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Bachir Abdou : "Quand on aime sincèrement tout le monde, on ne seffait pratiquement pas d'ennemis
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 07 - 2007

Pour situer artistiquement le personnage, soulignons que Bachir Abdou est lauréat du Conservatoire de Musique de Rabat. Sa carrière a débuté “officiellement” à l'aube des années 80. Bachir s'adonnait déjà à la chanson avant cette date-là... mais il s'est, durant une longue période, cantonné dans les studios de
la célèbre émission de Abdenbi El Jirari : “Maouahib” dans les années 70.
* Il a participé à la plupart des “malhamate”, conçues à l'occasion des fêtes nationales (Fête de l'Indépendance, du Trône et de la Jeunesse), dans les années 80 et 90.
* Il a partcipé aussi (en tant que chanteur et comédien) à de nombreuses pièces de théâtre.
* Il a campé un rôle essentiel dans le Feuilleton-télévisé “Abouab Ennafida”.
* Il a effectué aussi beaucoup de tournées dans un certain nombre de pays arabes, en Europe (à l'intention de la communauté marocaine et arabe) et aux Etats-Unis.
* Bref, Bachir Abdou est issu de ce que l'on peut appeler les écoles d'Abdelhalim Hafed, Abdelhadi Belkhayat et Mohamed El Hayani à la fois. Il imite tous ces artistes à merveille tout en ayant d'ailleurs un cachet et un style qui lui sont propres.
Aussi bien sur le volet artistique que sur le volet de la vie de tous les jours, nous lui avons posé une vingtaine de questions. Ce qui a donné lieu à l'entretien que nous livrons ci-dessous à nos lecteurs.
La Gazette du Maroc : Pour commencer, dites-nous quel est votre plus belle qualité ?
Bachir Abdou : La franchise. Cela me crée parfois un certain nombre d'ennuis avec mes amis. Mais, à la fin, tout se termine bien et ils me donnent raison.
Et votre plus grand défaut ?
C'est à vous de le dénicher et de me le dire.
Ounta dayze, tol âalina” est l'une de vos plus belles chansons. Quel souvenir gardez-vous de cette oeuvre ?
Un très bon souvenir. Grâce à elle je suis parvenu à avoir un plus large public.
A propos, cette chanson passe régulièrement à la radio. Cela vous dérange-t-il, puisqu'il y a des protestations qui s'élèvent du côté de certains chanteurs ?
Je n'y suis pour rien si cette chanson a du succès au point où les stations-radio marocaines la passent “régulièrement” pour reprendre votre terme. Ils n'ont qu'à s'expliquer avec le public qui la réclame et les stations qui répondent aux voeux de ce dernier en la diffusant.
Vous êtes l'un des chanteurs qui a débuté il y a environ un quart de siècle. Et pourtant, vous ne bénéficiez pas d'une propagande suffisante digne de votre “ancienneté” dans le domaine. Une telle ignorance de la part des médias a-t-elle un effet sur votre moral ?
Bien au contraire, je trouve que j'ai ma part de propagande. C'est insuffisant comme vous dites, mais cela vaut mieux que rien. N'est-ce pas ?
Dans le domaine artistique comptez-vous beaucoup d'ennemis, peu ou pas
du tout ?
A ma connaissance, je ne compte pas du tout d'ennemis. Personnellement, j'aime sincèrement tout le monde. Alors, pourquoi va-t-on me détester. Il y a des petites exceptions, mais cela est tout à fait normal dans la vie de chaque personne.
Au fait, que signifie pour vous la véritable amitié que tout le monde juge bien rare de nos jours ?
Selon moi, la véritable amitié n'a pas tout à fait disparu dans notre société.
Les vrais amis sont devenus un peu plus retranchés, un peu plus occupés.
Reste, que lorsqu'on fait appel à eux, ils se manifestent avec plaisir.
