En réaction à l'enquête sur l'hôtel Marhaba Dans le numéro 281 de La Gazette du Maroc du 16 septembre 2002 vous avez publié un long article, que votre journaliste a intitulé “Les secrets d'un procès qui bloque tout un hôtel”. Mon nom a été cité à plusieurs reprises (ou plutôt dois-je dire que je suis le seul sujet qui a intéressé le rédacteur de l'article) et je me dois de répondre aux allégations de votre journal pour mettre au point certaines informations pour que l'opinion publique connaisse la vérité sur cette affaire. ...Je présume que pour la partie d'en face, plusieurs séances de travail ont été nécessaires pour bidouiller certains documents et leur donner une appellation détournée. Mais les juges, de par leur expérience, leur sagesse et une simple lecture clairvoyante et juridique des documents dont il s'agit, ne sont pas dupes pour ne pas distinguer entre : • un état de facturation hors contrat et avant-contrat, • et les honoraires définitifs basés sur la dernière estimation approuvée par le maître d'ouvrage et son partenaire contractuel Marriott International. ...L'article en question me rend responsable de “l'image consternante” de l'hôtel Marhaba, dont les travaux sont arrêtés à cause du procès en cours. C'est faux car les travaux ont été arrêtés pour les raisons suivantes : 1) J'ai émis des réserves techniques sur le marché de démolition établi par le maître d'ouvrage avant le commencement des travaux; 2) au lendemain des travaux de destruction et de démolition, j'ai avisé toutes les autorités compétentes suite au rapport établi par le laboratoire étatique LPEE relatif aux règles de sécurité concernant la stabilité de l'édifice ; 3) l'ordre des architectes a également tiré la sonnette d'alarme en adressant des courriers aux mêmes autorités compétentes ; 4) malgré tout cela il a été possible au maître d'ouvrage de continuer à procéder aux travaux de destruction pendant quatre mois, (de septembre 2000 à janvier 2001) sans observer aucune règle de sécurité sans architecte, sans bureau de contrôle, sans laboratoire d'essais sans bureau de coordination technique, sans étude géotechnique et de structure, mais uniquement sur la base des plans que j'ai établis conformément au contrat et aux accords passés avec le maître d'ouvrage pour la réalisation du premier Marriott, hôtel 5 étoiles de 275 chambres, qui devait être le fleuron de l'hôtellerie d'affaires et de luxe au Maroc ; 5) Devant cette situation, l'administration s'est vue obligée d'arrêter les travaux, car si le maître d'ouvrage étranger voulait passer outre tout cela, les autorités marocaines, aussi bien administratives que professionnelles, ne pouvaient le tolérer dans l'intérêt supérieur de la loi et de la sécurité de nos citoyens. Voilà les raisons pour lesquelles le public a une “image désolante” de l'édifice de l'hôtel Marhaba et cette image n'est pas de mon fait comme il est expliqué plus haut. Le maître d'ouvrage a alors pris la décision unilatérale, injustifiée et irrévocable de résilier mon contrat d'architecte. J'ai alors été contraint de recourir à la justice pour défendre mes intérêts. Par ailleurs, vous semblez insinuer que j'ai refusé toutes les intermédiations pour régler mon différend avec le maître d'ouvrage, y compris celle du wali du Grand Casablanca, qui a fait une tentative de conciliation plusieurs mois après. Je n'ai jamais refusé l'intermédiation du wali du Grand Casablanca à qui j'ai adressé un courrier officiel où “je lui faisais part de ma détermination d'adhérer à son arbitrage dans le cas d'une conciliation à l'amiable”. Je vous prie de noter enfin que je réserve tous mes droits à l'encontre des personnes que vous avez interrogées dans votre article et qui m'ont traité “d'incompétent”, et “d'avoir retardé le projet de l'investisseur”, et décrit mon travail comme “peu sérieux et inachevé”. J'en veux pour preuve contraire, pour m'éviter de polémiquer avec quiconque sur les qualificatifs dont j'ai été affublé : • Deux attestations émanant de la prestigieuse chaîne Marriott les 9 juillet 1998 et 13 juillet 2000 - à une semaine près de la résiliation unilatérale du contrat par le maître d'ouvrage - qui témoignent de ma compétence et de mon savoir-faire, de mon sens de la responsabilité et de mon professionnalisme durant toutes ces années et qui ont permis le parachèvement et la réussite du projet. • Toutes les instances administratives, techniques et surtout le tribunal de commerce de Casablanca ont établi et reconnu que j'ai réalisé 100 % de ma mission au stade des études dans des délais normaux, qui m'ont pris 5 années de ma vie et que mon contrat a été résilié lorsque la phase des travaux et de leur suivi allait démarrer. Je m'arrête sur ces points car je persiste à dire toute ma confiance en la justice marocaine et en les juges qui sont en charge de mon dossier, le droit étant de mon côté je ne me permettrai pas d'influencer, même indirectement le déroulement de l'instance judiciaire