Hausse du prix des carburants Le retour à ce système qui avait bien fonctionné est partiel. Il sera contracyclique. Les prix à la pompe seront adoucis quand l'indexation du brut à Rotterdam baisse et augmentés dans le cas contraire. Cependant, le système de compensation continuera à fonctionner. Dans le système de l'énergie, nous sommes tenus par un certain nombre de règles en matière d'ouverture. On ne parle plus d'indépendance ou de dépendance énergétique. L'énergie est devenue une affaire internationale", dixit Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie et des Mines. Et, c'est dans ce contexte précis qu'intervient l'augmentation des prix des carburants et le retour au système d'indexation pour certains produits pétroliers. Cette nouvelle indexation signifie que la consommation des produits énergétiques doit être conforme à ce qui se passe au niveau mondial. Pour la justifier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Boutaleb, affirme qu'elle est consécutive à l'évolution à la hausse ou à la baisse des cours mondiaux du brut de pétrole. Ce plan d'indexation comporte deux volets. L'un concerne des produits à caractère social, le butane et le gazole, qui seront "traités à part", selon Mohamed Boutaleb. Les autres produits pétroliers qui ont vu leurs prix augmenter sont le carburant super, le fuel et le gazole 350 PPM. Pour ces trois produits, l'Etat a décidé de les ramener sur le système d'indexation qui avait cours de 1995 à 2000 et qui, selon Boutaleb, avait bien fonctionné. Au regard de ces hausses qui sont liées au prix courant à l'indexation de Rotterdam, les essences ont été majorées de 16 centimes. Le gazole 350 s'est vu augmenter de 1,40 dirham. Quant au fuel, il connaît une hausse de 400 DH par tonne. "Ces indications restent très relatives dans la mesure où elles fluctueront en fonction de l'indexation de Rotterdam. Elles vont nous permettre d'avoir des nouveaux prix qui seront issus de la baisse ou de la hausse ", souligne Mohamed Boutaleb. Pour rappel, les prix qui viennent d'être appliqués sur le gazole 350, le fuel et le super sont sur la base d'un baril qui tourne autour de 55-62 dollars. Et, le manque à gagner avec l'indexation de ces trois produits est de 2,6 milliards de dirhams. Cela dit, les produits à caractère social resteront soutenus. Le butane dont la consommation couvre plus de 98 % du territoire national continuera à être subventionné. Quant au gazoil, comme l'année dernière, il a subi une augmentation symbolique de (50cm/l). Mais, dit-on au ministère de l'Energie et des Mines, il continuera à être subventionné. "Le consommateur avait subi positivement le système d'indexation, puisque pendant plusieurs mois, il y a eu régulièrement des baisses au niveau des stations ". Il a, en outre, affirmé que le gouvernement a travaillé pour consolider davantage la sécurité de l'approvisionnement du pays en produits pétroliers. Le système de l'indexation qui est mis en place aujourd'hui est un système partiel. Cela, dit-on, n'empêchera pas le système de compensation de continuer à fonctionner. À cet égard, si le baril reste dans la moyenne de 60 dollars, la compensation pour le gazoil uniquement sera de 10 milliards DH ; alors que celle relative au butane tournera autour d'une moyenne de 3 milliards de dirhams. Selon le gouvernement, la Caisse de compensation supporte quotidiennement 20 millions de dirhams en vue de subventionner différents produits. Impact de la hausse Les secteurs qui souffriront de cette hausse sont ceux de l'agriculture et du transport. D'autres sont aussi concernés comme l'industrie et le commerce. " L'impact de cette hausse sur la compétitivité des entreprises ne sera pas très ressenti ", annonce-t-on au ministère du Commerce et d'Industrie.