Le groupe jdidi qui fait le bonheur de la nouvelle scène musicale marocaine, nous revient avec un deuxième album éponyme. Traversés «par les chants paysans», secoués par des sons urbains et domptés par la voix suave d'Issam Kamel, les 9 titres du dernier-né de la joyeuse bande reprennent les ingrédients qui ont fait le succès du premier album «La tradition qui coule», sorti en 2006. Mazagan est un groupe de musiciens marocains de Haiha Music créé pendant l'été 1998, entre trois amis, originaires d'El Jadida. Younes Ramzi, Issam Kamal et Abdelhak Amal auxquels sont venus se greffer Ghefara Belattar à la derbouka en 2002, Adnane à la batterie et Noureddine à la guitare basse en 2003 et finalement Youssef le percussionniste en 2004. Leurs textes traversent les sujets de société aussi bien que les états d'âme, fleur bleue… Les rythmes, allient les tempos occidentaux et orientaux, donnant sa dimension au style «fusion», souvent employé comme qualificatif sur une carte de visite mais rarement aussi punchy et dansant que chez eux. Leur style reflète leur appartenance pluriculturelle - à la fois méditerranéenne, berbère et africaine, tout en laissant s'exprimer les techniques modernes de l'arrangement musical. Reformé en 2005, le groupe a révolutionné la musique populaire marocaine : Reggae, ragga, chaâbi, rock, alaoui, jazz, funk, zouk... tout se mêle, s'emmêle, se fond… Avec la dose admise d'impertinence, ce qu'il faut de mixité musicale et une forte injection de bonne humeur, l'album « Mazagan » se laisse plus qu'agréablement écouter et séduira une fois de plus, les organisateurs et le public des festivals. Lieux où Mazagan se produit maintenant régulièrement au Maroc comme en Europe. Le dernier Mazagan est disponible dans des points de vente dans plusieurs villes du Maroc (Casablanca, El Jadida, Rabat, Marrakech, Safi, Essaouira, Agadir et Meknes), mais il est aussi possible de l'avoir gratuitement et légalement. En effet - et comme l'ont fait avant eux d'autres formations marocaines, les sept compères proposent le fruit de plusieurs mois de labeur en téléchargement libre sur internet. Pour Issam Kamel «qu'importe si la formule ne nous enrichit pas, ce qui importe c'est d'abord de faire connaître notre musique au maximum de gens».