- Mardi 11 juillet – Soirée d'ouverture - Place Al Amal à partir de 19h Aglagal (Taliouine -Maroc) Composé exclusivement d'hommes, Aglagal est un groupe qui perpétue la tradition de Taliouine de percussions et de danse, utilisant le Ganga (grand tambour) et Illouna (tambours ronds en bois et peaux) et les claquements des mains et des pieds. Soutenu par le rythme et le chant d'Andam qui improvise, le groupe effectue des mouvements de flux et reflux dans une symbiose parfaite sous la direction du maître de cérémonie. Pour l'ouverture du festival ils seront accompagnés par deux grands Indamens (poètes) Ajmâa et Azoulid. Jimmy Cliff (Jamaïque) Jimmy Cliff est un des artistes reggae qui s'est le plus ouvert à d'autres formes de musique. C'est ce qui lui a permis de toucher un public très large. Né à la Jamaïque, c'est le très célèbre film "The harder they come" qui le fera connaître en lui permettant d'interpréter la superbe chanson "Many rivers to cross". L'album du même nom, sorti en 1972, deviendra un des albums reggae les plus vendus dans le monde. Ce sera le single "Reggae nights" interprété dans un style beaucoup plus pop, qui relancera sa carrière de façon nettement plus significative. Vont alors se succéder les albums, une dizaine au total. En 2003 "The harder they come" est réédité en version de luxe puis "Black magic", album dans lequel il est en duo avec des artistes aussi divers que Wyclef Jean (The fugees), Kool and The Gang ou encore Yannick Noah. Site : www.jimmycliffonline.com Ammouri M'Barek (Haut Atlas -Maroc) Ammouri M'Barek est considéré comme le rénovateur de la chanson amazigh marocaine contemporaine. Il crée son groupe Ousman en 1973. Après cinq années de succès qui le mènent sur les scènes européennes, Ousman disparaît. Ammouri M'Barek poursuit sa carrière en solo et enregistre rapidement son premier album. Tout au long de son itinéraire musical, Ammouri M'Barek ne cesse d'innover et d'explorer des rythmes traditionnels et modernes. Il interprète les textes des grands poètes contemporains amazighs : Azayko, Moustaoui, Akhiyyat... Parmi les thèmes récurrents chantés par Ammouri M'barek, figurent notamment l'identité amazigh, l'amour, l'errance et l'exil. Jil Jilala (Marrakech - Maroc) Fondé à Marrakech, le groupe a marqué les années 70 avec ses mélodies et ses rythmes, inspirés du patrimoine musical marocain, et ses paroles qui restent d'actualité abordant des thèmes touchant aussi bien à la vie quotidienne qu'aux problèmes sociaux. Si, pour de nombreux fans, les membres de Nass El Ghiwane sont assimilés aux Stones, les Jil Jilala sont, sans aucun doute, identifiés aux Beatles. « Jil Jilala veut dire "génération jilala" du nom de la grande confrérie des jilala du Maroc, explique Moulay Taher c'est à dire qu'il s'agit d'une génération s'inspirant des objectifs de la confrérie au travers de la musique. L'aventure de Jil Jilala a commencé en septembre 1972. Après avoir enregistré trois chansons à la télévision, le groupe donne son premier concert au théâtre Mohamed V de Rabat où deux mille personnes les acclament. Puis c'est un concert à l'Olympia de Paris, devant une salle bondée. Jil Jilala a connu une consécration immédiate. Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 8 - Mercredi 12 juillet - Place Al Amal à partir de 19h Ahwach de Telwet (Telwet – Maroc) L'Ahwach est à la fois le nom générique donné à la musique de village et le nom d'une danse typique des chleuhs (Haut-Atlas, Anti-Atlas et Souss) qui se pratiquait à l'occasion de toutes les célébrations collectives. Ce sont des villageois qui en assurent l'exécution. Il s'agit d'une danse mixte précédée d'un chant dialogué, sorte de joute appelée l'msaq. Son exécution commence par l'improvisation d'un soliste. Le choeur masculin lui répond