Nizar Baraka, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, indique que les phases de désignation des candidats pour les prochaines législatives sont presque bouclées. Le programme électoral du parti est, par ailleurs, en cours de finalisation. ALM : Où en est le processus de désignation des candidats de l'Istiqlal pour les prochaines élections législatives ? Nizar Baraka : Le processus de désignation des candidats, actuellement en cours, comporte trois phases. La première est celle du scoring ou de la notation. En fait, nous avons mis en place un certain nombre de critères qui nous ont permis de noter les différents candidats. Et c'est sur cette base que nous avons présélectionné deux candidats pour chaque siège. Je précise que cette première phase est entièrement bouclée. Par la suite, nous sommes passés à la deuxième phase qui est celle de la recherche de consensus entre les candidats. Lors de cette phase, nous voyons quels sont ceux qui souhaitent se désister au profit d'autres candidats. Cette phase est finalisée à hauteur de 75%. Donc, si on arrive à un consensus entre les candidats, c'est bon. Sinon, on passe à la troisième phase qui est celle du vote. Ce sont les membres du conseil provincial, constitué des représentants des sections du parti, des élus, des membres du conseil national et des représentants des organisations parallèles (jeunesse istiqlalienne, organisation de la femme istiqlalienne…), qui vont élire le candidat qui va les représenter. Aujourd'hui, nous avons bouclé la première ainsi que la deuxième phases. Par ailleurs, et en terme de désignation de têtes de listes, je vous informe que les deux tiers du chemin ont été parcourus. Est-ce que l'Istiqlal dispose déjà d'un programme électoral et quels en sont les grandes lignes ? Le programme électoral du parti est assez avancé. Il n'est encore pas finalisé, mais nous disposons de l'ossature de base qui est d'ores et déjà établie. Le parti a constitué vingt commissions qui ont pour mission de faire des évaluations des différents axes du programme, notamment en termes de coût et d'impact. Nous comptons, en effet, présenter des objectifs chiffrés à l'horizon 2012. Nous avons, par ailleurs, programmé un certain nombre de conventions avec différents partenaires afin de présenter notre programme pour le débat et l'enrichissement. Nous commençons à partir du 23 juin, date à laquelle nous allons organiser notre première convention qui se penchera sur le thème de l'emploi. D'autres thèmes suivront, notamment à propos de la nouvelle politique des travaux publics, de la nouvelle politique de la ville, de l'éducation et de la formation, de la ruralité… Il est entendu que nous avons déjà commencé par organiser une université sur le thème «médias et démocratie». Que pensez-vous des dernières «guerres» entre le PJD et l'Istiqlalien Hamid Chabat à Fès ? Il est clair que nous sommes dans une période préélectorale. Nous sommes, par ailleurs, dans des logiques locales qui peuvent donner lieu à ce genre de positions. Ce qui est important, c'est de voir sur le plan national quelles sont les stratégies d'alliance d'avenir. Nous considérons dans le parti que nous nous inscrivons dans la logique de la Koutla. Nous avons une plate-forme commune. Et il y a un second point fondamental : le noyau dur du prochain gouvernement sera constitué de la Koutla. La Koutla avait annoncé qu'elle allait présenter des candidatures communes dans certaines circonscriptions. Ce projet est-il tombé à l'eau ? Il faut tempérer les propos. Le mode de scrutin adopté impose qu'on aille avec des listes séparées. Il n'y aura donc pas de listes communes. Des exceptions seront possibles dans certains cas où il vaudrait mieux s'allier. Ceci pourrait concerner cinq ou six listes. Nous déciderons une fois que nous évaluerons nos forces et nos faiblesses.