Algérie Le FLN joue la carte du 3è mandat pour Bouteflika Pour le quotidien algérien « La Nouvelle République » le sommet de l'Alliance présidentielle (RND, FLN et MSP) a eu lieu vendredi sur fond de divergences que chacune des parties a tentées. Cette rencontre qui a eu lieu au siège de ce parti, à Ben Aknoun devait accorder au RND la présidence tournante. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, déclarait au cours d'une de ses conférences de presse que la révision constitutionnelle était du seul ressort du premier magistrat du pays et que cette question n'était pas inscrite jusqu'à l'heure dans l'agenda du président de la République. Le FLN, pour sa part, à travers Abdelaziz Belkhadem, n'a eu de cesse de réaffirmer publiquement la nécessité d'une révision constitutionnelle. Le parti majoritaire joue en fait la carte constitutionnelle prônée au cours du premier mandat par le président Bouteflika: une révision de la charte constitutionnelle consacrerait, entre autres, l'option d'un troisième mandat pour le président de la République. Un membre influent au sein du RND a conforté cette thèse en soutenant que le FLN «tente de faire du pied au président de la République pour obtenir non seulement la chefferie du gouvernement, mais également une hégémonie au sein de toutes les institutions de l'Etat, nous faisant revenir à l'époque du parti unique !» Il a expliqué qu'en voulant exercer une mainmise sur le pouvoir, le FLN refuse l'option d'équilibre et de partage de ce dernier: «Il y a les législatives de 2007, pourquoi le FLN s'impatiente-t-il à obtenir la tête de l'Exécutif et à rafler ce qui reste des institutions ?» Même en ce qui concerne les élections partielles du 24 novembre prochain, «le FLN tente vaille que vaille de se placer partout». L'administration jouerait en faveur du parti dit majoritaire, a laissé entendre le responsable du RND. Cela dit, le leader du RND et non moins chef du gouvernement, à qui échoit désormais la présidence de l'Alliance présidentielle, tente de passer sous silence les divergences de fond qui l'opposent au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.