en premier, puis vient le tour du choeur des femmes. Un autre soliste intervient, puis à nouveau les choeurs et ainsi de suite. Après un certain nombre de réparties, l'msaq entame une lente évolution qui finit en danse : l'ahwach proprement dit. Cherifa (Moyen Atlas -Maroc) Née près de Khénifra, Cherifa a travaillé sa voix, en plein air, en gardant les troupeaux, à la maison lors des tâches ménagères ou encore lors des rencontres entre jeunes filles. Au début des années 1980, sa rencontre avec le chanteur-vedette Rouicha la conduit à la consécration. Elle enregistre alors avec Rouicha mais aussi avec Maghni, Lamrabeth et Aziz Arim. Très vite elle s'imposera dans son pays grâce à sa voix exceptionnelle. La poésie de Cherifa, tout comme celle des cheikhats du Moyen Atlas, traite principalement de la vie quotidienne. Cherifa, aujourd'hui, grâce à sa renommée internationale, contribue à la diffusion de l'art amazigh. Malouma (Mauritanie) Malouma griotte mauritanienne et fière de l'être, n'a jamais cessé de jouer, de s'exprimer. Fille de Moktar Ould Meidah, musicien traditionnel qui fait référence, elle a connu les hauts et les bas de la vie d'artiste. Aujourd'hui, Malouma ne fait que commencer sa conquête des autres contrées. Ancrée dans la tradition, mais résolument moderne, inspirée par les chants du désert, baignée par les rythmes du fleuve Sénégal, au carrefour des mondes Arabe et Berbère et de l'Afrique de l'Ouest, entre Sahel et savane, mais aussi se colorant parfois de variété occidentale et de blues, la musique de Malouma est unique. Aujourd'hui, adulée par la jeunesse, Malouma est considérée comme l'une des plus grandes musiciennes de son pays. Oumou Sangare (Mali) Oumou Sangaré est une star du panthéon ouest-africain, une figure féminine charismatique et une des voix les plus envoûtantes que l'on puisse entendre. Elle qui écrit et compose ses chansons, parle vrai, casse les tabous. Les mêmes thèmes reviennent ainsi dans ses chants : la critique de la polygamie, les tensions entre tradition et modernité, l'exode rural, le respect de la forêt, l'amour… Née à Bamako, Oumou Sangaré est issue d'une famille de griots. Après avoir été membre de l'Ensemble Instrumental National du Mali et avoir régulièrement tourné en Europe depuis 1986, elle décide de former son propre groupe pour développer une musique basée sur le style ancestral de sa région, le Wassoulou. Un genre qu'elle révolutionne en lui donnant une nouvelle énergie, une couleur personnelle inimitable. Son quatrième album, Laban, est disque d'or au Mali, et elle reçoit en 2001 le Prix de la musique de l'UNESCO pour « sa contribution à l'enrichissement et au développement de la musique, ainsi qu'à la cause de la paix, de la compréhension entre les peuples et de la coopération internationale. » Site : www.oumousangare.co.uk Najat Aatabou (Maroc) Au Maroc, la Berbère Najat Aatabou, grande star de la chanson châabi, chante pour toutes les femmes. Blessures d'amour, maris infidèles, foyers parallèles, mensonges. Cette infatigable joueuse de mots aligne des strophes en arabe et en tamazight tout en traduisant ces blessures ordinaires. Femmes trompées, jalouses, jamais soumises, telles sont celles qui peuplent l'univers des chansons écrites par Najat Aatabou. Plus qu'une simple chanteuse, elle est devenue le symbole de la femme musulmane moderne avec sa chanson "J'en ai marre". N'est-elle pas surnommée : « la lionne de l'Atlas » ? Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 9 - Mercredi 12 juillet - Théâtre de Verdure à partir de 20h30 Inouraz (Moyen Atlas -Maroc) Le groupe Inouraz est composé de quatre musiciens inspirés de différentes influences musicales. Travaillant et innovant dans la musique spirituelle amazigh, se basant sur des rythmes et des mélodies ancestrales, Inouraz nous transporte dans un voyage mouvementé, dans une combinaison magique de musiques jazzy et de sons anciens issus des fin-fonds de l'Atlas, des rythmes des plaines du Souss aux mélodies kabyles. L'Orient, l'Amérique du Sud et l'Afrique : les membres d'Inouraz n'ont aucune frontière qui régissent leur musique. Ils travaillent avec des instruments traditionnels tel le Ribab, l'Outar et le Tam-tam, les mariant avec des instruments d'autres horizons tels que le Zarb iranien ou les tablas indous. Inouraz vous invite à un voyage sans précédent, à la rencontre entre la musique traditionnelle, ethnique et l'improvisation jazzy. Lo'Jo (France) Lo'Jo présente son bazar savant, sa boutique hétéroclite faite de parfums, de trésors insolites : numéros inédits de poésie sonore et d'images rythmiques, des bouquets d'hymnes, d'arabesques, de jeux de consonances magnétiques, une petite chanson dans son écrin du soir. Lo'Jo arrive couvert de voyages : de Tombuktu à Essakane, de Saint- Pétersbourg à Vancouver, de Cilaos à Johanesbourg, de Cracovie à San Francisco – en route sur tous les chemins, dans tous les interstices, dans le parfum des capitales, au son de la pluie sous le chapiteau d'un vieux cirque tchèque ou bien derrière un feu de la pleine lune. Chanson française du monde, musique d'un monde, alchimie contemporaine de résonances, rythmes montés à cru que survolent des songes nus. Lo'Jo filtre des tintamarres de cloches, des balbutiements d'humains à bord, des saturations électroniques d'orchestre de flammes sans chef ni mesure. Lo'Jo lance ses flammèches acoustiques à fleur de tympan, travaillé au corps par les deux apprentis sorciers blancs, funanbulistes hypersoniques David Husser (LTNO, Y Front) et Paul Kendall (N. Cave, Nine Inch Nails, Depeche Mode). Dresseur de hasards dans un cirque d'ailleurs, Lo'Jo égrène les mystères des choses ordinaires. Site : www.lojo.org Cheikh Lô (Sénégal) D'innombrables concerts et autres enregistrements en studio ont conduit Cheikh Lô, multi-instrumentiste et chanteur sénégalais, aux quatre coins du monde. La curiosité toujours en éveil, il profite de ses voyages pour explorer les cultures musicales les plus diverses, lesquelles se répercutent fréquemment dans ses compositions. Et quand Cheikh Lô est sur place, il profite de l'occasion pour se rendre dans un studio avec les musiciens du lieu. Ce qui a été le cas au Brésil, où il a enregistré quelques morceaux de son dernier album avec les guitaristes virtuoses Davi Moraes et Adson Santana, ainsi qu'avec un groupe de 40 percussionnistes. En combinant les rythmes upbeat endiablés du Brésil avec de suaves mélodies africaines, il crée une forme musicale hybride jusqu'ici unique en son genre, qui se fond et se complète dans la richesse de ses contrastes. « Lamp Fall » a été produit à Bahia et à Dakar, mais aussi pour partie à Londres, où Cheikh Lô a été puissamment secondé par Pee Wee Ellis. Des décennies durant, ce saxophoniste afro-américain a marqué le funk de son empreinte avec James Brown, parrain de ce genre musical. Dans l'album de Cheikh Lô, Pee Wee Ellis joue un rôle-clé. A ses côtés, il effectue un retour à ses sources culturelles et musicales ; ses arrangements funky sont en parfaite harmonie avec les sonorités africaines. Cheikh Lô entraîne les auditeurs dans un kaléidoscope musical qui reflète l'inépuisable diversité et l'inusable attrait de la world music. Aârab Atigui (Souss - Maroc) Les rways sont des ensembles de musiciens qui se produisent chez les Chleuhs auprès desquels ils ont acquis une immense popularité. Le poète-chanteur s'accompagne à la vièle monocorde, rribab au timbre rappelant celui d'une flûte. Il est accompagné par plusieurs joueurs de luth à trois ou quatre cordes et d'un joueur de cloche auxquels s'ajoutent parfois des joueurs de tambours sur cadre allun et de nuiqsat. Les nuiqsat sont des petites cymbalettes en cuivre fixées (deux sur la main gauche, une sur la main droite) que les musiciens font s'entrechoquer tout en dansant. Les nuiqsat sont aujourd'hui l'apanage des danseuses raysat. Également chanteuses, elles complètent, en choeur, les phrases mélodiques du rays. Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 10 - Mercredi 12 juillet - Scène Bijawane à partir de 21h Imghrane (Souss - Maroc) De la région natale du musicien Haj Belaid et plus exactement du douar Assaka, est née la troupe Imghrane en 1991. Les rythmes des trois frères, Abderrahmane, Boujmà et Larbi habou, fils du grand maître d'ahwach, associés aux mélodies des deux autres membres, Mouhammed Salak (banjo) et Taher Abraych (guitare), ont les couleurs de la musique amazigh du Souss, qui opte pour la modernité tout en mariant le traditionnel au contemporain. Imghrane, qui veut dire les invités, signifie aussi, dans les coutumes du mariage amazigh, les amis intimes du mari, qui confirment à la belle famille, au lendemain du mariage, la réussite de la nuit de noces. Akli-D (Algérie – France) Musicien actuel, Akli D. n'en oublie pas ses origines et demeure fidèle à l'enseignement de sa famille, en particulier celui de sa mère qui chantait dans les fêtes villageoises à la manière des griots. Auteur accompli, Akli D. perpétue la poésie kabyle, bucolique et spirituelle, fondée sur les métaphores et les symboles récurrents. Cet onirisme, servi par la voix chaleureuse d'Akli D. et sa fluidité s'appuie sur des compositions personnelles riches en rythme et en couleurs sonores nourries des traditions kabyles. Rythmes enjoués, ballades douces-amères, clari-ney, banjo, guitares, et percussions africaines participent de ce style unique. Akli D. opte pour une fusion folk-kabyle radicale et spontanée où palpitent sensualité et passion de la vie. Site : www.akli-d.com Sergent Garcia (France) En trois albums gorgés d'une sensualité apatride et festive, Sergent Garcia est devenu l'ambassadeur français des rythmes ensoleillés. Sa musique, épicée et cuivrée, revigorante conjugue avec pertinence et fraîcheur le meilleur des rythmes jamaïcains et cubains. Jamais reggae, salsa, son, cha cha cha, ska, rumba et ragga n'avaient cohabité de manière aussi harmonieuse dans le même disque. Une première donc. " La Semilla Escondida " est beaucoup plus qu'un nouveau chapitre de ce road movie musical caribéen entamé il y a quelques années. Il n'est pas question d'emprunter à nouveau les chemins balisés du passé. Sergent Garcia découvre sans cesse de nouvelles voies de traverse, des chemins dérobés. Ses envies de dépaysement et sa soif d'aventure restent les mêmes. Il est avant tout question de larguer les amarres tout en restant fidèle à ses points d'ancrage. " La Semilla Escondida " n'est pas seulement son dernier album c'est surtout le plus réussi de tous. Une fois de plus, Sergent Garcia, accompagné d'une vingtaine de musiciens, montre comment ne pas danser idiot. Il prouve surtout qu'à défaut de déclinaison frileuse de sa salsamuffin, il est parvenu à affiner son métissage tout en lui offrant une plus grande latitude, des orientations jusque là inédites et une pertinence inespérée. Site : www.sergentgarcia.com Ce concert est organisé en partenariat avec l'Institut Français d'Agadir et le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France au Maroc. H-Kayne (Meknès -Maroc) Né entre le pavé meknassi et la rue montpelliéraine, H-Kayne est le fruit d'une rencontre quasi-spirituelle entre cinq passionnés de hip hop. En 2003, les H-Kayne montent pour la première fois sur une scène ainsi que sur la plus haute marche du podium hip hop ; ils sont consacrés révélation