José Emilio Suarez Trashorras (indicateur de la police) Juillet 2001 : José Emilio Suarez Trashorras est arrêté pour trafic de drogue, en compagnie de son cousin Antonio Toro Castro. Durant la perquisition d'un garage à Aviles, la police localise : - 80 Kg de haschich - 16 cartouches de Gomme 2 - 94 détonateurs Automne 2001 : José Emilio Suarez Trashorras offre sa collaboration à la police. En échange de sa remise en liberté et celle de son cousin, il commence à moucharder et permet de démanteler quelques petits réseaux de narcotrafiquants (jusqu'à 2 kilos de drogue) Mars 2002 : José Emilio Suarez Trashorras facilite l'information à la police espagnole pour l'arrestation d'autres dealers de drogue ainsi que des revendeurs d'ecstasy (mille pilules). La police le voit évoluer à cette date dans le milieu des «moritos» (littéralement dans le document de la commission. Le terme péjoratif désigne les Marocains d'Espagne) et qu'il y comptait plusieurs relations fidèles. Eté 2002 : Une autre information facilitée par Trashorras permet la saisie de 180 kilogrammes de drogue. Fin 2002 et premier semestre 2003 : José Emilio Suarez Trashorras change de comportement et commence à inquiéter la police espagnole. Les agents qu'il briefe régulièrement lui font savoir que désormais toute rencontre se fera dans un commissariat de police, devant témoins. Et qu'en cas d'irrégularité, ils le lâcheront et n'aura droit à aucun traitement de faveur. A cette date, le service antistupéfiant d'Oviedo a averti que Trashorras est peut-être en train de trafiquer avec de la dynamite. Eté 2003 : José Emilio Suarez Trashorras est ameré à plusieurs reprises au commissariat pour des motifs de bagarres de rue et d'infraction pénale. Il se confie sporadiquement. Fin 2003 : José Emilio Suarez Trashorras invite plusieurs de ses amis «moritos» à son mariage. Il est vu à plusieurs reprises avec deux individus d'origine arabe. De moins en moins confiante, la police initie une enquête sur ses nouvelles relations sans succès. Février 2004 : José Emilio Suarez Trashorras prête une voiture Toyota Corolla à Rafa Zouheir qui semble avoir des problèmes avec sa propre voiture. C'est dans cette Toyota qu'avait été arrêté son cousin Antonio Toro Castro lors d'une affaire de drogue antérieure. Après le 11 mars : José Emilio Suarez Trashorras parle lors d'une conversation et dit : «Ça, c'est une affaire des Moros» (c'est-à-dire ce sont les Marocains d'Espagne qui ont commis les attentats). Quelques jours plus tard, il ajoute lors d'une autre conversation que l'un des «moritos» l'a salué peu avant le 11 mars en lui disant : «si je ne te vois plus sur terre, je te verrai dans le ciel». Source : Commission du 11 mars Rafa Zouheir (indicateur de la police espagnole) Automne 2001 : Rafa Zouheir est accusé de vol avec coups dans une bijouterie de Pola de Siero (Asturias). Il entre en prison de Villabona le 21 septembre 2001 et sort le 5 février 2002. C'est en prison qu'il fait la rencontre de Antonio Toro Castro, cousin de José Emilio Suarez Trashorras. 2002 : Encore en prison, Rafa Zouheir commence à collaborer avec la police espagnole. Il l'informe régulièrement en échange d'une amélioration de sa vie dans la prison de Villabona. Durant les mois qui suivirent sa sortie de prison, Rafa Zouheir devient un indicateur de poids et facilite l'arrestation de multiples individus en relation avec le trafic de drogue, le business dans les locaux nocturnes et les vols de bijouteries. Début 2003 : Rafa Zouheir raconte à la police qu'un type d'Aviles (José Emilio Suarez Trashorras) est à la recherche de personnes intéressées par l'achat d'explosifs volés dans une mine. La police a ouvert une enquête qui n'a pas abouti en mars 2003. Selon cette police, Rafa Zouheir aurait reconnu lui-même qu'il s'était trompé et que sans doute «il ne s'agissait de rien d'important» Février 2004 : Rafa Zouheir assiste à une réunion dans une cafeteria de Madrid, avec José Emilio Suarez Trashorras, Antonio Toro Castro, Jamal Ahmidan, Mohamed Oulad et Oukacha Rachid Agli. Quelques jours plus tard, les 28 et les 29 février, Rafa Zouheir voyage avec d'autres individus vers Aviles (Asturies) pour transporter les explosifs Gomme 2 jusqu'à la capitale Madrid. 16 mars 2004 : Rafa Zouheir reconnaît plusieurs photographies de recherchés diffusées par la presse et collabore avec la police dans le cadre de l'enquête. Source : Commission du 11 mars