Compétitivité internationale “Le Global Competitiveness Report” que le World Economic Forum édite depuis 26 ans a rendu les conclusions de son rapport 2005. Le Maroc recule dans ce classement. La corruption et la bureaucratie sont indexées. Le dernier rapport du "Global competiteveness report 2005-2006" établi par le World Economic Forum a livré son secret. Comme d'habitude, les pays nordiques de l'Europe et ceux de l'Asie du Sud Est sont en tête de ce classement 2005. Des pays comme l'Australie, l'Inde, l'Irlande, la Pologne, le Ghana ou la Tunisie gagnent tous quelques places tandis que les Etats-Unis conservent leur deuxième place. Ces quelques pays continuent d'être performants et se situent soit en haut du classement ou juste après. Le Maroc positionné au 76 ème rang sur 117 pays enregistre une chute libre de vingt places par rapport à l'année 2004. En Afrique, le Maroc est classé 9 ème après la Tunisie, l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Ile Maurice, l'Egypte, le Ghana, la Namibie, la Tanzanie (pour rang de ces différents pays voir tableau). Le "Global competitiveness report 2005-2006" explique cette chute de la compétitivité de l'économie marocaine en indexant certains maux qui continuent à porter préjudice à l'environnement économique. Une épine dans le pied du gouvernement qui n'est pas parvenu à gagner la lutte contre la bureaucratie, les restrictions à l'accès à la propriété privée ou le combat contre la corruption. Dans les autres pays de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, la palme revient aux petits Etats riches en pétrole, Emirats Arabes Unis (18ème) et Qatar (19ème), qui ont su fonder de grands espoirs dans la modernisation des institutions publiques et les progrès réalisés en matière de gestion macroéconomique. Mais quels sont les instruments d'analyses qui ont permis au World Economic Forum d'arriver à ce classement ? "C'est la base d'une combinaison des données brutes", selon Augusto Lopez-Carlos, économiste en chef et directeur du Global competitiviness programme au sein du World Economic Forum. Cette année, pas moins de 11.000 chefs d'entreprise ont ainsi été sondés dans 117 pays. Le questionnaire qui leur a été soumis balaie un large éventail de facteurs touchant à l'environnement conjoncturel des entreprises et constituant les fondements mêmes d'une croissance économique durable. Il accorde notamment une attention particulière aux composantes macroéconomiques, à la qualité des institutions gouvernementales soutenant le processus de développement ainsi qu'à la maîtrise des applications technologiques et à la capacité d'innovation. Par ailleurs dans ce genre de classement, il est mis un accent particulier sur une série de facteurs, spécifiques aux entreprises, qui contribuent à améliorer leur efficacité et leur productivité au plan microéconomique. C'est notamment le cas s'agissant de la complexité des techniques d'exploitation et des stratégies commerciales, ou encore de la qualité de l'environnement microéconomique dans lequel les entreprises d'un pays affrontent la concurrence.