de l'année. En janvier 2004, le groupe marquait les esprits au fer rouge avec I son 2 bled'art, explosive première oeuvre créée avec trois bouts de ficelle dans une minuscule chambre de Meknès. Après avoir transfiguré les – déjà - nombreuses scènes visitées, les cinq rappeurs au son hypnotisant et à la prose tranchante reviennent avec un second album, produit cette fois par Platinium Music. C'est au coeur de Hay al Amal, à Casablanca, que les H-Kayne ont concocté une quinzaine de titres dont le caractère bien trempé ne devrait pas manquer de défrayer la chronique, une fois de plus. Porteurs d'un style audacieux, les HKayne sont pour beaucoup dans l'émergence puis l'affirmation de Meknès comme temple urbain du hip hop maghribi. Site : www.h-kayne.com Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 11 - Jeudi 13 juillet - Place Al Amal à partir de 19h Ajmak Souss (Souss - Maroc) L'ajmak, est une variante de l'Ahwach que l'on trouve dans les tribus amazighs d'Achtouken. Ces tribus, au lieu de croiser le fer ont opté pour l'ajmak. Autrement dit une "guerre" poétique sur la place du village entre deux groupes rivaux. Aujourd'hui, l'ajmak est plutôt l'expression d'une joie collective et d'un désir impérieux d'être ensemble sans perdre pour autant un certain nombre de ses traits originels. L'ajmak consiste à déclamer des joutes poétiques d'une seule traite et en alternance sur deux rangs, épaule contre épaule, et séparés par un espace de quelques mètres, de plusieurs dizaines d'hommes dotés de belles voix et surtout originaires de tribus ou de clans ou tout simplement de villages différents. Les participants, qui rejoignent au fur et à mesure la cérémonie, doivent, à la fin, former un cercle. Leur habillement doit être impeccable, ce qui confère à l'ajmak l'allure d'un cérémonial solennel. Arsmouk (Souss - Maroc) Hassan Arsmouk est l'un des plus grands artistes de la musique et de la chanson amazigh. Originaire du Sud marocain, plus précisément du village de Laârba n'Irsmouken, il est un fervent défenseur de la culture amazigh. Poète et musicien, il a collaboré avec de nombreux artistes de renom dont Ajoujguel et le Rays Saïd Achtouk. Les thèmes de ses chants sont l'amour et le quotidien. Cet enfant du pays nous réjouit de sa poésie en nous proposant des chants populaires porteurs de rencontres entre les cultures. Auteur de plus de soixante dix cassettes et dix vidéos clips, il se produit régulièrement en Europe depuis 1994. Orchestre National de Barbès (France) Composé d'une quinzaine de membres, l'ONB est une structure à géométrie variable. Selon les disponibilités des musiciens, il peut y avoir un soir trois guitaristes donnant à la musique une coloration africaine mais, lors du concert du lendemain, l'un d'eux peut être remplacé par un violoniste. Algérie, Maroc, Mali, Sénégal... l'Orchestre National de Barbès fait la synthèse de différents idiomes musicaux où le Maghreb et l'afro-beat se retrouvent dans un joyeux mélange. Au noyau dur de la formation viennent s'ajouter les copains…Et au fait, pourquoi Barbès ? "Parce que Barbès, dixit la pochette de leur disque, est un bout d'Afrique égaré au pied du Sacré-Coeur. On y trouve du couscous et des poulets, des bars enfumés et des antennes paraboliques". Oumguil (Moyen Atlas-Maroc) Parmi les figures de la chanson populaire : Mustapha Oumguil est une des rares voix à avoir une audience nationale très large dépassant même les frontières de son pays. En effet, une grande partie de son public fidèle est la communauté maghrébine en Europe. Les débuts de sa vocation de chanteur se situent dans les années 80 à la suite du formidable engouement pour le courant des années 70 (Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Lemchaheb). Oumguil devient une véritable star nationale. Il est très sollicité pour animer les mariages ou fêtes familiales en tout genre. Son ambition : élever le niveau musical du chaâbi sur les plans thématique, rythmique et mélodique. Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 12 - Jeudi 13 juillet - Théâtre de Verdure à partir de 20h30 Hadda Ouakki et Mohammed Maghni (Moyen Atlas -Maroc) La grande dame de la chanson tamazight du Moyen-Atlas, Hadda Ouakki a commencé à chanter vers la fin des années soixante. Elle a débuté comme tous les Chikhates en se produisant dans des fêtes traditionnelles ou en animant des soirées privées. Son duo avec Bennaceur Oukhouya en 1969 a sorti l'izli amazigh de son terroir moyen-atlassien pour le faire connaître de tous les marocains. Aujourd'hui, elle dirige son groupe avec Abdellah Zehraoui. Hadda Ouakki s'inscrit dans un genre musical issu de la tradition orale ancestrale très appréciée des couches populaires et dont les paroles expriment les préoccupations quotidiennes et les aspirations profondes. Mohamed Maghni a développé une passion pour la musique dès sa plus tendre enfance. Une passion qui fait que ses amis l'appelèrent « Maghni » (chanteur). Un surnom qu'il adoptera par la suite. Amateur jusqu'à cette date, Mohamed Maghni décide en 1968 de se consacrer entièrement à la musique. Vingt ans plus tard, il devient l'un des rares ambassadeurs de la chanson amazigh dans le monde. Sa musique conquiert alors Marocains, Maghrébins et même Européens. Ses chansons, qu'il compose lui même, influencées par les thématiques du Moyen Atlas chantent l'amour, la femme, la nature, la famille… la vie. Ces deux figures emblématiques du Moyen Atlas ont enregistré ensemble un album qui a obtenu un très grand succès. Kamkars (Iran) La musique est un des gardiens de la culture Kurde. Kamkars est un groupe formé par une famille Kurde de sept frères et d'une soeur. Le répertoire de Kamkars s'étend sur le vaste répertoire de la musique Kurde avec ses mélodies intenses, ses rythmes enlevés alliés à la musique classique traditionnelle de l'Iran. Ils exécutent ce répertoire de la musique qui s'enracine dans l'histoire et la culture de ces personnes fières et passionnées que sont les kurdes. Cet ensemble vient exceptionnellement de Téhéran pour se produire à Timitar. Site : www.kamkars.net Karima Skalli (Marrakech-Maroc) Karima Skalli se distingue par la beauté de sa voix, sa force, la sensibilité de son verbe et sa grâce. Karima a grandi dans une famille versée dans la culture et l'art. Dès 9 ans, elle prend le micro et chante l'une des plus difficiles chansons d'Oum keltoum "aghadan alqak". Ce fut la révélation d'une future star. Pendant plusieurs années, Karima se consacre à sa vie familiale puis en 1999, son talent éclate dans l'interprétation du répertoire de la diva Asmahan à l'Opéra du Caire. « Wasla » est un des récents projets de Karima avec le grand artiste tunisien Loutfi Bouchnak. Karima Skalli, au-delà de sa voix exceptionnelle, est devenue un symbole du Maroc authentique, la première dame du chant spirituel du royaume, qui reflète sa spiritualité et son ouverture. Karima Skalli sera accompagnée de l'ensemble Regragui. Site : www. skallikarima.com Rayssa Haja Fatima Tihihit Mzin (Souss -Maroc) Rayssa Fatima Tihihit perpétue aujourd'hui la noble tradition des Rayssates. Elle est l'une des héritières d'un savoir-faire, musical et rhétorique, d'une diversité stylistique et d'une conception élevée de l'expression artistique. Accompagnée d'instruments traditionnels, Rayssa Fatima Tihihit interprètera le répertoire des illustres Rayssates qui l'ont précédée ainsi que des créations personnelles, démontrant la vivacité et l'actualité d'un art tout à la fois populaire et savant. Festival Timitar 2006 ------ Agadir - Signes & Cultures 13