Les «papas poules», ça existe ! Et ce n'est justement pas très «pratique» de l'être lorsqu'on a divorcé. La Moudawana, depuis sa réforme, semble privilégier les mères qui obtiennent automatiquement le droit de garde après un divorce et le droit de visites, qui reste lié à l'appréciation personnelle du juge, ne répondrait pas toujours aux attentes des pères ! «Les femmes sont trop privilégiées depuis la réforme de la Moudawana !», entend-on dire désormais ! La Moudawana ne concerne pourtant pas la seule gent féminine. Le code du statut personnel concerne l'organisation de la famille en tant qu'entité. Homme, femme et enfant doivent ainsi y trouver leur compte, dans les textes en tout cas. Car dans les faits, l'application juste des textes tarde, et décidément peine à suivre. Soit. Cela fait des mois qu'on nous l'explique : juges, avocats et autres juristes ne maîtrisent pas encore les textes de la Moudawana et, donc, les appliquent mal. Cela fait également des mois qu'on nous rassure : il est question de former des juges spécialisés dans les affaires liées au statut personnel. On parle même de «changer la mentalité des juges» ! On n'y croit pas beaucoup… Mais qu'en est-il du commun des mortels ? Quand l'ignorance des textes de la Moudawana frappe les familles, elle devient bien plus nocive. Quand, loin des jolis textes du nouveau code, les parents divorcés jouent au bras de fer sur le dos de leurs enfants. L'ignorance est de mise, certes, l'entêtement aussi, mais des enfants perturbés par un divorce sont le reflet incontestable de l'irresponsabilité des parents, quel que soit leur niveau social ou d'instruction. C'est d'abord à la sensibilisation du grand public qu'il faut s'attaquer…