«La visite, dimanche dernier, du président iranien, Mahmoud Ahmedinejad à Baghdad, n'aurait jamais pu se réaliser sans l'accord des Etats-Unis. C'est l'avis d'un des proches conseillers du leader kurde, Massaoud Barazani. Ce dernier, qui craint une volte-face de la part de Washington qui a permis à l'armée turque de bombarder les villages kurdes liés à son fief. Ce conseiller, qui préfère garder l'anonymat, a indiqué à la gazette du Maroc que deux réunions, la première à Rome et la deuxième à Paris, ont rassemblé des responsables américains de la CIA et des diplomates iraniens pour faciliter la visite d'Ahmedinejad dans la capitale irakienne, et lui permettre de rencontrer le chef de l'Etat irakien, le Kurde, Jalal Talabani, et le Premier ministre chiite, Nouri El-Maliki dans la zone verte… sous protection de l'armée américaine. Pour l'opposition iranienne à Paris, cette «autorisation américaine» est un cadeau accordé au président iranien à la veille des élections. Quant à la contrepartie, elle sera connue, bien entendu, après cette échéance. Quoi qu'il en soit, cette visite a contrarié les Etats arabes, plus particulièrement les voisins de l'Irak comme l'Arabie Saoudite, la Jordanie et même la Syrie. Idem pour la Turquie.