Les journaux espagnols paraissant jeudi ont tous rapporté les informations concernant les dessous de l'affaire du canular du prétendu communiqué des officiers libres. Les révélations publiées dans notre édition du mardi sur les véritables instigateurs dans l'affaire du prétendu "communiqué des officiers libres marocains" ont été largement reprises et commentées par la presse espagnole dans les éditions du jeudi. Ainsi pouvait-on lire dans un article du quotidien La Razon, signé par son correspondant au Maroc, Pedro Canales, un rappel de l'affaire ainsi qu'une synthèse des nouvelles données révélées par ALM. Dans cet article intitulé: "Le Maroc utilise la désertion d'un officier pour accuser les services secrets espagnols d'en être derrière", P. Canales accuse les responsables marocains d'utiliser "les accusations contre l'Espagne " comme "une stratégie rentable" à chaque fois que des affaires de corruption surgissent. "Les autorités de Rabat ont trouvé dans l'ex-lieutenant le bouc émissaire pour détourner l'attention de l'opinion publique sur les cas de corruption dans la coupole des FAR que certains organes de presse les plus indépendants du Maroc n'ont cessé de dénoncer depuis des mois…accuser l'Espagne et «fabriquer» l'histoire selon laquelle le lieutenant aurait été utilisé par les services secrets de Madrid…n'est qu'un écran de fumée pour détourner l'attention", écrit le journaliste espagnol. P. Canales, qui ne s'est pas contenté de relater les faits, termine son article en concluant que les accusations de la presse marocaine sont une "histoire banale". De son côté, le correspondant du quotidien El Periodico à Rabat, Antonio Baquero, a écrit dans un article intitulé "La presse marocaine accuse l'Espagne de vouloir affaiblir le régime alaouite", que des "sources diplomatiques attribuent ces accusations (NDLT : les révélations de la presse marocaine) à une campagne de la presse pour aggraver la crise bilatérale". Dans le même article, A. Baquero rapporte que le directeur de l'hebdomadaire Demain, Ali Lamrabet, lui a affirmé qu'un "haut responsable du régime a convoqué les directeurs de ces quotidiens et leur a donné des consignes pour attaquer l'Espagne". Le quotidien madrilène El Pais, dont un journaliste est accusé d'être impliqué dans l'élaboration du canular du prétendu communiqué des officiers libres, a publié, dans son édition du mardi, un article intitulé : "Rabat accuse l'espionnage espagnol de manipuler un déserteur marocain". Dans cet article, le quotidien affirme qu'aucun de ses journalistes n'a eu de contact avec le lieutenant déserteur, Abdelilah Issou. Le quotidien espagnol répond ainsi à l'implication de son reporter spécialisé dans les affaires marocaines, Ignacio Cembrero, avec l'affaire du faux communiqué des officiers libres.