS et le PSD. Deux “petits” qui s'unissent pour le meilleur et pour le pire, c'est beau, c'est émouvant. A droite, disons à “la mi-droite” pour faire «cour» le flirt entre l'Istiqlal et le PJD semble s'échauffer. En vérité, on ne sait qui courtise l'autre avec le plus de sincérité, mais ils formeraient, s'ils en arrivaient à l'acte… adoulaire un couple quelque peu bancal. Khatib et Abbas El Fassi. La différence d'âge est considérable mais quand on aime… Voilà, brièvement croqués, quelques noces politiques et quelques projets de mariage. Restent à l'écart quelques amoureux transis qui ne courtisent pour le moment aucun soupirant empressé. Qui demande la main du PND ou de l'UC ? Sous leur fenêtre, on n'entend nulle sérénade énamourée. Patience, patience : lorsqu'ils auront remporté les élections, on verra la foule de prétendants se bousculer pour leur faire la cour. Et puis, ne les oublions pas, il y a les épouses acariâtres et les mégères non apprivoisées, celles qui font les malheurs des ménages et la destruction des familles. On ne les considère généralement pas comme des parties (ou des partis) convoitables. Pire, on les fuit comme un mauvais augure, néfaste et funeste. Elles sont condamnées à rester “vieilles filles” et à faire le mépris du village. A qui pensé-je ? Je ne vous le dirai pas mais rien ne vous empêche de croire qu'Amaoui, par exemple et son parti du Congrès national ittihadi en donnent un excellent exemple.