Loin du domaine artistique et de celui de l'amitié, si quelqu'un, que vous ne connaissez pas suffisamment, vous demandait un jour de le tirer d'embarras en lui prêtant une certaine somme d'argent, le faites-vous sans hésiter ?
Evidemment, je le ferais sans hésiter, pour la simple raison qu'il a eu cette confiance de s'adresser à moi. Alors, pourquoi le décevoir ? A condition, bien entendu, que ce ne soit pas une grande somme. C'est aussi une expérience à tenter pour le connaître davantage.
On sait de Bachir Abdou qu'il idôlatre le chanteur disparu Abdelhalim Hafed, qu'il imite merveilleusement d'ailleurs. Alors, comment jugez-vous le feuilleton sur le Rossignol brun présenté par la 1ère chaîne lors du mois de Ramadan dernier ?
Fabuleux ! J'aurais aimé que chez nous on fasse aussi un feuilleton sur la vie de notre Rossignol marocain Mohamed El Hyani dont la vie vaut bien un roman, un feuilleton...
Au milieu d'un groupe d'amis, si les remarques blessantes de quelqu'un à votre encontre vous irritent et que vous vous sentez offensé, réagissez-vous sur le champ ? faites-vous l'indifférent ou bien quittez-vous les lieux en cachant votre colère ?
Je quitte les lieux en douceur, sans éveiller les soupçons de personne !
Que signifie pour vous ces trois termes : la Solitude, le Bonheur, la Rancune ?
La Solitude, affreuse pour les uns, bénéfique pour les autres. Le Bonheur, recherché par beaucoup, trouvé par peu de gens. La Rancune, elle est mauvaise conseillère. C'est une arme dont usent ceux qui n'ont aucune personnalité pour s'imposer.
Depuis le temps que vous “exercez” (si le terme convient) dans le domaine artistique, avez-vous amassé beaucoup d'argent ?
Une fortune ! (rires). Mais, vous plaisantez? Avez-vous jamais vu un artiste marocain plein d'argent ? S'il parvient à s'en tirer sans contracter de crédit pour vivre, il doit s'estimer le plus heureux des hommes ! Ceci, bien entendu, pour ceux qui font l'art pour l'art. Je ne parle pas des artistes... commerçants.
Si vous arrivez dans une administration pour régler une affaire quelconque et que vous trouvez une longue file devant le bureau concerné, faites-vous la queue comme tout le monde, cherchez-vous quelqu'un que vous connaissez dans les parages ou bien choisissez-vous de retourner sur vos pas ?
J'essaie au maximum de ne pas me rendre dans une administration sans prendre, au préalable un rendez-vous. C'est plus pratique.
Que pensez-vous des artistes débutants qui, une fois passés à la télévision, se mettent le lendemain à “sillonner” rues et boulevards des rues de la ville afin d'épater la galerie ?
Un artiste, qu'il soit débutant ou professionnel, doit éviter de “s'exposer” longuement dans les lieux publics. D'ailleurs, comme on le sait, cela est mal interprété par les mauvaises langues.
C'est comme quand on reste exposé aux rayons du soleil.
On finit par “se brûler”.
En tant qu'artiste connu, donnez-vous une certaine importance au côté vestimentaire ?
Artiste ou non, une personne doit s'habiller correctement et proprement. Je ne dis pas luxueusement.
D'ailleurs, cela me choque de voir parfois certains “artistes” dans des accoutrements bizarres afin de se faire remarquer. Evidemment, c'est leur droit, mais quand on est un homme public...
Pour terminer, une question, peut-être un peu gênante : dans votre répertoire, il y a une chanson sur Marrakech. En tant que natif de cette ville, avez-vous interprété l'oeuvre par chauvinisme, par nostalgie ou par amour ?
Par amour évidemment. D'ailleurs, pour moi, toutes les villes de mon pays se valent. Elles méritent toutes d'être aimées, admirées et chantées.
Du reste, j'ai des projets d'autres chansons dans ce sens.


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