Ce n'est ni l'architecture qui caractérise les villes impériales ni le climat ou les espaces verts manquants qui font le point commun de nos villes. Un fait marquant caractérise nos localités et qui concerne le manque de panneaux de signalisation. Certes, si Casablanca et Rabat restent les villes les plus dotées en panneaux de signalisation, cela ne veut aucunement dire qu'ils sont suffisants pour que le conducteur ou l'usager de la route trouve paisiblement des repères pour emprunter la direction voulue. La multitude des panneaux publicitaires, toutes dimensions confondues, rend les quelques signalisations inaperçues. Des signalisations qui datent d'une époque où ils étaient apparents, parce qu'ils étaient les seuls supports existants. De nos jours, ils sont noyés dans le mobilier urbain. La semaine dernière, des touristes ayant passé les fêtes de fin d'année à El Jadida ont dû faire un détour de plus de 50 kilomètres, sur une route impraticable, parce qu'ils ont raté une bifurcation au niveau d'un croisement nouvellement aménagé. Au lieu de se retrouver, selon les premières indications, sur l'échangeur donnant sur l'autoroute menant à Casablanca, ils se sont retrouvés sur la route de Zaouiet Moulay Ismaïl, Safi, Marrakech et Essaouira. Pour une indication qui fait défaut, ces mêmes touristes ont perdu un temps fou à joindre l'autoroute, en empruntant un chemin dont la chaussée est affaissée, au milieu du brouillard qui n'arrangeait pas la visibilité. Nos communes ainsi que les responsables des services concernés à leur niveau gagneraient à réfléchir à une stratégie qui rende les signalisations dans toutes leurs formes visibles et constructives. Il est inconcevable qu'un conducteur instruit, ou qui sait lire tout simplement, se perde.