«Nous réclamons la vérité sur la disparition de dizaines de milliers de Marocains dans la guerre civile, dont au moins 10.000 enfants. Nous voulons connaître le sort des engagés volontaires, des engagés de force, des enfants enrôlés ainsi que celui des victimes du régime franquiste lors de la présence coloniale espagnole dans le Nord marocain: musulmans, Juifs, militants de gauche et franc-maçons». Ainsi s'exprime Abdeslam Boutayeb, président du CMCA, tout récemment créé. Le CMCA a choisi d'ouvrir ce dossier en premier, parce que la question vient d'être soulevée en Espagne par le juge Baltazar Garzon, qui a annoncé jeudi dernier l'ouverture d'une instruction sur le cas de dizaines de milliers de marocains disparus pendant la guerre civile et sous la dictature franquiste (1939-75), a indiqué le CMCA. Dans une lettre au chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, le CMCA affirme qu'au delà de la vérité sur les disparitions, il s'agit de «revaloriser ces soldats (marocains appelés «moros») enrôlés par Franco pendant la guerre civile.