A. Amine et A. Khattabi Encore une preuve que Abdelhamid Amine est toujours au courant de ce qui se passe dans le pays ! Avec toute l'objectivité du monde, le président de l'AMDH vient de nous faire part de sa dernière découverte : « après une enquête très minutieuse, il est établi que le drapeau marocain a été bel et bien incendié ». Donc, brûlé. Donc, avili. Donc, humilié. Pour une découverte, c'en est une ! La morale de cette révélation, soigneusement écrite et publiée, doctement rédigée dans l'art des communiqués des droits de l'homme, c'est que vous ne pouvez guère résoudre tous vos problèmes de jugement et de commentaire en croyant ce que vous voyez, seulement. Les images reprises en boucle par toutes les chaînes du monde, y compris celle de nos pires adversaires, et les médias ne sont pas toujours une bonne source d'infos pour permettre un jugement! Non, dans pareil cas, il est toujours urgent… d'attendre ! Pour prendre une bonne attitude, un bon observateur, militant en chef en matière des droits de l'homme se doit de faire l'impasse sur ce qu'il voit. La méfiance, ça marche toujours. Au ralenti, bien évidemment. Et souvent, il est rentable qu'on se méfie de ce que l'on voit. Les évènements qu'a connus Laâyoune, l'insubordination de l'immoralité en action et l'atteinte au symbole de la nation, sont autant de raisons pour ne pas donner raison à la nation. Donc, il ne faut pas les voir à temps. Ou ne pas les voir du tout. Il faut donc reconnaître à Abdelhamid Amine le mérite d'avoir réalisé qu'ils existent… après des mois. Le temps, vous savez est une chimère, d'autant plus que le fait de brûler le drapeau national n'est pas de nature à incriminer l'Etat, le malin de tous les temps, l'ange déchu du troisième millénium. Maintenant que le président de l'AMDH ait réagi, nous sommes sauvés. Ne le voilà-t-il pas qui connaît des vérités pour lesquelles tout un Marocain -simple citoyen- eût donné (sacrifié) toute sa vie! L'art de dire finement les choses du passé, chez A. Amine n'a d'égal que l'art de prévoir indéfiniment les choses de l'avenir chez Abdelmajid Al Khattabi. C'est «Alosbouia Aljadida» qui l'annonce en consacrant une page entière et un gros titre aux déclarations de cet astrologue. La première : « j'aime bien être le conseiller de Laânigri et El Himma ». Pour quelqu'un qui cultive des astres (stars aussi), il n'y a là rien d'étonnant. Si l'astrologie est un art divinatoire fondé sur l'observation des astres et qui cherche à déterminer leur influence présumée sur les événements terrestres et sur la destinée humaine (voir Larousse), Khattabi veut, mû qu'il est par la vertu patriotique, hisser la voyance au rang de.. la «barbouzerie astrologique». C'est d'ailleurs écrit noir sur blanc : «espionnage astrologique», dit-il. Le hic, c'est qu'il n'est pas certain que « Laânigri et El Himma soient assez conscients pour arriver à réaliser l'importance de l'astrologie!» Franchement, je ne peux rien pour lui : les deux, à la fois, s'emmurent dans un silence insondable ! Donc, intélescopable! Donc, astrologique. D'autre part, lui-même n'encourage pas quiconque tentera de les convaincre : car lui-même ne s'aventure pas sur les chemins de son propre avenir. Il le dit d'ailleurs : « J'aime la surprise dans ma vie. Donc, je ne tente pas de dévoiler mon sort futur ». Confidence pour confidence : il est tenu de nous dire ce que lui dira sa propre étoile pour oser parler aux deux hommes (forts, ça au moins Khattabi le sait !) du pays. Sinon… On ne donnera pas cher de son astrolabe.