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L'alternance consensuelle a échoué, vive l'alternance démocratique
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 03 - 2003


A. Youssoufi à Bruxelles
“Cette expérience s'est achevée sans qu'elle ait débouché sur ce que nous attendions d'elle”. Abderrahman Youssoufi, décrète un verdict sans appel : “l'alternance consensuelle”, dont l'ex-Premier ministre était l'un des deux artisans avec Feu Hassan II a, on ne peut plus, échoué. C'est clair et sans confusion probable qu'Abderrahman l'a déclaré au début du mois courant à Bruxelles. Son intervention fera sans doute date. Sa prise de position - la première du genre, depuis la constitution du gouvernement actuel – a fait l'état des lieux du champ politique national depuis les élections du 27 septembre. C'est en quelque sorte une remise des pendules du débat politique à l'heure de la transition : celle d'une alternance consensuelle à l'alternance démocratique. Pour le premier secrétaire de l'USFP, trois conditions sont requises pour assurer un processus démocratique “normal”. D'abord, “des élections honnêtes et transparentes”. Celles du 27 septembre, unanimement saluées, l'étaient. Ensuite, “appliquer la méthode démocratique dans la constitution du gouvernement et ce en confiant la charge du Premier ministre au parti qui a obtenu le plus grand nombre”. Or, la nomination de Driss Jettou est un retour “aux méthodes antérieures à l'alternance consensuelle”. C'est donc un pas en arrière. Enfin, la troisième condition est la mise “en œuvre des articles de la constitution dans le sens de transférer la plus grande quantité de compétences exécutives au Premier ministre et au gouvernement qu'il préside”. A. Youssoufi, qui a conduit le gouvernement pendant 5 ans, en a fait l'expérience. C'est donc en connaisseur qu'il juge ces difficultés. Il n'y a pas lieu – explique-t-il, de “retenir le concept de ministres de souveraineté qui n'est pas mentionné dans la constitution”. Et donc “confier tous les portefeuilles ministériels sans exception aux partis habilités à participer aux élections”.
Bien évidemment, ces deux derniers préalables n'ont pas été remplis. D'où la mise à l'écart de la méthodologie démocratique, déjà soulevée par le communiqué du bureau politique de l'USFP publié le lendemain de la désignation de Driss Jettou.
Troisième force
Pour répondre à cette situation, Youssoufi remonte le temps. Allusif, il fait un parallélisme édifiant entre le début des années 60 et la période actuelle. “L'imposition d'une personnalité indépendante à la tête du gouvernement, commente Youssoufi, visait en fait la constitution d'une troisième force”. L'histoire se répète et inquiète : “la troisième force se mit à occuper toutes les fonctions à l'intérieur du palais même et dans tous les rouages de l'Etat”. Les conséquences toujours selon Youssoufi , ont été graves. Leurs faits et méfaits ont jalonné l'histoire politique du Maroc d'après l'indépendance. Mais, le fait le plus marquant a été la mise à mal d'une vie démocratique sereine. On le devine : le renvoi en 1960 du gouvernement Abdallah Ibrahim et “l'aile progressiste de l'Istiqlal” reste la blessure originelle qui ressemble à bien des égards à ce qui est arrivé après le 27 septembre. On devine aussi que la dernière chose qu'un parti abandonne est bien sa langue et son parcours. Nombreux sont les militants de l'USFP qui retrouvent dans l'allocution de Si Abderrahman -comme ils l'appellent- beaucoup de ce que disait Mehdi Ben Barka, après le “coup de force” de mai 1960. Ce sont ces militants-là que Youssoufi invite à évaluer le cours des choses. Pour ce faire, les militants de l'USFP auront deux occasions. “La première : l'échéance des élections locales dans quelques mois”. Car “leur préparation, leur déroulement et leur transparence constitueront des indicateurs sur l'orientation des choses”. La deuxième et la plus importante, c'est le 7ème congrès.
“Le plus important – précise Youssoufi – c'est qu'après ces élections, sera convoqué notre 7ème congrès, soit deux ans après la constitution de l'actuel gouvernement”. D'ici à cette date : “il se serait écoulé une période suffisante pour évaluer le cours des choses” et donc “évaluer l'expérience de l'alternance dans sa globalité”. A ce moment-là, les Usfpéistes, jugeront sur les actes et sur leurs conséquences qui sont le plus souvent bien différentes de celles prévues. La preuve par le consensus lui-même.


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