Des récents événements qu'a connus notre pays montrent, à l'évidence, que les ennemis du Royaume, prennent pour cible la jeune démocratie naissante et cherchent désespérément à torpiller les réformes dynamiques qui accompagnent le projet de société moderne. Ces provocations et ces attaques coïncident, étrangement, avec un calendrier sur lequel le Royaume ne cesse de marquer des points. Et à chaque fois que des initiatives vigoureuses sont entreprises pour cimenter les forces du front national et faciliter la recherche du consensus international sur l'Initiative marocaine pour un statut d'autonomie de la région du Sahara, des actes de sabotage et de provocation sont répétés sur notre sol. Ce fut le cas lors des attentats terroristes tragiques du 16 mai 2003 à Casablanca, au moment où notre pays réalisait des IDE record annonçant un boom économique. Ce fut encore le cas le 11 mars avec l'attaque manquée du cybercafé de Sidi Moumen, coïncidant avec le triste anniversaire du carnage de Madrid de 2004, où nos adversaires ont semé l'amalgame pour endosser la responsabilité à un Maroc prétendument « exportateur » de terroristes. Et l'escalade anti-marocaine s'est poursuivie en cette journée ensanglantée du mardi 10 avril, où le suicide des kamikazes s'est soldé par la mort d'un officier de police et blessant plusieurs autres ainsi que des civils. Cet acharnement intervient dans des semaines décisives pour le triomphe historique de notre cause nationale sacrée, en passe de franchir un nouveau palier porté par l'énorme capital de sympathie et de soutien, manifesté par la communauté internationale à la voie marocaine de règlement définitif et consensuel du conflit territorial. Sauf que la vigilance de nos forces de sécurité et la bravoure et l'héroïsme de nos policiers, à l'instar martyr Mohamed Zindiba, pour lequel sont organisées des funérailles officielles d'Etat, associés au patriotisme exemplaire des citoyens, font constamment échec aux plans barbares de la nébuleuse. Celle-ci, qui perpètre des massacres en série dans la région en se revendiquant d'Al Qaïda, et notre pays est solidaire du peuple algérien dans la rude épreuve qu'il traverse, n'a pas son terrain au Maroc où des actes désespérés ont été tentés par un groupe d'apprentis-sorciers en voie d'extermination totale. Que tout le monde sache que le Maroc est plus déterminé que jamais à ne céder, quel qu'en soit le prix à payer, un seul pouce de ses territoires ni à s'aliéner un seul grain de sable de ses chères provinces du grand Sud. Mais le Maroc est disposé à tout négocier, sauf le timbre et le drapeau. Autrement dit, notre pays est prêt à la recherche concertée d'une solution juste et durable, au conflit du Sahara marocain, sur la base d'une large autonomie, qui n'est négociable que dans le cadre de la reconnaissance par les autres parties de la souveraineté et de l'unité nationales et de l'intégrité territoriale du Royaume. Ces préalables étant posés et acceptés, le Royaume offre une issue à une crise vieille de 30 années, en prenant résolument le parti de la démocratie et de la régionalisation élargie, contre toutes les autres options qui cherchent à imposer la sécession, la partition ou le référendum d'autodétermination. Ce mois d'avril marque un tournant décisif dans la recherche d'un règlement acceptable par toutes les parties au conflit du Sahara marocain. Un tournant qui se caractérise par la rupture radicale opérée dans l'approche des affaires sahariennes et l'avancée significative enregistrée, dans la consolidation des processus de démocratisation franchement orientés, vers des formules innovantes de démocratie directe, de décentralisation locale et d'autonomie de gestion de proximité. Toutes ces bonnes résolutions, fortement soutenues par un front national auxquelles tous les Marocains, se cristallisent dans le plan d'autonomie rendu public et le rapport remis au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, qui s'est engagé à en tenir compte au moment de soumettre le sien au Conseil de Sécurité fixée le 16 avril courant. Ce dernier, entamera une série de consultations avant que ne soit votée la résolution le 27 avril, devant reconduire pour six autres mois le mandat de la MINURSO. Le Maroc, fort de l'unanimité nationale et de la consolidation du front interne auquel adhèrent les formations politiques, le CORCAS et les populations des territoires sahraouis, a entrepris une vaste campagne diplomatique auprès des nations siégeant du Conseil de sécurité et d'autres pays partenaires et amis dans tous les continents de la planète, pour faire accepter le principe de négociations directes sur la base de l'Initiative marocaine pour un statut d'autonomie de la région du Sahara, qui offre de larges prérogatives de gestion des affaires locales dans les régions de Sakiat Al Hamra et d'Oued Eddahab. Une autonomie fondée sur la prise en compte des spécificités culturelles et sociales de la région. C'est la «responsabilité» du Conseil de Sécurité qui est interpellée, pour que ses membres s'accordent sur la nécessaire mise en œuvre de ce Plan d'autonomie, autant que le Conseil onusien devra exiger le retour des séquestrés de Tindouf, pour regagner librement leur mère-patrie, le Maroc. Plusieurs sources médiatiques annoncent un «réarmement» de l'Algérie qui a passé une commande d'achats d'armes de guerre, surtout des avions chasseurs et des chars de combat, pour un montant global de 14,5 milliards de dollars, un chiffre record dépassant la valeur des commandes d'armements effectuées par la Chine et l'Inde, à titre de comparaison. Cette course aux armements, encouragée par des recettes exceptionnelles dues à la manne pétrolière et à l'inflation des cours sur le marché énergétique mondial, intervient au moment où le Maroc a gagné une large sympathie des Etats dans leur adhésion, leur soutien ou leur compréhension manifestée à l'égard du plan d'autonomie. Les dernières réactions penchent nettement pour la thèse marocaine, à l'instar du PSOE de la majorité gouvernementale espagnole, qui a souligné que « l'Initiative marocaine pour un statut d'autonomie de la région du Sahara proposée par le Maroc pourrait constituer une solution à la question du Sahara » tout en appelant le polisario «à faire un effort pour trouver une issue à ce conflit politique». Au plan interne, et sur Instructions Royales, le Premier ministre Driss Jettou, le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa et le Conseiller du Souverain Mohamed Moatassim, ont entrepris des consultations avec les présidents des deux chambres parlementaires, les partis politiques et le CORCAS, ainsi qu'avec les responsables des médias nationaux, pour renforcer la démarche participative et consolider la cohésion nationale autour de l'Initiative marocaine. Tout est systématiquement mis en œuvre pour faire échec au terrorisme et gagner notre cause nationale. Mais gageons que les diplomates onusiens qui façonnent la nouvelle carte politique du monde et des rapports d'équilibre entre les Etats membres du Palais de verre new-yorkais, ne seront pas insensibles à une Nation unie, tolérante et foncièrement attachée au dialogue entre les cultures et les civilisations, qui mène une lutte implacable et victorieuse contre l'hydre terroriste, qui offre la « Paix des Braves » aux adversaires de son intégrité territoriale. A savoir, la démocratie contre le terrorisme.