Il a surtout été l'idéologue d'un parti en renouveau démocratique et le mentor du staff istiqlalien de la nouvelle génération. Mais la discrétion et la sobriété du personnage ne sauraient dissimuler longtemps encore la formidable capacité d'un Nizar Baraka dont les ambitions de conquête des rouages institutionnels sensibles n'ont d'égale que sa volonté sincère et son engagement sans faille à servir son pays. C'est que Baraka, quoique quadra du parti nationaliste, est, sans doute le plus jeune des dirigeants istiqlaliens à avoir rejoint très tôt la formation d'Allal El Fassi. Depuis, l'homme s'est astreint au travail et au sérieux qui lui ont valu l'admiration de tous les militants du parti d'Abbas El Fassi, avant qu'il ne gravisse les échelons, en intégrant le comité exécutif du parti de l'Istiqlal. Spécialiste des questions économiques et financières, en sa qualité de docteur en sciences économiques de l'Université d'Aix-Marseille III, il n'en était pas moins responsable de l'analyse et du suivi de l'actualité économique nationale sous sa casquette de cadre à la Direction des études et des prévisions financières au ministère de l'Economie et des Finances en 1996 puis directeur adjoint à la Direction des Etudes et des Prévisions Financières. Baraka, c'est aussi une forte personnalité qui sait trancher par principe lorsqu'il décida de «bouder» les législatives en ne se portant pas candidat. Avec sa nomination, l'homme compte redonner vie à un ministère en léthargie.