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Les jeunes qui viennent tenter leur chance au Maroc
Publié dans La Gazette du Maroc le 30 - 01 - 2009

Nombreux sont les jeunes Français qui viennent au Maroc pour leur première expérience de travail. Pour l'expérience ou le dépaysement. Seulement, il n'est pas toujours facile de trouver une bonne situation et les formalités administratives ne sont pas là pour aider.
Quoi de plus sympathique que de commencer sa carrière à l'étranger, d'autant plus au Maroc, pays francophone très proche de l'Europe mais aussi si différent et connu pour son soleil. Autrement dit, joindre l'utile à l'agréable selon la formule consacrée. Ainsi, de nombreux jeunes diplômés viennent tenter leur chance et souvent gagner les rédactions ou les agences de communication du Maroc. Penser que lorsqu'on est Français il est beaucoup plus facile de trouver un travail au Maroc, n'est plus forcément vrai. D'une part, les niveaux de formations sont devenus aussi valables qu'en France et les jeunes diplômés marocains, s'ils ont étudié à l'étranger, valent largement les compétences des Français. On trouve donc des personnes très qualifiées au Maroc. D'autres part, les conditions d'accès au marché du travail pour les étrangers se sont drastiquement compliquées.C'est une sorte de barrière douanière aux CV étrangers, afin de protéger l'emploi au Maroc. On ne peut plus embaucher un étranger, il faut prouver que l'entreprise n'a pas trouvé de compétences marocaines pour justifier l'emploi de celui-ci. Et c'est là que les choses se compliquent. Sans validation du contrat par l'Anapec, il n'y a pas de contrat de travail légalisé. C'est l'enchainement des problèmes de papiers. Sans CIN, cela veut dire pas de compte bancaire, ni de protection sociale. Juste un visa de trois mois comme tout touriste lambda. Seulement, avec trois mois d'autorisation de rester sur le territoire, c'est l'obligation de quitter le pays et rentrer à nouveau, pour obtenir le précieux sésame, le tampon pour trois autres mois. Ceuta est bien connue de cette population de jeunes travailleurs étrangers au Maroc. La question classique entre français, c'est la traditionnelle « c'est quand ton prochain passage à Ceuta ? ». Seulement, sur place, il faut faire face aux douaniers marocains, pas du tout dupes de la tactique usée et éprouvée. Lorsque l'on se présente au poste de frontière de Ceuta, avec un tampon à la limite de la validité, ledit douanier sait très bien, que l'on va juste passer une nuit sur place et que demain, c'est le retour au Maroc avec une nouvelle autorisation pour trois mois. Même s'ils ne peuvent, à priori, pas empêcher de faire cela, ils n'aiment pas et vous le font bien comprendre avec tout le pouvoir qu'ils ont. Une fois le problème des passeports passé, il reste un élément pratique d'apparence simple mais fortement pénible au quotidien. Sans compte en banque, c'est donc vivre avec du liquide, soit grâce à l'enveloppe-salaire de fin de mois, soit avec un chèque que l'on va toucher par l'intermédiaire d'un ami marocain et de sa carte d'identité nationale. Autrement dit, si la situation ne se régularise pas, on peut très vite passer d'une première expérience dans un pays étranger, à une situation de salarié non déclaré sans assurance et sans papiers pour toutes les démarches administratives. Il est vrai que de nombreux jeunes trouvent un travail dans de bonnes conditions, sont déclarés et disposent de leurs papiers. L'adage «un français trouve plus facilement du travail au Maroc» est donc un peu passé de mode et s'il en trouve un, ce n'est pas forcément dans des conditions de grand luxe avec des salaires européens, comme le sont les expatriés des entreprises étrangères. Un même but, plusieurs réalités.
L'Anapec, la sanction
administrative
Pour qu'une entreprise marocaine emploie un étranger, elle doit justifier ne pas avoir trouvé de Marocain pour exercer à ce poste. Il y a alors toute une procédure avec annonces officielles sur journaux arabophones et francophones bien codifiées. Si le candidat ne fait pas partie des exceptions professionnelles ne nécessitant pas de justification (gérants de sociétés, artistes, expert technique ou encore footballeur), le contrat n'est pas validé et donc l'étranger ne peut pas en théorie occuper le poste. La solution, c'est le travail au noir, ou l'utilisation des failles du système… Par exemple, demander des compétences incongrues pour un métier de manière à être sûr qu'aucun Marocain ne pourra justifier de ces compétences. Face à la rigidité du système, c'est la porte ouverte aux contournements des textes et à la magouille pour ceux qui veulent travailler au Maroc et que toutes ces démarches n'ont pas démotivé.


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