La perle du Sud s'apprête à abriter du 3 au 10 juillet prochain la 39ème édition du festival des arts populaires. Un festival haut en couleurs qui marque de son empreinte toute l'histoire des musiques du terroir national. Le Festival national des arts populaires (FNAP) souffle sa 39ème bougie. Le public marrakchi aura l'occasion du 3 au 10 juillet, de plonger dans l'univers de la musique populaire représentative de l'histoire du Maroc. Ce festival est organisé par l'association du FNAP, en partenariat avec le ministère de la Culture et l'office national du tourisme, la Royal Air Maroc, ainsi que la wilaya et le Conseil de la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Placé sous le signe "Les rythmes éternels", le choix de ce thème se veut un signe de fidélité aux valeurs d'ouverture et de convivialité. Au programme, plusieurs groupes de l'Atlas se produiront pendant toute la durée du festival. Ainsi, des troupes comme Aabidate Rma, Aglagal, l'Ahidous Lekbab, Aït Hdidou, seront de la partie. Les Aabidates Rma sont d'anciens tireurs d'élite de l'armée impériale. Leur danse est l'ancêtre de la Aïta ou chant de tradition orale bédouine qui relate l'héroïsme et l'esprit chevaleresque d'antan. Le son des ciseaux utilisés comme instrument de rythme. Les chants rappellent la vocation pastorale de la tribu. La troupe Aglalgal effectue des danses de Taliouine pays du safran dans l'amont de Taroudant. Les cadences exécutées par les hommes emportent le spectateur dans une épopée à travers le temps. Les rythmes changent aux cris du chef de la troupe. Celle-ci répond dans une symbiose qui reflète l'unité du groupe. L'Ahidous Lekbab est quant à elle une danse mixte caractéristique du Moyen-Atlas. Elle se prolonge en principe tard dans la nuit dans l'enceinte du village. Elle est exécutée sur sons de tambourins faits de peau de chèvre tendue sur un châssis de bois circulaire par danseuses et danseurs qui se tiennent épaule contre épaule, avancent, reculent, marquent le rythme en frappant le sol en cadence. Enfin, la troupe des Aït Hdidou ou l'Ahouache d'Imlchil effectue une sorte de chorégraphie où les chants, le comportement vestimentaire perpétuent l'amour et la beauté dans les hauts plateaux de l'Atlas. Ainsi, les musiques de l'Atlas seront à l'honneur pendant cette 39ème édition du Festival national des arts populaires. Mais outre ces troupes locales qui caractérisent la musique séculaire du Maroc, l'édition 2004 de ce festival sera également marquée par la programmation de plusieurs artistes et groupes du Sénégal. Un pays qui est l'invité d'honneur de cette édition. Ce pays africain, très proche culturellement du Maroc sera représenté par la célèbre troupe "Touré Kunda", les "Frères Guissé" et la troupe "Jam Bugum" de Kolack. La troupe sénagalaise « Touré Kunda » participe à tous les grands festivals français et européens, et se trouve invitée à jouer devant Nelson Mandela, sur le Parvis des dDroits de l'Homme, lors de sa première visite officielle en France, en 1992. La Suisse, la Belgique, l'Allemagne et la France font un triomphe à Touré Kunda. Aux Francofolies de la Rochelle, le groupe bat tous les records d'affluence. Le public marocain, fan de la musique sénégalaise aura l'occasion de rencontrer et de découvrir ce genre de musique sénégalaise qui nous rappelle la musique gnaouie. Concernant les objectifs de cet événement, les organisateurs du festival espèrent que cette manifestation pourra contribuer à l'animation socio-culturelle de la ville. Ce festival a également pour objectif, d'œuvrer pour la pérennité des arts populaires nationaux. Enfin, ce festival pourra faire découvrir aux visiteurs nationaux et étrangers l'héritage culturel national dans sa diversité et aussi les valeurs traditionnelles du Maroc. Des rythmes de l'Atlas et du Haouz pourront donc êtres redécouverts et appréciés pendant 8 jours de fête, de chants et de danses.