Nouvelle virginité Omar Bahraoui est le président du conseil de la ville de Rabat, élu sous la couleur du MP. Il est, certes, discret, mais son poids dans la capitale ne fait aucun doute. Redouté de ses adversaires, il est également ménagé par ses amis. Dans la fonction publique, il a percé en tant que chef de service à la direction des prix rattachée à l'époque à la Primature. Omar Bahraoui : Nouvelle virginité Omar Bahraoui est le président du conseil de la ville de Rabat, élu sous la couleur du MP. Il est, certes, discret, mais son poids dans la capitale ne fait aucun doute. Redouté de ses adversaires, il est également ménagé par ses amis. Dans la fonction publique, il a percé en tant que chef de service à la direction des prix rattachée à l'époque à la Primature. Par la suite, il fut promu au rang de directeur au ministère du Plan, avant d'être nommé en 1993 au ministère de l'Intérieur comme directeur général des Collectivités locales. Bahraoui a été incontestablement un des acteurs de la politique territoriale du système Basri. D'ailleurs, il sera récompensé. Deux ans après sa nomination à la tête de la direction générale des collectivités locales, il s'est présenté aux élections communales à Rabat. Candidat sans appartenance politique, Bahraoui a été élu, haut la main, à la tête de la commune de Youssoufia. Une situation unique: Bahraoui se retrouve du jour au lendemain juge et partie. L'opposition proteste, la Justice est saisie, mais Bahraoui conserve son mandat électif. Mieux, il a réussi à présider à la destinée de la puissante communauté urbaine de Rabat. Abderrazak Afilal : Monsieur Aïn-Sebaâ Abderrazak Afilal est incontestablement un des derniers dinosaures vivants du syndicalisme marocain. À 70 ans, il préside toujours aux destinées de l'UGTM et ceci depuis 45 ans ! Pas loin du record de longévité détenu par son éternel rival, Mahjoub Benseddik de l'UMT. Afilal incarne «son» syndicat, originellement créé, pour contrer l'hégémonie de l'UMT. Il a été aussi depuis longtemps lié à la gestion des affaires locales, notamment dans son carré doré, la commune de Aïn Sebaâ-Hay Mohammedi, l'une des plus riches du pays. Afilal a été encore une fois élu aux dernières élections au Parlement où il siège en compagnie de sa femme, Mahjouba Zoubaïri, députée istiqlalienne. Driss Toulali : L'homme de l'ombre Driss Toulali n'avait pas que le prénom en commun avec son mentor, Driss Basri, qui en a fait l'homme de confiance et l'un de ses collaborateurs les plus proches. Mais surtout la même endurance au travail. D'aucuns leurs trouvent en commun, la transformation de leurs cités d'origine (Settat pour l'un et Toulal pour l'autre) en citadelles ! Homme de dossiers, il éprouvait une répugnance à devenir un homme public. Il le sera pourtant, pour la période où il a été ministre de l'Habitat (1993 – 1995), dans un gouvernement technocrate. Très vite, il s'est rendu compte qu'il n'avait pas le sens de la manœuvre politicienne et qu'il est encore moins doué pour les intrigues parlementaire. De Filali I à Filali II, il retournera à son milieu naturel, le ministère de l'Intérieur, où il a su exceller, non sans excès, à gagner la confiance de son bienfaiteur. Mohamed Kemmou : Le cerveau Natif de Figuig, Mohamed Kemmou a fait une carrière fulgurante. De simple instituteur, il était devenu un des patrons de Casablanca sous l'ère Basri et plusieurs fois député. Destitué en 2000 de la présidence de la commune de Hay Hassani par décision du Premier ministre pour mauvaise gestion presque en même temps que la mise à l'écart de Abdelmoughit Slimani de la communauté urbaine, M. Kemmou avait parfaitement assimilé système mis en place à Casablanca et pour lequel il a travaillé avec abnégation pendant de longues années. Le limogeage en novembre 1999 de l'ex-ministre d'État à l'Intérieur a stoppé sa carrière riche tout comme celle de beaucoup d'autres. En privé, M. Kemmou, qui a pris ses distances avec ses anciens amis d'hier dans l'espoir de découpler son image de la leur , disait son incompréhension sur l'attitude subitement hostile de M. Basri envers son pays. Mohamed Hajjaj : L'administratif Peu loquace mais certainement travailleur, Mohamed Hajjaj était longtemps le secrétaire général du ministère de l'Intérieur avant de partir à la retraite il y a quelques années. Ce fut un homme discipliné acquis à son patron, Driss Basri dont il appliquait les instructions à la lettre. Pouvait-il faire autrement ? Cependant, on reconnaît à M. Hajjaj une grande maîtrise de sa fonction et une connaissance importante des rouages de l'administration. Le personnage, qui a fait de la discrétion un attribut de sa personnalité, ne faisait partie du premier cercle des amis de l'ex-ministre avec lequel ils entretenaient une familiarité permanente.