Après la création de l'Etat d'Israël en 1948 le judéo-centrisme est venu conforter la nouvelle situation au Proche-Orient. Il faut se souvenir que la spoliation des Palestiniens de leur terre devait permettre à l'Europe occidentale, coupable de crimes nazis, de s'acheter une bonne conscience. Partant, tout était permis au nouveau membre de l'ONU, y compris de ne pas tenir compte des résolutions de cet organisme. Chacun sait que cet Etat est né du terrorisme d'organisations diverses. L'actuel Président de l'Etat hébreu est un survivant de cette époque où il avait joué pleinement son rôle de terroriste. Le judéo-centrisme a permis de remporter toutes les guerres grâce à l'appui militaire et diplomatique des Etats-Unis et de l'Europe occidentale. Autrement dit, à chaque conflit, les pays arabes affrontaient plusieurs adversaires. L'armée israélienne invincible est un mythe. Les palestiniens n'avaient qu'un seul recours, la résistance. Celle-ci devait affronter le terrorisme d'Etat israélien qui pouvait agir aussi bien en Palestine que dans d'autres Etats, dans l'impunité la plus totale. Ehud Barak, l'actuel ministre de la défense israélien, racontait lui-même qu'il avait assassiné des leaders palestiniens dans leur résidence à Beyrouth. Il avait même affirmé qu'il avait plaisir à regarder dans les yeux ses victimes. Depuis 1948 l'Etat d'Israël se nourrit de guerres et de terrorisme. Pour autant, les menaces de destruction de l'Etat hébreu sont irresponsables parce qu'elles offrent un argument de taille pour la pérennisation du judéo-centrisme. Par ailleurs, le terrorisme d'Etat est accompagné à travers le monde par le terrorisme intellectuel. Toute critique d'Israël est assimilée à de l'antisémitisme. Cela n'empêche pas l'extrême droite d'y trouver une raison pour s'exprimer, y compris en Allemagne. D'autre part, le judéo-centrisme est arrivé à détourner habilement les déclarations antisionistes pour les convertir en judéo-phobie. Le mot «juif» fait sursauter, qu'il n'est possible de prononcer qu'avec précaution. Tout cela a permis à l'Etat d'Israël de grignoter une grande partie de la Palestine, le reste étant parsemé de colonies intouchables. Même après la signature des accords d'Oslo, la colonisation avait continué de plus belle. Aussi, «l'autorité palestinienne» avait hérité d'une peau de léopard ingérable. Cette «autorité» devait plus tard recevoir le cadeau empoisonné qu'est Ghaza. Ce bout de territoire avait été restitué par Israël sans négociations, à l'instar de la Belgique qui avait déserté le Congo. Malgré tout, les ghazzaouis avaient tenté de s'organiser, surtout après les élections qui avaient porté au pouvoir le Hamas qui réclamait le retour aux frontières de 1967, et la réforme de l'OLP. Inacceptable pour les judéo-centristes et naturellement pour «l'autorité palestinienne». D'où les caisses vidées comme par miracle et blocus total autour de la bande de Ghazza. Au bout de quelques mois les ghazzaouis s'étaient trouvés dans une prison en plein air et manquant de tout, à la satisfaction de tous. Il ne restait plus aux Palestiniens qu'à tirer des roquettes sur Israël, à l'aveuglette, pour rappeler au monde leur existence. Une aubaine pour le judéo-centrisme et le gouvernement israélien à la veille d'élections générales. C'est donc la guerre. Même l'Allemagne ex-nazies et la France ex-pétainiste chargent les Palestiniens de Ghazza. n