Le correspondant à Rabat du quotidien espagnol "La Razon", Pedro Canales, illustre l'image parfaite du journaliste qui fait de la désinformation une spécialité. Décidément, certains journalistes font de la désinformation une spécialité et n'hésitent pas à violer toutes les règles de la déontologie et ce à des fins personnelles. C'est le cas du correspondant permanent à Rabat du quotidien espagnol "La Razon", Pedro Canales. Depuis l'assassinat de Hicham Mandari, ce journaliste écrit régulièrement des articles sur cette affaire, ce qui peut être tout à fait normal d'ailleurs si le traitement journalistique obéit à toutes les règles de la profession. Toutefois, les articles de Canales sont basés uniquement sur des spéculations. Ainsi, par exemple, il affirme, dans un article publié le 16 août, que la police aurait identifié la balle utilisée par l'assassin de Mandari comme étant d'origine israélienne et que les enquêteurs considèrent qu'il s'agit d'une fausse piste utilisée par le ou les tueurs pour désorienter le cours de l'enquête. Cette information s'est avérée totalement fausse deux jours plus tard, lorsqu'il a été annoncé que la munition utilisée dans le crime était de calibre 9 mm et qu'elle était d'une marque facilement accessible. Cet article n'était pourtant que le début d'une série de mensonges que le correspondant de “La Razon” diffuse chaque jour depuis le début de l'enquête. Dans son dernier article, il affirme que la mère de Hicham Mandari, Shéhérazade Fechtali, aurait demandé que le test ADN soit réalisé, non pas en Espagne, mais au Maroc et que cela était dû au fait que les services marocains voulaient qu'il en soit ainsi afin de pouvoir manipuler le résultat des analyses. Une information démentie par l'avocat espagnol de Mme Fechtali, qui affirme qu'il n'a jamais été question de faire les analyses en dehors de l'Espagne. Ce qui prouve que si Canales avait un minimum de bonne foi et de conscience professionnelle, il aurait pu vérifier la véracité de l'information auprès de l'avocat de la mère de Mandari. Ce qui n'a pas été le cas. Mais, il faut dire que ceux qui connaissent bien ce journaliste savent que toute sa carrière professionnelle a été construite sur des mensonges et des spéculations. Rappelons que c'est lui qui avait réalisé l'un des entretiens les plus scandaleux que Mandari ait accordé à la presse. Publiée le 7 septembre 2003 par le quotidien “La Razon” et reprise ensuite par le journal algérien “Al Khabar”, cette interview ne respectait aucune règle professionnelle, tant au niveau déontologique que technique. Ce qui a révélé que les véritables intentions du journaliste n'étaient pas dictées par des intérêts professionnels. Dans l'introduction de cet entretien, Canales affirmait que Mandari était né au Palais royal et qu'il y avait vécu toute sa jeunesse jusqu'à sa nomination en tant que conseiller de Feu SM Hassan II. Ce qui est d'ailleurs totalement faux. Aussi, en lisant cet article, on pouvait facilement en déduire que c'est le journaliste qui menait le jeu et que Mandari, qui était censé être le personnage principal, n'était en fait qu'un simple figurant. Dans toutes les questions, la manipulation et la connivence étaient perceptibles entre les deux personnages. Canales qui servait le ballon pour que Mandari marque un but. En fait, Canales ne faisait que continuer à jouer une pièce théâtrale qu'il avait commencée, un an auparavant en faisant partie des inventeurs du canular du fameux "Comité des officiers libres". Ledit communiqué, qui portait le numéro 1, prétendait que des officiers de l'armée marocaine avaient créé un comité pour revendiquer des réformes politiques et militaires au Maroc. Une intox qui n'est pas allée aussi loin comme le souhaitaient ceux qui l'avaient diffusée. D'ailleurs, il n'y a jamais eu de communiqué numéro 2. Ce n'était pas la première fois que Canales mentait à ses lecteurs à propos du Maroc. Outre cette affaire des faux officiers libres et des fausses informations à propos de l'enquête sur l'assassinat de Mandari, il a publié, il y a trois ans, un livre intitulé "Au Nom d'Allah" dans lequel il prétend que le Maroc et l'Arabie saoudite auraient élaboré un plan secret pour reconquérir l'Andalousie. Enchaînant les mensonges, il avait participé à la création du phénomène Mandari. On se rappelle d'ailleurs d'un autre comité qu'il avait inventé en compagnie de ceux qui faisaient partie de l'entourage de Mandari, à savoir le "Conseil national des Marocains libres". Un mouvement que Hicham Mandari avait été poussé à créer dans le but de porter atteinte à l'image du Maroc. Ce "mouvement" avait été présenté à maintes reprises par le journaliste comme étant le "principal parti d'opposition" au Maroc. Aujourd'hui, même après la mort tragique de Mandari, Canales continue sa série d'articles diffamatoires à l'encontre du Maroc et de ses institutions et qui ne font qu'induire en erreur l'opinion publique espagnole sur la situation politique au Maroc. D'ailleurs, il y a lieu de signaler qu'il s'est tellement impliqué dans les coups montés contre l'image du Maroc qu'il en a fait une spécialité. Le dernier entretien qu'il a réalisé avec l'ex-ministre de l'Intérieur, Driss Basri, en est un exemple significatif, surtout si l'on sait que sa relation avec Basri a dépassé de loin celle du journaliste qui cherche le scoop. Car, comme il a été affirmé par la lettre confidentielle d'un journal espagnol spécialisé, Canales serait devenu une sorte de «conseiller» de l'ex-ministre marocain.