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ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE BOUDIAF : Les véritables raisons d'un complot
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 11 - 2007

Il y a 15 ans disparaissait Si Tayeb El Watani à l'Est du pays. Le 29 juin à Annaba, Mohamed Boudiaf tombait dans un traquenard préparé habilement par les véritables tenants du pouvoir. Retour sur un assassinat programmé.
Avrai dire, l'élimination de Boudiaf était programmée dans une wilaya de l'Ouest Algérien (Ain-Témouchent), et ceci, dans le seul but d'accabler l'Ouest Algérien et faire porter le chapeau à toute une population dont une grande partie est d'origine Marocaine.
Là, on peut dire que le clan B.T.S (clan de l'Est de la région Batna Tebessa, Souk Ahras) a échoué et le quarteron des généraux chargés de cette macabre mise en scène a dû attendre la visite du Président à Annaba.
15 ans après ce drame qui a mis fin aux espoirs du peuple Algérien, le mystère demeure entier ( pas pour tous) et le présumé auteur de cet assassinat Lembarek Boumaârafi, lieutenant du GIS ( groupe d'intervention spéciale) condamné à la peine capitale coule des jours paisibles, en attendant d'être libéré dans le cadre de la réconciliation nationale. Oui ! Nous sommes bien au pays des miracles !
Toutefois, les véritables raisons de ce crime d'Etat ne sont pas si mystérieuses que çela. Il suffit de revenir sur le parcours de l'homme de Kenitra qui a duré 165 jours à la tête de l'Etat pour identifier les véritables raisons qui ont condamné Boudiaf.
Après la mise à l'écart de Chadli Bendjdid, les janvieristes étaient paniqués, car après le premier putsch au lendemain de l'indépendance et celui du 19 juin 1965, l'Algérie était à son 3ème coup d'Etat et l'opinion internationale qualifiait l'Algérie de la Bolivie Africaine. Toutefois, ceux qui ont ramené Boudiaf de son exil tranquille à Kénitra avaient d'honnêtes intentions pour le pays.
Le retour de Boudiaf en Algérie était synonyme d'un changement radical et l'homme ne reculait devant rien pour réconcilier l'Algérie avec les idéaux de Novembre 54.
Dans un premier temps, le Président Boudiaf s'attaqua ouvertement à la mafia politico financière avec son franc-parler, et le verbe houleux parfois. Le président essayait de provoquer chez le citoyen un sursaut d'orgueil. Lors d'un discours, il fait cette fameuse déclaration?: «un peuple qui ne défend pas sa dignité et ses droits n'a pas le droit de vivre», mais ce n'était rien encore, car l'homme de Kenitra allait surprendre plus d'un.
Les principales raisons du drame du 29 juin, ne sont un secret pour personne. En effet, les observateurs de la scène politique ont remarqué que sur le plan interne, Boudiaf avait la ferme intention de «mettre le FLN au musée» et quand on sait que ce parti a été la cause principale de la faillite du pays, on comprendra aisément la haine et la panique des privilégiés de ce parti politique à l'égard de Boudiaf dont l'assassinat fut programmé à moins d'une semaine du 05 juillet date anniversaire de l'indépendance d'Algérie où Boudiaf allait prononcer un important discours en annonçant de grandes décisions, notamment, celle de la fin du FLN.
Assassinat programmé
D'autre part, Boudiaf osera ce que personne n'osait murmurer à l'égard de la «famille révolutionnaire». En effet, le président fut étonné par le nombre des moudjahidines et il savait qu'on lui mentait sur tous les plans. Il ordonna une enquête sur tous ceux qui possédaient cette fameuse fiche communale qui garantissait à la fois, impunités et privilèges à ces nouveaux faussaires de la république.
Enfin, sur le volet Maghrébin, Boudiaf avait une autre vision, le Maghreb des peuples dans tous ses caractères humains, économiques, etc. Boudiaf voulait ressusciter l'espoir de Tanger né en 1958. Pour si Tayeb, l'affaire du Sahara et du Polisario n'avait plus de place ni d'intérêt dans cette nouvelle vision du Maghreb et il «demanda au général Khaled Nezzar de le débarrasser de ce faux problème».
Ce sont ces trois questions que personne n'ose évoquer publiquement à ce jour mais qui continuent à faire l'objet de commentaires dans les coulisses et inquiètent les hautes sphères. Boudiaf avait d'ailleurs qualifié la position de l'Algérie de politique aventureuse sur l'affaire du Sahara et il a mal vécu l'expulsion des familles Marocaines d'Algérie. Le Maghreb des peuples, Boudiaf en avait fait sa principale préoccupation. En un mot, ces décisions allaient porter un coup fatal et définitif aux «totems» du pouvoir. L‘exécution de Boudiaf était devenue la seule alternative et une urgence pour les caciques du régime.
Aujourd'hui, on comprend mieux les raisons de cette disparition tragique que le pouvoir tente de faire oublier, à l'exception de la presse privée qui se pose toujours la question sur cet assassinat. Dans les milieux officiels, on ne parle plus de Boudiaf, mieux encore, à un moment donné, l'homme même mort faisait l'objet de virulentes attaques. Anissa Boumedienne : la veuve de l'ex-président s'en est pris violement à Mme Fatiha Boudiaf.15 ans après la disparition de Boudiaf, le FLN est de retour au pouvoir, la «famille révolutionnaire» s'accapare de plus en plus de privilèges. On est loin de cette euphorie provoquée par l'homme de Kenitra. Et on est aussi loin de ce temps où l'on croyait qu'il y avait un seul héros, le peuple au lendemain de l'indépendance. Boudiaf a peut être emporté dans sa tombe le rêve de tout un peuple, mais le jugement de l'histoire sera implacable. Depuis la nuit des temps, aucun crime n'a jamais été parfait. Boudiaf avait publié un petit ouvrage intitulé «où va l'Algérie» ? La question reste posée.


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