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Diplomatie prostrée et positions butées…
Publié dans La Gazette du Maroc le 18 - 11 - 2002


Affaires étrangères et défis
La diplomatie marocaine est censée être le miroitement extérieur du mandat de changement exprimé aux urnes le 27 septembre 2002 et un outil prépondérant pour enraciner une démocratie authentique au Maroc. Le professionnalisme de la tâche diplomatique est une logique primordiale dans la société globale.
Chez nous, au Maroc, la diplomatie est synonyme de prostration, voire de léthargie, quoiqu'elle appartient à tous les Marocains qui, par leurs efforts et application, tentent de construire les destins de leur nation et s'exposent face au monde, en tant que peuple attaché à la paix et en quête de développement positif et infaillible.
Notre diplomatie, hélas, doit faire l'objet imminent d'une revalorisation profonde et perspicace. La restructuration des services intérieurs et extérieurs est l'assise fondamentale des objectifs imposants et pressants à atteindre. La réorganisation concordante des ressources humaines, le professionnalisme et la spécialisation, qui font un défaut sérieux au département des affaires étrangères, sont des aspects indispensables et incontournables pour l'exercice diplomatique dans les circonstances mondiales actuelles. Certes, la vision des pouvoirs publics marocains en matière diplomatique a toujours été, par le passé et en l'absence de ces conditionnements humains, étroitement liée à la possibilité réelle d'assurer le progrès et le bien-être des Marocains, ce qui signifie que, outre leurs engagements à fortifier leurs liens traditionnels d'amitié et de coopération mutuelle avec les Etats tiers, ils établissaient des mécanismes constants de suivi du corps diplomatique et consulaire marocain et renchérissaient, au besoin, l'espace représentatif extérieur du Maroc.
Désormais, le Maroc doit façonner clairement les fondements de sa politique diplomatique à venir : son espace conceptuel ; les principes et les desseins à caractère universel de ses substructures ; les déterminants du contexte international actuel, ainsi que sa présence sur l'échiquier international par la mise en évidence de ses défis et opportunités. Il s'agit là d'une vision voulue par les Marocains qui leur permettra de construire une politique diplomatique efficace censée être l'expression consistante qui peut être qualifiée d'intérêt national.
Le complément opérationnel de la politique diplomatique marocaine doit s'élargir aux axes importants suivants : une défense beaucoup plus accrue de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Maroc ainsi que son positionnement renforcé au niveau international par la seule voie diplomatique ; une gestion efficace de sa coopération internationale; une attention toute particulière à réserver à nos concitoyens installés à l'étranger ; la généralisation d'opportunités d'emploi par une large incitation à l'investissement étranger au Maroc et à la promotion des exportations ; le développement de l'universalisation des relations diplomatiques du Maroc avec de nouveaux pays et sa participation active dans les forums et autres organismes internationaux officiels ou autres. Ainsi donc, le flux des investissements étrangers vers le Maroc sera irrémédiablement augmenté de manière spectaculaire.
Ceci étant, les défis du Maroc en matière diplomatique sont multiples et innombrables. Le Maroc ne peut et ne doit aucunement demeurer passif face aux sonnettes d'alarme lancées par ce nouveau siècle et est acculé à conduire, potentiellement, un processus souverain de transformations radicales susceptibles de lui permettre, à partir d'une perspective de croissance nationale, de se présenter, aux yeux du monde, comme un Etat diligent, vigoureux et efficient. La responsabilité qui lui incombe d'être parmi les grands de la planète, soucieux du raccourcissement des distances à une vitesse vertigineuse, fait qu'il doit doubler d'effort, avec audace et constance, dans la voie de développement en prévision de la traversée du cours de ce XXIe siècle.
La cohésion de la gestion diplomatique, à l'échelle extérieure, associée à la conduite politique nationale, sont le meilleur garant pour la traduction effective des activités internationales du Maroc au bénéfice du développement national, du bien-être, du progrès et de la réalisation de l'ensemble des Marocains sous le règne de notre jeune Souverain que Dieu l'assiste.
