Le Secrétaire Général du Mouvement populaire (MP), M. Mohand Laenser a appelé, vendredi à Rabat, à la conjugaison des efforts déployés par les acteurs politiques en vue de "rationaliser le paysage politique et surmonter le problème de la balkanisation partisane qui vide le pluralisme politique de son essence". S'exprimant à l'ouverture des travaux du 11-ème congrès national du MP, sous le signe "l'Unité notre enjeu, le développement, notre objectif", M. Laenser a souligné l'importance de rendre la crédibilité à l'action politique afin de renforcer davantage les actions des partis politiques, porteurs de projets sociétaux et capables de prendre les initiatives et d'assumer leur rôle d'encadrement des citoyens et de préparation d'élites qualifiées et capables de gérer la chose publique. Relever les défis de la conjoncture actuelle, a ajouté M. Laenser, exige principalement une large participation populaire pour soutenir le processus de développement démocratique que connaît le Maroc, à travers la mobilisation de toutes les forces vives de la société. Il a souligné que l'abstentionnisme politique constitue un obstacle au processus démocratique, ajoutant que ce phénomène n'est pas dû à un désaveux de la politique mais il s'agit plutôt d'une réaction face à certaines pratiques politiques non conformes aux changements qu'a connus la société marocaine et qui ne correspondent pas non plus aux aspirations des nouvelles générations. D'autre part, il a affirmé que les réformes engagées par le Maroc durant ces dernières années, notamment la Charte des investissements, le Code du travail, la réforme des lois relatives à la concurrence et la création des tribunaux de commerce ont donné à l'économie nationale davantage de résilience et de puissance, traduites par la croissance enregistrée dans les secteurs non- agricoles au cours de la dernière décennie. Ces réformes ont également eu un impact positif sur les investissements publics et privés, ce qui a permis une amélioration du climat des affaires, une la baisse du chômage et de la pauvreté outre la préservation des équilibres macro-économiques, a-t-il relevé. A cet égard, M. Laenser a indiqué que le climat de la stabilité politique, la dynamique de réformes et l'ouverture de grands chantiers nationaux dans les différentes régions ont assuré une base solide aux nouvelles orientations économiques ouvertes sur leur environnement géo-stratégique. Cette dynamique a permis au Maroc de jouir d'un statut avancé auprès l'Union Européenne a-t-il poursuivi. Abordant la question de la langue et de la culture amazighes, le SG du MP a affirmé qu'il s'agit de composantes essentielles de l'identité et de la civilisation marocaine qui concernent aujourd'hui l'ensemble du peuple marocain, et représentent une "responsabilité nationale". Evoquant la question de l'intégrité territoriale du Royaume, M. Laenser a rappelé les développements significatifs et positifs qu'a connue la cause nationale, notamment la proposition d'autonomie présentée par le Maroc comme seule et unique option pour résoudre définitivement le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Rappelant la vague croissante de soutien international à la proposition d'autonomie, M. Laenser a mis en lumière l'échec des thèses séparatistes jouant frauduleusement la carte des droits de l'Homme afin de remonter l'opinion publique internationale contre les droits légitimes du Maroc d'exercer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Il a également fait état de la confusion que tentent de créer les ennemis de l'intégrité territoriale autour de la proposition d'autonomie qualifiée de "sérieuse et crédible" par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a, d'autre part, considéré que la relance de l'Union du Maghreb Arabe est un enjeu stratégique indispensable, dans l'ère de la mondialisation, des agglomérations politiques et économiques, et un cadre d'intégration et de coopération entre les pays du Maghreb, d'une part, et entre eux et l'Union Européenne et de la Méditerranée et les pays du Sahel et du sud du Sahara, d'autre part. La séance d'ouverture de ce congrès, de trois jours, a été marquée par la présence de MM. Abbas El Fassi, Premier ministre, Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, et Mohamed Cheikh Biadillah, Président de la Chambre des Conseillers, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, des dirigeants de partis politiques, des membres du gouvernement et de représentants de centrales syndicales et de la société civile, ainsi que des délégations de formations politiques étrangères. La séance a été marquée également par des interventions de représentants de certains partis politiques nationaux et de formations politiques étrangères. Plus de 2000 congressistes représentant les différentes régions et organisations parallèles du parti prennent part à ce congrès. Au menu de ces travaux, figurent l'approbation des décisions réglementaires, la présentation des rapports politique et financier, la formation du bureau du congrès, des commissions et l'élection de leurs présidents. Le programme prévoit également l'organisation de séance plénière thématique sur "la régionalisation avancée, l'identité et la culture", outre la présentation et l'approbation des rapports des commissions, l'élection du secrétaire général du parti, l'approbation du conseil national, la réunion du conseil national et l'élection du bureau politique.