Une semaine avant l'avènement du mois de Ramadan, nous avions évoqué les prémices de la campagne, devenue presque habituelle, qui allait être menée contre les trafiquants de drogues et de stupéfiants. En effet, les brigades des stupéfiants, à travers le royaume, notamment la wilaya du Grand Casablanca, ont mené une chasse sans merci contre cette catégorie de délinquants qui s'activent en cette période de forte demande. Ainsi, au cours de la semaine dernière, les services de douane du port de Tanger, ont procédé à l'arrestation d'un certain Gonzalez, âgé de 38 ans, se dirigeant vers le port de Gibraltar à bord d'une voiture bourrée de chira : 435 kg en plaquettes fourrées dans la carrosserie du véhicule. La voiture, un fourgon, était immatriculée en Italie. Le même jour, un Portugais a été arrêté, lui aussi. Il avait dissimulé l'équivalent de deux kg de kif dans le réservoir de sa voiture. Une autre touriste, Française, a été arrêtée la même semaine au port de Tanger, en possession de 35 kg de chira. Des centaines de kilogrammes qui s'ajoutent aux tonnes saisies au port de Tanger depuis la deuxième semaine du mois d'août dernier. Tous les accusés ont été déférés devant la justice pour trafic international de stupéfiants. Le minimum à écoper est de dix ans de prison ferme. Par ailleurs, c'est à la suite d'un coup de fil anonyme, parvenu dans les bureaux de la brigade judiciaire locale de l'Arrondissement de Ben M'Sick-Sidi Othmane, que les éléments de la police ont encerclé le lieu indiqué pour repérer sur place le dealer objet de l'information. 5 kg à Ben M'Sick En effet, Bendaoud a été surpris en train d'écouler la marchandise à un détaillant. Lorsque ses informateurs l'ont avisé de la présence de la police sur les lieux, il a tenté de prendre la fuite, vainement. Les filets étaient bien tendus et Bendaoud a été arrêté en flagrant délit de possession de 300 g de chira enfouie dans ses vêtements. La perquisition effectuée chez lui a révélé aux enquêteurs la présence de 5,620 kg du même produit confectionné sous forme de tablettes. Passant aux aveux, Bendaoud a révélé aux policiers le nom de son fournisseur qui est toujours en état de fuite. Quant à l'accusé principal dans cette affaire, il était activement recherché par la police judiciaire pour une affaire similaire. MAZAGAN Arrestation d'un usurier Les services de la police judiciaire d'El Jadida ont arrêté cette semaine un usurier dont plusieurs victimes ont été identifiées. Né en 1970, sans profession, l'usurier J'didi demandait à sa « clientèle » des chèques signés de différents montants. Les intérêts sur les sommes prêtées varient d'un client à l'autre. Le taux le moins cher, et qui est courant chez cette catégorie de gens, est de 10% par mois.Pas moins de 10 victimes ont été identifiées et une perquisition a été effectuée dans son domicile à El Jadida. Les enquêteurs sont tombés sur des chèques, des carnets de chèques et des reconnaissances de dettes. L'accusé a comparu lundi dernier devant la Cour. L'audience a été reportée sur demande de la défense. ESSAOUIRA Un enfant sectionne son bras Au quartier industriel d'Essaouira, un jeune homme dans un état second, coupe son bras et le jette à la mer. Des badauds l'ont aperçu et, voyant le sang couler encore de l'endroit de l'amputation, ils l'ont secouru. Conduit au service des urgences de l'hôpital Sidi Mohammed Ben Abdellah, le jeune homme a reçu les soins nécessaires. Mais, à sa sortie du bloc, il devait répondre aux questions de la police judiciaire qui a été avisée du fait. Le jeune homme, selon des voisins et des proches, a vécu misérablement auprès de ses parents pauvres. Crise après crise, il n'en pouvait plus et vint le jour où il a giflé ses parents. Réveillé de sa torpeur et prenant conscience de l'acte odieux qu'il venait de commettre sur ses parents, il décida d'amputer le bras qui tenait la main qui a frappé ses parents. Le bras a été jeté à la mer et les sapeurs pompiers, malgré tous les efforts déployés, n'ont pas pu le sortir.