La réforme du système pénitentiaire au Maroc est liée, dans une large mesure, au souci de réduire la surpopulation dont souffrent actuellement les prisons marocaines et qui accueillent 55 000 prisonniers, a affirmé le ministre de la Justice, M. Mohamed Bouzoubaa. La réforme du système pénitentiaire au Maroc est liée, dans une large mesure, au souci de réduire la surpopulation dont souffrent actuellement les prisons marocaines et qui accueillent 55 000 prisonniers, a affirmé le ministre de la Justice, M. Mohamed Bouzoubaa. Cette mesure permettra de réduire de 20 % le nombre des prisonniers en garde à vue et dont le nombre varie entre 12 et 15 000 personnes, a dit le ministre dans un entretien publié lundi par le quotidien "Asharq Al Awsat". «Il ne s'agit pas de libérer des criminels et des professionnels du crime puisque nous devons protéger la société contre ce fléau », a dit le ministre, faisant remarquer qu'il existe des personnes qui ne méritent pas d'endurer une détention dans les conditions dans lesquelles elles se trouvent, en particulier celles qui sont en détention préventive. En application des instructions qui lui ont été adressées, le parquet est désormais tenu de faire preuve d'extrême prudence vis-à-vis de la présentation des personnes en état d'arrestation, a-t-il rappelé. Il a ajouté que conformément aux hautes orientations de S.M. Le Roi relatives à la grâce, le ministère de la Justice adoptera de nouveaux critères qui favoriseront les prisonniers malades, ceux condamnés à de lourdes peines et ayant purgé 25 pc de la détention, les personnes âgées, les mineurs et les femmes notamment celles ayant des enfants. La commission des grâces examine actuellement près de 17 000 dossiers, a précisé M. Bouzoubaa, ajoutant que la commission statuera sur ces dossiers entre fin mars et avril prochain.