Le président algérien est-il malade du Maroc jusqu'à renier dans sa biographie officielle qu'il est né à Oujda ? Il y est mentionné seulement que Abdelaziz Bouteflika est né en 1937 sans spécifier dans quelle ville et dans quel pays. Jamais une hérésie biographique d'un homme d'Etat n'a été aussi criarde et aussi bizarroïde comme si l'homme est né sur une autre planète. Autant dire que Bouteflika a mis sa mémoire marocaine dans un placard depuis que l'Algérie a acquis son indépendance. Il a oublié ainsi qu'il a passé une grande partie de sa jeunesse au Maroc en compagnie de Boumedienne, Ben Bella, Boudiaf et tous les grands résistants algériens. Dans ce Maroc qu'il haït aujourd'hui Boutef a bourlingué d'Oujda, où il a vu le jour dans une famille modeste, à Rabat, à Mohammedia et dans bien d'autres villes marocaine. Il compte beaucoup d'amis marocains qui ne l'ont jamais renié malgré les vicissitudes qu'il a connues après la mort de Boumedienne. Par contre lui , toujours égal à lui-même, ne s'est jamais gêné pour effacer d'un trait tout ce qui le rattachait à un Maroc qui le complexifie pour on ne sait quelle raison. Boutef souffre-t-il d'une maladie qui s'appelle le "Maroc" ? En tous les cas, et de l'avis même de ses concitoyens, le président algérien demeure insaisissable aussi bien dans ses prises de position que dans son comportement... Sinon comment expliquer ce revirement spectaculaire envers l'intégrité du Maroc alors qu'il avait convenu avec le Roi Mohammed VI une cohabitation plus saine et plus transparente. En quelques semaines, l'homme a tout oublié comme s'il s'agissait d'un jeu d'enfant pour saborder et les relations maroco-algériennes et l'UMA. De deux choses l'une ou bien Boutef se moque de tout le monde ou bien il a des pertes de mémoire répétitives. Dans les deux cas, l'homme d'Etat ou le diplomate chevronné qu'il est, aura bien du mal à justifier ses attitudes intempestives envers ses pairs. Même le pétrole et la bonne parole ne lui seront d'aucune utilité quand le temps dévoilera la vraie nature de l'homme. Il est vrai qu'aujourd'hui comme hier, il trouve encore des chefs d'Etat qui tombent dans l'escarcelle d'un hypothétique principe qu'il défend. Mais tout le monde sait que l'autodétermination qu'il prône pour les "sahraouis" tombe comme un château de sable dans le désert quand on sait qu'il avait trouvé une solution géniale à ce problème. Il faut rappeler, tous les jours, que Bouteflika avait personnellement préconisé au secrétaire général de l'ONU la répartition du Sahara marocain. Drôle de principe. Mais l'homme est tellement… prévisible qu'il n'hésitera pas à réclamer l'indépendance du Sahara algérien. L'UMA serait alors plus éparpillée autant que Boutef, cette imposture algérienne.