Mahmoud ARCHANE Secrétaire général du M.D.S* 09 Mai 2005 Droit de Réponse Conformément à la réglementation en vigueur, j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir publier dans votre prochaine livraison, le droit de réponse suivant : Dans le numéro n° 418 du 2 au 8 mai 2005 de votre hebdomadaire “la Gazette du Maroc“, vous avez bien voulu, et je vous en remercie, réserver des analyses et des commentaires à l'ouvrage que je viens d'éditer sous le titre “Pour la partie et pour l'honneur“. J'ai relevé cependant parmi les réactions suscitées par votre dossier, celle très virulente et d'une particulière trivialité de Mahjoubi Aherdan. Habituellement, je ne réponds jamais aux divagations de cet analphabète intégral tétanisé par l'orgueil et le dédain et que l'âge et les rides du temps mal assumés n'ont fait qu'aggraver. On remarquera d'ailleurs que dans mon livre, j'ai essayé, autant que j'ai pu, de le ménager parce que d'abord, je ne le comptais pas parmi mes adversaires et ensuite parce que j'ai du respect pour les personnes finissantes et je me suis toujours interdit de tirer sur les cadavres politiques. Je conçois fort bien que le parcours d'Aherdan ait été de tout temps chaotique du fait des humiliations et des échecs successifs qui l'ont toujours poursuivi, ce qui, du reste, explique la profondeur de la dépravation de son état mental et de son manque total d'aplomb. Mais, malgré tout, je le croyais encore capable d'un brin de lucidité par le soin qu'il aurait dû prendre pour faire compulser mon document avant de se livrer à ses insanités. Certes, la sénilité est certainement cruelle et produit des ravages qui conduisent au délire et à la déchéance et je comprends maintenant pourquoi des parlementaires de son parti avaient demandé à le faire admettre dans un centre psychiatrique pour un examen. En cinquante ans de pratique politique, Aherdan a eu un seul mérite, celui de polluer et de pourrir en permanence le champ politique et son obstination à atomiser le monde rural et le monde berbère dont il a troqué les espoirs et la dignité contre des profits matériels puérils qu'Oufkir et consorts lui offraient à profusion. Du fait de sa culture coloniale, Aherdan restera à jamais l'homme des intrigues, des trahisons et des abandons. Tous les patriotes qui ont essayé de s'opposer à ses dérives et à ses fantasmes ont été tout simplement écartés du parti, de sorte qu'aujourd'hui, les exclus ou ceux qui sont partis par déception sont de loin plus nombreux que les quelques âmes charitables qui gravitent encore autour de lui. Mais il ne faut pas s'étonner. Quand on a intrigué contre son propre père pour lui subtiliser son poste de caid du temps du pouvoir des colons et quand on a chassé des militants pour avoir simplement appelé à la prière dans le jardin de sa villa, il n'y a vraiment rien à attendre d'un homme archaique, sclérosé et à la lisière du naufrage final. En définitive, le grand drame pour ce pays et pour sa jeunesse est de voir encore de nos jours des personnages totalement amortis, déconnectés des réalités du Royaume et largement fossilisés, continuer à vouloir faire la morale aux gens et à se croire encore capables d'avoir une prise sur les événements.