La MX-5 cède à son tour à la mode du toit rigide. Une greffe réussie, qui sauvegarde l'essentiel: la ligne et le plaisir de conduire. La vogue du «coupé cabriolet avec toit en dur repliable dans le coffre» vient de faire une nouvelle victime. Et pas n'importe laquelle. Il s'agit de la Mazda MX-5 (Miata pour les intimes), celle qu'on prenait pour la gardienne du temps des petits roadsters à l'ancienne, sympa et ultra-plaisante à conduire, pas embourgeoisée pour un sou. La poignée d'irréductibles apôtres de la capote en toile vient-elle de perdre l'une de ses plus emblématiques représentantes ? Que nenni ! Car si la Mazda MX-5 passe au CC, la version avec capote en tissu est toujours là. «Entre deux options, gardons-nous de choisir», se seraient lancés les ingénieurs du constructeur nippon. Si les fans de la première heure seront ainsi soulagés de voir «leur» MX-5 demeurée intacte, ils seront également heureux d'apprendre que la greffe du toit n'altère nullement les qualités du cultissime roadster. À commencer par la ligne, généralement première victime collatérale sur les coupés-cabriolets. Malgré un pavillon et un coffre surélevés de respectivement 40 et 20 mm, la MX-5 conserve une apparence très fluide et parfaitement équilibrée. Seuls des yeux experts pourront déceler la différence. De même, la taille réduite du couvert permet à ce dernier de se loger dans l'espace traditionnellement alloué à la capote, légèrement agrandi pour l'occasion. Et, conséquence directe, de ne pas empiéter sur le coffre qui conserve le même volume de chargement que sur le cabriolet. Bravo, messieurs les ingénieurs ! Toujours aussi agile ! L'une des premières qualités de la MX-5, c'est sa légèreté, fondamentale pour offrir un tel agrément de conduite. Là encore, pas de problème. Fabriqué en fibre de verre et animé par quatre moteurs électriques, le toit rigide pèse seulement 18 kg de plus que son homologue en toile. Ce qui fait, si l'on ajoute les quelques renforts de carrosserie rendus nécessaires pour une telle métamorphose, un surpoids total de 37 kg par rapport à une MX-5 traditionnelle. Une bagatelle, bien insuffisante pour dégrader les performances. Est-ce pour cela que la commande de fermeture du toit demeure manuelle ? On est bien prêts à une telle concession, pourvu que l'essentiel soit conservé. Sous le capot, pas de changement, le 1.8 de 126 ch et le plus costaud 2.0 l de 160 ch sont toujours là. Deux blocs qui s'apprécient différemment, mais toujours à l'aulne des qualités dynamiques du Roadster-Coupé, qui devraient être similaire à celle de l'aîné décoiffé. Positionné plus haut de gamme que le cabriolet, le MX-5 Roadster-Coupé débute à un tarif d'attaque de 355.000 DH, proposant un équipement plutôt complet. En conclusion, le MX-5 Roadster-Coupé se présente comme une amélioration plus qu'appréciable du roadster originel, à un surcoût très raisonnable. Surtout, on s'incline devant la volonté de Mazda de garder l'ancienne version au catalogue, histoire de ne pas trahir la horde d'aficionados de la Miata. Par les temps qui courent, un tel hommage aux clients passionnés est suffisamment rare pour être applaudi.