Le ministre de la justice, M. Mohamed Bouzoubaa a affirmé que tous les détenus originaires des provinces du sud jouissent des mêmes droits que ceux dont bénéficient les autres prisonniers qu'il s'agisse des conditions d'hébergement, de l'accès aux médias, de la protection sanitaire et du suivi médical. Dans une lettre au Président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), M. Amine Abdelhamid en réponse à celle que l'AMDH lui avait adressée au sujet de " la grève de la faim de détenus originaires des provinces du sud ", M. Bouzoubaa a indiqué que " ces détenus bénéficient en permanence du suivi médical assuré par une équipe de médecins opérant dans les établissements pénitentiaires les accueillant " et que l'administration de ces établissements " s'attache à faire bénéficier ces prisonniers de tous leurs droits et à répondre à leurs doléances qui ne vont pas à l'encontre de la loi régissant les prisons ". Le ministre a indiqué par ailleurs que "l'étonnement" exprimé par le Président de l'AMDH à propos du communiqué diffusé précédemment par le département de la justice à ce sujet appelle à des interrogations sur "la teneur de vos positions qui ne sont pas marquées du sceau de la neutralité et de l'objectivité à l'égard des communiqués publiés pour éclairer l'opinion publique sur les allégations colportées". Ces attitudes, ajoute -t-on de même source, "administrent la preuve de l'alignement total à la thèse de personnes qui s'emploient à créer des situations en vue de perturber le bon fonctionnement de la justice et d'influer sur son indépendance". Le ministre de la justice souligne enfin que les services de l'administration pénitentiaire ne cessent d'accorder tout l'intérêt à la situation des détenus, objet de la lettre du président de l'AMDH, et dont "il s'est avéré que les revendications n'ont rien à voir avec leur condition carcérale mais revêtent plutôt un caractère politique du fait qu'ils sont des partisans du séparatisme".