Espagne/Maroc :
positions butées
De la manière dont le monde évolue avec vivacité, il n'est de l'intérêt ni du Maroc ni de l'Espagne de s'acharner dans les diatribes et récriminations réciproques. Leur histoire commune doit l'emporter sur les inepties de circonstance.
Les relations entre le Maroc et l'Espagne, assombries et affligées au cours du dernier tronçon du gouvernement Youssoufi, doivent se rétablir absolument et au plus tôt, laissant nécessairement de côté les tiraillements funestes et les disputes nuisibles qui durent depuis déjà une année. Une telle situation confuse et inassimilable interpelle, à présent et sérieusement, les deux parties sur l'emballement périlleux et glissant qui les prédomine car la conjoncture, devenue incontournable de part et d'autre, a atteint le seuil du tolérable. Trêve donc de toute vanité déraisonnable et, ensemble, remettons le marqueur à zéro, ne serait-ce que pour remédier à cet état de choses ridicules et anachroniques qui ne bénéficient, économiquement, à personne et séparent nos deux sociétés civiles qui ont beaucoup à faire conjointement.
En effet, les relations historiques, amicales et de bon voisinage maroco-espagnoles ont été, de tout temps, fondées sur des socles indéracinables et inébranlables. L'amitié légendaire entre les deux peuples ne sera jamais altérée quoi que l'on pense… Les deux peuples se connaissent et s'apprécient depuis très longtemps en dépit de circonstances conjoncturelles malheureuses. Leurs intérêts et aspirations réciproques sont les mêmes quant à la sauvegarde de leur souveraineté, au développement de leur économie nationale et à l'établissement d'un ordre international politiquement juste et économiquement accompli.
Aussi, et à partir d'une perspective positive à venir, les objectifs communs à devoir atteindre pourraient être, entre autres, les suivants :
A Progresser communément, à partir de leur stabilité politique aisée et affinée, vers l'éradication définitive de la méfiance et du scepticisme réciproques ;
B Construction, sans aucun retard, d'un processus solennel de confiance et de crédit mutuels ;
C Discerner les meilleures opportunités de coopération bilatérale et en faire un meilleur usage ;
D Eviter, dans l'avenir et à jamais, toutes tensions ou distensions politiques qui puissent porter atteinte à des sujets sacrés ayant trait entre autres à la souveraineté territoriale et la non-immixtion dans les strictes affaires intérieures de chacune des parties ;
E Prévenir et éviter toutes situations de crise et s'abstenir de provoquer des affrontements directs entre les deux pays amis et voisins, etc.
Parallèlement, la création d'un espace de dialogue représentatif sincère est désormais fondamentale entre les deux parties. Il faudra pour ce faire assigner un rôle important aux relations interparlementaires car des commissions représentatives binationales peuvent remplir des missions fructueuses dans l'intérêt des deux peuples. Une signification égale peut également être assignée à des dialogues loyaux entre les figures politiques et les intellectuels
des deux bancs, outre l'échange d'enseignants, de groupes de professionnels ou d'analystes de sujets bilatéraux qui serait largement souhaitable. Bref, le développement de mesures de confiance mutuelle est l'assise essentielle pour l'établissement de régimes de coopération franche et cordiale. Sans un climat de pleine confiance, il est pratiquement impossible de s'assurer des initiatives performantes de collaboration conjointe.
Les entreprises espagnoles dont la capacité et le savoir-faire technologique sont manifestes ont beaucoup intérêt à s'ouvrir encore davantage sur le marché marocain et à y réaliser des investissements beaucoup plus consistants. Les biens d'équipement espagnols seraient les bienvenus sur le marché marocain. De ce fait, les deux pays doivent profiter, dorénavant, de toutes les opportunités réciproques susceptibles d'impulser leurs relations bilatérales dans un climat de sérénité, de civilité et de décence. Pour le Maroc, l'Espagne dont l'histoire a toujours été associée à la sienne, devra continuer d'être un partenaire économique et politique vital et prioritaire.
Somme toute et, en dépit de cette longue crise diplomatique, gageons pour un dégel imminent dont la portée sera, indiscutablement, bénéfique et profitable pour les deux peuples.


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