De tous les évènements qu'a connus le Maroc au cours de l'année 2002 à laquelle nous venons de dire adieu, le mariage de S.M. le Roi Mohammed VI avec Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma constitue, à tous égards, le fait qui comporte le plus de valeurs symboliques et celui qui recoupe le mieux les notions de fête, de communion et de concorde. De tous les évènements qu'a connus le Maroc au cours de l'année 2002 à laquelle nous venons de dire adieu, le mariage de S.M. le Roi Mohammed VI avec Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma constitue, à tous égards, le fait qui comporte le plus de valeurs symboliques et celui qui recoupe le mieux les notions de fête, de communion et de concorde. Lors des festivités qui ont marqué cet heureux événement, à travers l'ensemble du royaume, l'accueil populaire fait à l'annonce de cette union, la couverture réservée par l'ensemble des médias nationaux aux noces royales ont mis en lumière une facette particulière du Roi qui est en train d'apporter une empreinte et une touche personnelles très remarquées à son règne. Depuis son accession au Trône, le Souverain n'a cessé d'exprimer, en effet, ces délicates attentions, à forte charge sociale et affective, à l'endroit de son peuple, et l'invite qu'il lui a faite en l'associant à ses épousailles et en lui présentant sa future épouse illustre parfaitement cette bienveillante attention. Et celle-ci fut effectivement reçu comme une offrande, une marque de confiance et un plaisir en partage. Mais, au-delà de l'affectif qui compte certainement beaucoup dans la relation entre le peuple et son monarque, la symbolique de ce grand mariage à caractère familial, l'ordonnancement même des cérémonies qui l'ont fêté, connotent une autre dimension du règne de Mohammed VI, celle de la volonté de réaliser cet équilibre entre l'ancrage dans la tradition ancestrale et la coutume multiséculaire, d'un côté, et de l'autre une ferme volonté royale d'arrimer résolument le Maroc à la modernité, dans ce qu'elle a de plus constructif et de plus équitable. Cette quête de l'équité et de la justice, ce sont les femmes qui, en voyant dans le geste royal un encouragement et un écho à leurs revendications, l'ont certainement apprécié à sa juste valeur et dans sa profonde signification. Celle d'une mise à niveau de la société marocaine, dans ses expressions les plus quotidiennes, et de faire le pari d'un épanouissement qui ne laisse pas une partie de cette société dans l'ombre et la marginalisation. En cela, le mariage du Roi, fut une opportunité particulière de faire d'un événement à caractère personnel et familial un grand moment de communion nationale, une forme d'engagement sur la voie d'une meilleure valorisation de la femme dans notre société. En écho à ce royal exemple, l'entrée de trente-cinq femmes dans l'enceinte du Parlement, à la faveur des dernières élections législatives, est venue connoter cette même prise de conscience, au sein de toutes les couches de la société, de manière formelle ou encore diffuse, mais certainement pour signifier une tendance lourde et décisive. La place de la femme dans la société, son rôle dans la prise en charge des maux de celle-ci, les déficits de tous ordres dont notre pays souffre en matière sociale, sollicitent de mobiliser toutes les énergies et toutes les composantes de la société pour faire relever le défi de la mise à niveau sociale du Maroc. Les signes forts et récurrents exprimés par le Souverain vis-à-vis des questions sociales, son propre engagement comme celui de l'ensemble des membres de la famille royale dans les causes sociales ont certainement un effet d'entraînement qui se manifeste de plus en plus dans la multiplication des manifestations d'une solidarité renouvelée dans notre pays. C'est là aussi un signe d'espoir, malgré les difficultés et les peines.