Le secteur de l'énergie, l'un des piliers économiques du Maroc, connaîtra avec l'avènement de la nouvelle année des changements pertinents. Un nouveau carburant ainsi qu'une révision des prix sont en attente. 28,9 milliards de dirhams. Retenez bien ce chiffre. C'est le montant qui sera consacré par le gouvernement au titre de l'année 2009 aux charges globales de la compensation. En cette nouvelle année, plusieurs changements seront mis en vigueur. Selon le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement et du ministère des Affaires économiques et générales, le programme préétabli pour l'année 2009 comprend l'entrée en vigueur d'une nouvelle grille des prix des produits pétroliers et le lancement sur le marché du nouveau diesel 50 ppm. À partir du 1er janvier 2009, ce carburant remplacera le gasoil plus (10.000 ppm) et gasoil 350 (350 ppm). Il sera vendu à un prix avoisinant celui du gasoil plus. Techniquement la commercialisation du 50 ppm nécessite beaucoup de moyens. Ce qui fait penser à certains spécialistes que la baisse des prix n'est pas pour sitôt. De la logistique, aux nouvelles citernes passant par le nettoyage de bacs de stockage… la facture s'élèvera à 50 millions DH. Ce gasoil a la particularité d'être moins polluant et plus performant. Sa très faible teneur en soufre et son émission d'un minimum de gaz nocifs fait de lui un combustible de dernière génération. À noter que la production du 50 ppm fait partie des défis environnementaux que le Maroc compte soulever afin de garantir une meilleure qualité des carburants. Pour rappel, le prix à la pompe n'a pas été revu à la baisse malgré la chute des cours du pétrole au niveau international. Avec un cours du baril à 39,5 USD, de nombreux Marocains s'attendaient à une réduction des prix. Le gouvernement a expliqué que la répercussion ne pouvait se faire rapidement et pour cause la Caisse de compensation. Le système de subvention marocain ne permet pas une baisse aussi rapide. L'autre argument avancé par le gouvernement est l'absence de visibilité. Cet état de fait laisse le gouvernement perplexe quant à l'adoption de l'indexation. Si l'Etat procède à cette démarche d'indexation, les efforts de la Caisse de compensation seraient en vain. Cependant, faire une analyse sur les tendances futures des prix du gasoil à la pompe reste très complexe. La recomposition de la gamme domestique des carburants, ainsi que la baisse des prix des hydrocarbures au niveau mondial en sont la cause. Le gouvernement a assuré par le passé que les augmentations du prix des produits pétroliers n'auraient aucun impact sur le pouvoir d'achat des citoyens. Actuellement, la question qui se pose avec persistance : est-ce que cette commercialisation du 50ppm engendrera-t-elle une baisse ou une hausse au niveau du prix du carburant ? En tous les cas 2009 promet des rebondissements sur la question des énergies et du dialogue entre les partenaires sociaux.