Dans son classement 2006-2007, le Forum économique mondial classe l'économie marocaine au 70e rang mondial en termes de compétitivité. Détails. Les trois pays du Maghreb ont tous progressé en l'espace d'une année dans le classement du Forum économique mondial. Le Royaume gagne six marches, mais reste à la 70e position avec un score de 4,01 points. Le Royaume est devancé par la Tunisie, 30e position, et meilleur classement en Afrique avec 7,17 points. L'Algérie reste à la 76e place, avec 3,9 points, en progression aussi par rapport au dernier classement. L'Égypte a perdu neuf places et occupe désormais la 63e position, ce qui s'explique par une chute vertigineuse dans le classement macroéconomique (de la 50e à la 108e place) due à des finances publiques de plus en plus tendues et à un ratio d'endettement élevé. L'Égypte est également en recul dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la formation et de l'innovation. Dans son rapport accompagnant le classement, le World Economic Forum, impute le progrès enregistré par les trois pays du Maghreb au succès enregistré dans la réforme de leurs institutions. Ce classement est établi sur la base, d'une part, d'une combinaison de données brutes accessibles au grand public et, d'autre part, des résultats de l'Executive Opinion Survey, une étude annuelle exhaustive réalisée par le World Economic Forum en collaboration avec son réseau d'instituts partenaires (instituts de recherche et organisations économiques de premier plan) situés dans les pays étudiés. Cette année, plus de 11 000 chefs d'entreprises ont ainsi été sondés dans 125 pays – des chiffres record. Le questionnaire qui leur a été soumis balaie un large éventail de facteurs influant sur le climat conjoncturel, et qui sont autant d'éléments déterminants pour une croissance économique durable. Le Forum fournit chaque année une radiographie complète des principales forces et faiblesses d'un grand nombre de pays, permettant ainsi d'identifier les domaines nécessitant réformes ou impulsions politiques. Aux termes du rapport, la Suisse, la Finlande et la Suède sont les économies les plus compétitives du monde. Le Danemark, Singapour, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni complètent le top 10, mais les États-Unis accusent le recul le plus net en passant de la première à la sixième place. Quant à la France, elle rétrograde à la 18e place dans le classement 2006-2007 selon le Global Competitiveness Index (GCI). l'Hexagone bénéficie d'une excellente infrastructure physique et d'un bon réseau de transports, avec un système énergétique et des moyens de communications performants. L'environnement d'affaires est excellent. Le pays jouit en outre d'un statut de leader en matière d'innovation technologique. Autant d'arguments importants qui contribuent à doper le potentiel de croissance de la France. Point faible cependant, le manque d'efficacité et de flexibilité du marché de l'emploi. Le World Economic Forum continue d'étendre l'aire géographique sur laquelle porte le Global Competitiveness Report: l'édition 2006, qui couvre au total 125 économies, en fait le rapport le plus complet en son genre. Cette année l'Angola, la Barbade, le Burkina Faso, le Burundi, le Lesotho, la Mauritanie, le Népal, le Surinam et la Zambie ont été inclus.